CHRONIQUES DE CONCERTS

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ENSLAVED - LILLE
Avec : NEGURA BUNGET, ENSLAVED
Date du concert : 23-04-2011  
Lieu : Aeronef - [ 59 ]  
Affluence : N.C  
Contact organisateur : http://www.aeronef-spectacles.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 avril 2011 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


La scène metal du Nord de la France est en pleine ébullition pour ce mois d'Avril qui, en plus du retour des beaux jours, se distingue de part un bon nombre d'excellents concerts. Ce soir, c'est à nouveau l'Aéronef de Lille - haut lieu de rendez vous de métalleux et euses de tous poils - de s'y coller, avec l'organisation d'une très belle affiche. Malgré tout l'intérêt de cette dernière, le nombre de spectateur est encore réduit lors de l'ouverture des portes, et la configuration des lieux arrangée en conséquence. Dommage? Pas nécessairement puisque l'expérience a souvent prouvée que la qualité d'un évènement n'est pas forcément proportionnelle à la quantité de visiteurs; alors les absents auront-ils tort?


 


Avec un public composé de pas mal d'habitués des concerts lillois, autant dire que l'ambiance dans la foule est des plus décontractée et c'est dans un climat de franche camaraderie que Negura Bunget se faufile sur scène, à travers une forêt de matériel et d'instruments folklorique pour le moins encombrants. De forêt, il en est également question dans la musique des roumains qui, au sein de compositions originales et prenantes, ont tôt fait d'aspirer les spectateurs dans les bois obscurs de Transylvanie. Premier fait notable à souligner : plutôt que d'utiliser des samples, les roumains maximisent l'utilisation d'instruments folk, aussi étonnants puissent-ils être, de la clochette à divers flûtes en passant par la trompe géante. Plus que le résultat sonore, Negura Bunget bénéficie de la sorte d'un artifice visuel qui n'est pas sans produire son petit effet.


 




 


Pour les amateurs de metal/folk, autant dire que la prestation du groupe est on ne peut plus réussie. Les changements d'atmosphères, tantôt guerrières, tantôt mystiques fonctionnent parfaitement, tout comme les associations vocales, déclamées ou hurlées. L'originalité est au rendez-vous au cours d'un set véhiculant une réelle identité sonore et une manière de composer très personnelle. Sans être la véritable « claque » parfois ressentie lors de certaines prestations, la première partie de Negura Bunget se révèle être bien plus qu'une simple mise en bouche; la proposition musicale a tout pour convaincre, et ce sont des hochements de têtes approbateurs et de vigoureux applaudissements qui viendront conclure un début de soirée on ne peut mieux engagé.


 


Autant ne pas s'arrêter en si bon chemin, et le temps de faire place nette sur une scène très encombrée, de retrouver le bouton allumant les spots (peut-être qu'un jour un spectacle osera proposer un premier groupe bénéficiant d'un éclairage digne de ce nom) et, tradition oblige, de chambrer copieusement les roadies, voici les musiciens d'Enslaved qui entrent un à un sur les planches. L'ambiance semble à la décontraction et force est de constater que l'attitude d'Enslaved sur scène s'est considérablement améliorée depuis leurs débuts. La présence scénique est en tous cas indéniable : les norvégiens en imposent, dirigent les débats tout en communiquant et jouant aussi bien entre eux qu'avec le public.


 




 


Venu pour avant tout défendre leur dernier album « Axioma Ethica odini », Enslaved n'en oublie pourtant pas certains titres plus anciens en effectuant des petites parenthèses temporelles (dixit Grutle Kjellson « Au temps ou nous étions jeunes et beaux...jeunes en tous cas »). Les interprétations sont explosives, notamment un « Isa » toujours efficace. Les soli guitares retiennent l'attention, mais est-ce la virtuosité ou les abdominaux du guitariste (au mieux de sa forme dans les deux sujets) qui attirent le plus les regards du public féminin?


 



 


Mais outre la performance athlétique, il faut reconnaître qu'Enslaved est dans un grand soir ! Malgré une batterie parfois un peu masquée, l'énergie dégagée est saisissante, et les jeux d'ambiances des plus réussis. Le chant du claviériste, clair et profond, en arrière plan apporte son petit plus, les premiers mouvements capillaires apparaissent dans une foule qui s'anime (sans excès) pour s'amplifier au fil d'un excellent show, peut-être un des meilleurs d'Enslaved observé jusqu'à présent. Energie, maestria d'interprétation, humour et vannes à volonté, technique, set list variée...tous les éléments sont effectivement réunis et quand un groupe s'éclate sur scène, forcément, cela se ressent. Un petit rappel vers le split Hordanes Land enfonce le clou, à moins que ce soit cet aimable petit solo de batterie qui est offert en bonus à un public conquis? Rien à dire, Enslaved a tout donné ce soir, et ce ne sont pas les élancements dans la nuque dont beaucoup de fans souffriront le lendemain matin qui viendront le démentir.


 


Le groupe en sueur laisse un public en sueur, une fois encore, les absents ont eu tort. Très bien vu de la part des organisateurs de l'Aeronef, qui multiplient les concerts de qualité, que d'avoir soutenu cet événement; en espérant que l'affluence soit plus à la hauteur d'une telle affiche les prochaines fois.



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