La Release Party pour le premier album de BONTY HUNTER « The True Bounty Hunter Picture Show », était l’occasion rêvée pour lancer une soirée festive et déjantée sur fond de grind et autre, ce Samedi 26 Mars Ö Totem de Rilleux à proximité de Lyon. BOUNTY HUNTER s’est entouré de trois groupes connus ou reconnus pour nous en mettre plein la vue et les oreilles naturellement.

Premier, groupe, première surprise, derrière le nom inconnu de TORSOLEPTUS, se cache en réalité une résurrection du fameux combo TENEBRUM INFECTUS qui avait défrayé la chronique il y a quelques années déjà dans la région Lyonnaise avec ses prestation sulfureuse et son album sorti en 2004. Alors on reconnait évidemment des membres passés ou présent de formations bien connues du cru qui ont fait leur chemin depuis. Au menu donc du grind porcin et osé, délivré par un « vengeur masqué » et ses « cochonnes » à la guitare et à la basse, superman s’étant réfugié derrière ses fûts. Musicalement, ça envoie du pâté, les musiciens n’étant pas des « manches évidemment. Pour les textes je ne vous fait pas un dessin, quant à la chorégraphie sur scène, c’est du délire gindcore idéal pour ouvrir cette soirée particulière, alors on aime fatalement. Mais ce soir les ex-TENEBRUM INFECTUS ne nous lanceront pas de cochonnaille à la figure, ce sera pour plus tard avec CALMOS, mais nous en reparlerons plus loin.

Changement de registre maintenant avec les locaux EDGE OF THE FALL, hardcore-métal puissant, énergique et varié, il faut le dire, dans la veine d’un HATEBREED ou encore d’un TERROR. Les cinq coreux avec leur nouvel EP « Through Defiance » sous le bras, tiennent la grande scène du Totem avec une facilité déconcertante comme on l’avait déjà remarqué au CCO lorsqu’ils ouvraient pour DEVIL DRIVER. Il n’y a pas longtemps. Excellente impression laissée par ce combo en live qui se confirme donc, le mélange hardcore et métal est bien dosé, puissant, énergique. Leur prestation a encore fait mouche ce soir à Rilleux et respire déjà un certain professionnalisme c’est sûr. C’est du hardcore empruntant au old-school et aux sonorités plus moderne avec des guitares qui arrachent là où il faut quand il faut, mettez un « aboyeur » de première et une rythmique qui déboite et la sauce prend fatalement. Groupe à suivre et à revoir de toute évidence.

Partons maintenant dans des contrées où la fusion nous présente l’un des meilleurs groupe de la région, à savoir CALMOS. Ce groupe est un cas (Inca comme dirait mon ami François Béranger ?). Avec au fond de la scène un film déjanté, absurde et paillard aussi, il nous abreuve de gros vin rouge, de saucisson, de fromage pour le public. Mais sur scène, il nous abreuve de rock, de hardcore, de métal en fusion, en flirtant avec le funk, le reggae et le chant rappé à l’occasion. Pas de limite donc, avec un son énorme ils nous plaquent contre les murs avec des envois atypiques mais énergiques qui claquent, qui pourraient décoiffer un chauve et déplumer un poulet. Les musicos ne sont pas nés de la dernière pluie, et l’on retrouve dans le line-up des membres de TASMANIAC, 109, MANDIBULBE, ZOZOPHONIC ORCHESTRA et WANAPEEK, que du beau monde en somme de la scène rock/fusion et plus si affinités. Guitares saturées, basse turbo et rythmiques inventives, sans oublier un frontman multi-cordes vocales nous envoyant des textes corrosifs à prendre au second degré, le tableau se présente sous un jour fatalement jouissif, la claque de la découverte pour ma part.

Il va falloir maintenant un certain temps pour que les “vedettes” de la soirée installent leurs décors derrière les rideaux. On attend donc avec curiosité la prestation de BOUNTY HUNTER. Après environ quarante minutes d’atermoiement, le rideau s’ouvre laissant apparaitre tout un décorum de lights « kitsh », des musiciens grimés à l’abri derrière des pyramides de papier hygiénique. Le son est lancé, la fiesta aussi. Bienvenue aux seize titres de « The True Bounty Hunter Picture Show » avec un son énorme et une présence remarquable du sextette Lyonnais remonté comme un coucou. Le groupe fait son « show », et le public devient de plus en plus chaud. Il ne faudra donc pas attendre bien longtemps pour que le public commence à monter sur scène, grind oblige. Tout le reste de la soirée sera réservé à un lancé de papier entre la scène et la salle. Sur fond sonore extrême, chacun y va ensuite de sa « chansonnette » avec notamment des membres de groupes spectateurs qui deviennent acteur comme ceux de GOD DAMN. Le grindcore déjanté coule à flot dans nos conduits auditifs, et sur l’estrade le spectacle est permanent avec plus d’une vingtaine de personnes en ébullition. Dans la salle on nage littéralement dans le papier « Q ». Les tontons flingueurs de BOUNTY HUNTER ont donc transformé ce soir la salle du Totem à Rilleux en une prestation festive de « Lorenzo Lamas Grindcore » comme ils aiment à qualifier leur musique partagée entre le death-metal, le grindcore et le hardcore (vous pouvez en rajouter si cela vous chante).

Résultats de cette soirée, excellente tout simplement, musique de qualité, délire assuré et bonne humeur partagée entre tous les métalleux, coreux, et autres rockers de tout poils qui ont fait vibrer la MJC de Rilleux, on recommence quand ?