CHRONIQUES DE CONCERTS

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SEIDE - PARIS
Avec : SEIDE, SOUL BETRAYED, IDENSITY
Date du concert : 15-04-2011  
Lieu : Espace B - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 avril 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse http://www.flickr.com/photos/hellbangeuse  


Rendez-vous était pris à l’Espace B ce vendredi soir pour une soirée réunissant trois groupes de la région : IDENSITY, SOUL BETRAYED et SEIDE. Si la foule ne se presse pas dans un premier temps, l’heure tardive du début des hostilités aura néanmoins permis aux retardataires de montrer le bout de leur nez et de rendre l’audience un peu plus compacte.


 


A peine deux semaines après son dernier passage à la Scène Bastille, IDENSITY est prêt à remettre le couvert et prouver par la même occasion qu’il peut faire mieux. Et cela marche puisqu’à part quelques larsens au violon, le son se révèle de bonne facture, au service de l’expression de chacun des musiciens. Les compositions mélangent toujours aussi bien délicatesse et agressivité avec pour ciment la voix de Christophe et des parties de guitares enlevées. L’arrivée de Mayline sur scène pour la seconde moitié du set achève de conquérir un public aux oreilles grandes ouvertes. Cet accueil favorable encourage d’ailleurs le combo à faire monter l’intensité de son interprétation tout au long du set pour terminer en beauté sur « Serenity », un titre qui représente parfaitement la formation, alliant guitares incisives, ambiance lourde et planante à l’originalité du violon et d’une voix aigre-douce. Après tout cela, il ne nous reste plus qu’à attendre un premier album, qui serait semble-t-il déjà en préparation.


 




 


Il est un peu plus de 22h quand SOUL BETRAYED commence à jouer devant un parterre qui s’est entre temps rapproché de la scène pour pouvoir mieux profiter du spectacle. Et le groupe n’est pas là pour plaisanter. Dès les premières notes de « Rising » le ton est donné à coup de rythmique serrée, guitares grasses, voix Death teintée Hardcore et gestuelle énervée. SOUL BETRAYED a eu le temps depuis ses débuts en 2005 d’aiguiser sa technique pour nous offrir un rendu propre et lourd à souhait. Les premiers rangs s’agitent dans la bonne humeur et Yann (chant) vient même se joindre à eux de temps à autre. Choisi quelques jours auparavant pour assurer le surlendemain la première partie de Sybreed à Paris, le quartet ne cache pas sa joie et délivre dans la foulée un set énergique et furieusement efficace. Les guitares sont ici l’élément moteur d’une musique qui évolue entièrement autour de riffs à la fois mélodiques et rentre-dedans sur lesquels viennent se greffer une batterie au groove affirmé, un chant somme toute banal mais efficace et une basse sous-jacente qui affirme timidement sa présence. Et même si l’on a par instant l’impression que les membres du groupe manquent de cohésion entre eux, le spectacle reste appréciable grâce à une qualité sonore à la limite de l’excellence.


 




 


Il est maintenant temps de changer de registre pour faire place au Black Metal de SEIDE, qui ferait presque figure d’ovni sur cette affiche si quelques fans n’étaient pas venus supporter le groupe. Corpse paintés comme il se doit, les parisiens attaquent leur show par une intro angoissante qui permet à Count D (chant) de dévoiler un personnage scénique charismatique, aux expressions intenses et à la voix suppliante. Si dans un premier temps, le son laisse à désirer, le groupe comble ce défaut au fur et à mesure que les compositions s’égrènent. SEIDE offre ici un Black Metal personnel, tantôt mélodique et dépressif tantôt furieux et revanchard, le tout supplanté par des voix superposées les unes aux autres ajoutant un côté massif à la bête. Même s’il est évident que Count D possède une forte présence sur scène qui pose fatalement les autres musiciens en retrait, ces derniers parviennent néanmoins à imposer leur personnalité grâce à des instruments incisifs qui font toute l’identité du groupe. Count D se laisse d’ailleurs peu à peu pénétrer par les compositions et en oublie la réalité, se tordant dans tous les sens et faisant tomber à plusieurs reprises un pied de micro qui n’avait rien demandé. Que le chant soit en allemand (« Eine Unendlicher Blitz »), en anglais (« Outsider ») ou en français (« Pleine Lune ») la musique garde son intensité pour mieux décrire l’univers tourmenté qui hante SEIDE. Une formation qui accuse déjà d’une forte maturité alors que son premier album n’est pas encore sorti.


 




 


Voilà une sympathique soirée qui s’achève peu avant minuit et qui aura su mêler Death mélodique à Black Metal permettant ainsi au public de découvrir de nouveaux horizons. A refaire.



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