CHRONIQUES DE CONCERTS

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DAGOBA - CASTRES
Avec : DAGOBA, THE TWELVE
Date du concert : 26-03-2011  
Lieu : Lo Bolegason - [ 81 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 01 avril 2011 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  


Après une première escapade sur les terres de l'oncle Sam, Dagoba revient en France pour une poignée de dates et ce soir, ils fouleront, aussi improbable soit-il, le sol Castrais ! Comme vous l'avez surement appris, L'Elysée Montmartre a été réduit à l'état de cendre et les Marseillais devaient jouer la veille dans cette salle... C'est donc avec un day off dans les jambes, histoire de se reposer, que les Phocéens arrivent dans le Tarn prêt à en découdre avec les métalleux Tarnais.


 


C'est donc en terre ennemie que je me rends ce soir-là, (au rugby, Castres et Toulouse ne sont pas trop copain copain, c'est pour ça...) je ne connaissais rien de la salle, ni du public. Mais à ma grande surprise, même si la salle n'égale pas la qualité de notre Bikini adoré, le lieu est assez agréable et convient à merveille pour la soirée de ce soir. Il ne manquait plus que voir si le public était motivé pour mettre l'ambiance...


 


Et pour mettre dans l'ambiance, Dagoba a porté son choix sur The Twelve, groupe local cependant assez éloigné de la musique pratiquée par le combo Marseillais. Le parterre est encore clairsemé mais qu'importe, The Twelve commence son set sans rien demander à personne. Composé de quatre membres, la formation va nous faire (re)découvrir (pour certains) leur rock bien bien burné à la limite du heavy. Avec un chanteur aussi charismatique, The Twelve n'aura pas de mal à attirer l'attention. Bénéficiant d'une voix très puissante qu'il utilisera avec brio, il créera une dynamique sans précédant qui fera headbanguer quelques metalheads au devant dans la fosse. A ses cotés, la machine tourne à plein régime : le guitariste distribu riff sur riff un son heavy à souhait, le tout parsemé de solos bien structurés tandis que derrière les fûts, le batteur distille des partitions assez claires mais bien lourdes quand il le faut. Alors que le bassiste, lui... c'est le vieil hardos du groupe qui n'a rien à envier aux jeunes qui l'entourent. Vous savez, c'est ce genre de personne auquel on a rien à apprendre, celui qui a roulé sa bosse et qui pourrait tout vous apprendre. Véritable force tranquille stoïque et imperturbable derrière sa basse, il usera aussi de sa magnifique voix rauque pour doubler la puissance vocale de son collègue. En plus de régaler l'audience, The Twelve s'éclate eux aussi énormement ! La complicité entre les membres est sans faille et la communication avec le public est très bonne. Le chanteur n'hésitera pas à blaguer à maintes reprises, ce qui amènera une touche de bonne humeur dans ce début de soirée ! C'est après une demi heure de show bien mené, que le quatuor se retire des planches accompagné d'applaudissements nourris, c'était bel et bien mérité.


 




 


Après un rapide changement de plateau et de backdrop (un écran est installé à l'arrière... bien pratique pour aider le coté visuel) Franky se positionne derrière ses fûts tel un roi qui s'assit sur son trône contemplant la foule qui l'acclame alors que résonne à l'arrière l'intro de leur dernier album. En quelques secondes le reste du groupe débarque et l'on embarque à bord du Death Cruise pour un voyage, jusqu'au bout de l'enfer...


 


Il ne faudra que quelques instants pour que Dagoba mette le feu sur scène. Car vu l'enchaînement de titres qui compose leur set-list, force est de constater que les Marseillais ne sont pas la pour faire semblant. "There's Blood Offshore" a lancé les hostilités de belle manière mais Dagoba n'aime pas les temps morts et va continuer à nous arroser de brûlot. "The Man You're Not" est la pour en attester, d'ailleurs à ce propos le public est plus à l'aise avec les anciens classiques que les nouveaux. A priori, l'excellent Poseidon n'est pas dans toutes les chaumières... Le combo est visiblement en forme ce soir et ils vont nous faire un étalage de toutes leur capacités durant l'intégralité du show. D'un coté de la scène, Izakar (avec sa gratte illuminée de led) débite des riffs martiaux (The Things Within, Black Smokers) dont lui seul a le secret. Et de l'autre, Werther prend un malin plaisir à faire gronder sa basse et le sol (comme si sa vie en dépendait) sur des titres très puissants comme "Degree Zero" ou "The Man You're Not". Aidé par un public qui commence à devenir de plus en plus chaud bouillant, Dagoba fait monter la pression en créant tour à tour des Wall Of Death ou Circle Pit selon le titre qui correspondait le mieux. Alors certes ça plaît à ceux qui veulent s'amuser mais quelques spectateurs présents dans le public étaient complètement réticents à la pratique... Un effet chaud froid en quelques sortes... Mais qu'importe, les headbangers s'en donnaient à coeur joie ! Ce soir, c'est donc logiquement leur dernier album qui a été mis à l'honneur avec pas moins de six titres tirés de leur dernier opus. Moi qui craignait que les sublimes arrangements qui occupent le CD allait être handicapant pour le live, il n'en est rien ! Ce soir le son est assez bon et toutes les facettes de leur musique se discernent facilement. Les arrangements post apocalyptiques de "Waves Of Doom" ou encore "I Sea Red" sont un régal sur scène ! D'ailleurs à ce propos, ces titres sont très interactifs avec le public car Shawter a énormement sollicité le public tout le long du set mais particulièrement sur ceux-là. "I Sea Red" a été le pic de "bordel" de la soirée. A la demande du groupe, une bonne partie du public a investi la scène comme un seul homme ! Et votre chroniqueur, comme il est tout terrain, a bravé les retours son pour pouvoir gueuler "I Sea Red" au coté de Shawter et profité d'être à proximité de Franky pour examiner de plus près son montrueux-phénomenal-explosif-percutant jeu de batterie. Moment mémorable pour la plupart des chevelus présent sur scène. Retour dans le pit désormais brûlant et c'est non avec une pointe de déception que l'on atteint la fin de la croisière. A peine le temps de se prendre un The Devil's Triangle (qui passe à merveille l'épreuve du live) dans la tête que Dagoba se retire des planches tel un ocean qui vient de faire un véritable tsunami. Mais les Castrais en veulent plus et n'ont pas rendu la pareille au combo marseillais, c'est donc avec des acclamations multiples que Dagoba remonte très vite sur scène. Et c'est avec les désormais classiques, "All Is About Time", "The Things Within" et "The White Guy" que Dagoba finira de faire bouillir un public en effervescence et très heureux du moment qu'il vient de se dérouler sous ses yeux. Etonament, la bande à Shawter est elle aussi heureuse, constatant tout le parcours qu'il ont fait depuis leurs débuts, il y a des sourires qui ne trompent pas. L'échange final entre le public et la formation est très long (et intense), nombreux seront les médiators, baguettes, peaux et poignées de main échangées. Franky caméra au poing filmera la foule tout en serrant lui aussi des mains. Preuve que Dagoba accorde beaucoup d'importance à son public. Et les groupes qui montrent un énorme respect envers leur fans, premièrement c'est beau et deuxièmement (et malheuresement) ça court pas les rues.


 




 


Ce soir a été une excellente soirée avec un groupe qui ne finit plus de gagner en maturité et prouve, ô combien il est un des (nombreux) fers de lance du métal Francais. Pour avoir discuter avec le groupe après le show, un avenir radieux leur tend les bras, le groupe emmènera "une touche Française en territoire Américain" dixit Werther (basse) dans un futur très proche (Septembre/Octobre) Et avec un album comme Poséidon, Dagoba sera plus fort que jamais, il a les épaules pour partir à l'abordage et conquérir de nouveaux horizons.



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