CHRONIQUES DE CONCERTS

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CORPSE DIVISION - PARIS
Avec : CORPSE DIVISION, IDENSITY, DREADFUL SILENCE
Date du concert : 03-04-2011  
Lieu : Scène Bastille - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.espritrock.org/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 avril 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangueuse  


Dans la surprenante moiteur d'un paisible dimanche d’avril, la Scène Bastille ouvre de nouveau ses portes à la scène francilienne en devenir. Une fois n’est pas coutume, le public ne s’est pas déplacé en masse, résultat cette fois-ci de l’absence de communication de la part d’Esprit Rock autour de l’événement. Un manque d’initiative et de dynamisme qui nuit véritablement à tout le monde, à commencer par l’association elle-même.


 


Mais laissons plutôt place à DREADFUL SILENCE, qui, malgré la petite dizaine de personnes éparpillées, commence avec aplomb son set comme si de rien n’était. Le concept décalé du groupe, mettant en scène des clowns aux expressions inquiétantes, fait mouche et il ne faut d’ailleurs pas longtemps pour y reconnaître une critique acerbe de notre société, apparences et asservissement en première ligne. Avec un maître de cérémonie dirigeant comme un dictateur son esclave de chanteur, le décor est posé. Ajoutez à cela des compositions dynamiques et interprétés avec vigueur et vous obtenez une prestation de très bonne facture. Et même si le Metal moderne (c’est-à-dire un mélange death-thrash-hardcore) de DREADFUL SILENCE peut paraître assez convenu, difficile toutefois de reprocher aux musiciens de ne pas connaître leur sujet puisque ceux-ci se montrent pleins de ressources lorsqu’il s’agit de nous faire headbanguer. Voilà qui est dit et en incitera peut-être certains à venir vérifier cela de leurs propres yeux.


 




 


Pour son deuxième passage à la Scène Bastille en six mois, IDENSITY a visiblement eu l'occasion d'approfondir son Death mélodique à tendance progressive. Visuellement, le groupe est plus à l'aise face au public, comme en témoignent les nombreux sourires échangés avec un public découvrant souvent la formation. D'un point de vue musical, l'arrivée de Mayline au violon a définitivement permis aux compositions d'aborder des aspects plus complexes et nuancés pour ainsi gagner en maturité. A la guitare, on découvre quelques solos entreprenants (« Picture », « Serenity ») qui permettent à IDENSITY de se mettre en avant tout en conservant un chant juste et efficace même dans ses parties les plus claires et délicates. Le public semble se réjouir de la prestation mais quelques soucis techniques ont malheureusement décidé de s'inviter. Des problèmes à la basse doublés d’un son parfois trop brouillon viennent ainsi altérer l’équilibre d’un show qui avait au départ tout pour lui. Pour autant, IDENSITY ne se laisse pas faire et prend avec bonne humeur et humilité ces désagréments impromptus. Une attitude agréable qui nous laissera un bon souvenir de ce set et l'envie de les revoir prochainement dans de meilleures conditions.


 




 


Le retard accumulé depuis le début de la soirée (par manque de présence d’Esprit Rock semble-t-il) fait que CORPSE DIVISION ne monte sur scène qu’à 22h : la formation ne dispose donc que de trente minutes pour tenter de retourner la salle. La frustration est perceptible chez certains membres du groupe et après quelques réglages de dernière minute, le show peut enfin commencer. Visiblement, CORPSE DIVISION a su rameuter quelques fans hyperactifs puisqu’il ne faut que quelques secondes pour qu’un (relatif) pit se forme devant les musiciens. Mais rien de forcé en cela puisque la brutalité et l’énergie qui se dégagent de chaque composition sont de véritables et insolentes incitations à se briser les cervicales le plus rapidement possible. Et ce n’est pas Cristofer (chant) qui vous le déconseillera. Celui-ci mène le set avec charisme, appelant le public à se rapprocher de la scène et à venir partager avec le groupe la folie de leur Deathcore teinté de Grind. En plus d’être lourd et brutal, le combo pousse le vice jusqu'à nous asséner des parties très techniques à la guitare et à la batterie, ce qui ne fait qu’augmenter la tension et la réactivité de chaque morceau. CORPSE DIVISION est un groupe taillé pour le live et tient à que cela se sache, salle remplie ou pas. Le manque de temps fait que la communication ne sera pas le fort de ce set mais la présence scénique des musiciens (mis à part un nouveau bassiste encore effacé derrière son instrument) fait largement l’affaire pour ce soir. Au bout d’une demi-heure, CORPSE DIVISON doit se retirer, non sans nous donner auparavant rendez-vous pour la sortie du premier album, produit par un certain Stephane Buriez. Affaire à suivre.


 




 


Malgré un lightshow des plus médiocre et une « orga’ » peu présente, les groupes ont tous assuré le show avec talent permettant ainsi au public de passer une sympathique soirée. La scène française se révèle une fois de plus active et dynamique, espérons que le public se fera plus présent à l’avenir.



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