CHRONIQUES DE CONCERTS |
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WHITECHAPEL, PARIS Avec : WHITECHAPEL, THE ACACIA STRAIN, IMPENDING DOOM |
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Date du concert : 14-04-2011 | |||
Lieu : LA BOULE NOIRE - [ 75 ] | |||
Affluence : NC | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 21 avril 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : hellbangeuse | |||
Grosse soirée Deathcore en perspective avec le passage tant attendu de WHITECHAPEL à Paris. Les fans ont répondu présents à l’appel et bien que le concert n’ait pas encore commencé, l’excitation est perceptible dans l’audience, se posant presque comme un avertissement face à ce qui va suivre.
Lorsqu’IMPENDING DOOM débute son set, la salle est déjà brulante et prête à en découdre le plus rapidement possible. Un large pit s’agite ainsi directement au plus grand bonheur d’un groupe qui ne semble pas avoir été gratifié d’un tel privilège depuis le début de la tournée européenne. Derrière ce chanteur à priori inoffensif qui remercie chaleureusement le public de son accueil se cache en fait un véritable fauve menant à lui seul sa troupe tout au long de la prestation. Des moshparts ponctuant la musique d’IMPENDING DOOM aux parties les plus techniques et rapides, le constat reste le même : le groupe est assommant d’efficacité. Leur musique reste claire et audible, entraînante et bien pensée tout au long d’un set explosif qui a visiblement beaucoup d’énergie à revendre. Personne ne s’y est d’ailleurs trompé et c’est sous des applaudissements fournis que le combo quitte la scène, venant lui-même par la suite serrer les mains du public avec une humilité surprenante.
Quelques balances plus tard, voici THE ACACIA STRAIN qui déboule sur scène avec pour chien enragé de leader l’imposant Vincent Bennett. La recette du groupe n’a pas changé depuis son dernier passage en octobre au Glaz’Art : leur deathcore dépressif est toujours aussi lourd et virulent. Les moshparts s’enchaînent ainsi les uns après les autres et ne mettent pas longtemps à terrasser un public qui continue, de manière un peu masochiste, à en redemander. Proche de son public, le sieur Bennett n’hésite pas à prêter son micro à des fans qui en profitent allègrement pour s’érailler la voix en quelques secondes. Certes, la musique de THE ACACIA STRAIN est loin d’être d’une folle originalité mais la manière dont elle est interprétée (avec force et conviction) et l’aplomb du chanteur lorsqu’il parle d’athéisme ou de message négatif font de ce groupe une valeur sûre de la scène deathcore américaine et même mondiale.
La question que tout le monde se pose à présent est de savoir si le public a encore un peu d’énergie en réserve après les deux précédents sets, d’autant plus que WHITECHAPEL est bien disposé à venir vérifier cela. Et quelle musclée vérification. Dès les premières minutes, le groupe nous assène ses lourdes rythmiques brulantes dont l’aspect sauvage est en réalité le reflet trompeur d’une technique longuement étudiée, prête à aveugler notre raison en excitant nos instincts primaires. Le groupe n’a donc pas manqué son but puisque le public se déchaîne littéralement, du premier au dernier rang, dans un élan de folie commune. Du côté de la scène, la formation exploite parfaitement sa discographie au travers d’une set-list équilibrée mettant sur un pied d’égalité les trois albums déjà sortis. Et comme WHITECHAPEL évolue peu au fil des années, tout cela reste cohérent et satisfait amplement le public grâce à la dangereuse efficacité de titres tels que «This is Exile », « Prostatic Fluid Asphyxiation » ou encore «The Darkest Day of Man ». Néanmoins, on ressent une certaine distance avec les musiciens derrière les habituels remerciements de rigueur, d’où l’impression d’un set beaucoup trop carré et expéditif. Ce ne sera d’ailleurs pas la ridicule durée du show, moins de cinquante minutes, qui viendra contredire cette sensation. WHITECHAPEL a encore quelques efforts à produire dans sa considération des fans même si la qualité de sa musique nous le ferait presque oublier.
Avec cette affiche 100% américaine, c’est un deathcore sur-vitaminé qui a été mis à l’honneur pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Entre fans acharnés et artistes compétents voilà une soirée réussie qui s’achève ; bien trop rapidement d’ailleurs. no images were found | |||