CHRONIQUES DE CONCERTS |
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DISGORGE - LYON Avec : DISGORGE, GRIMNESS 69, BOUNTY HUNTER, NOSOÏ |
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Date du concert : 25-04-2011 | |||
Lieu : La Marquise - [ 69 ] | |||
Affluence : 120 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 01 mai 2011 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |||
Pour terminer brutalement le week-end pascal, les Femâles Asso ont décidé de nous emmener en bateau dans la péniche de La Marquise à Lyon ancrée sur les quais du Rhône. Dans cette salle flottante bien connue des « Gones », une bonne assistance va se presser dès 19 heures 30 pour prendre sa dose de brutal death-grind, ce métal extrême qui était un peu à la traine à Lugdunum depuis le début de l’année. A l’affiche donc, quatre formations ne faisant pas dans la dentelle on s’en doute. La tête d’affiche DISGORGE sera bien présente mais les Hollandais d’INHUME ont déclaré forfait. Qu’à cela ne tienne, trois formations vont « chauffer » l’embarcation pour les Mexicains.
Le « ventre » de la péniche est bien plein lorsque le « jurassic death » de NOSOÏ fait son entrée en scène, une scène bien calibrée pour ce genre de concert il faut le souligner avec tout ce qu’il faut, lights, sono puissante non bridée. Le quatuor venant des Rousses dans le Jura donc, est encore jeune dans la scène death-métal mais sort ses griffes à Lyon dès le départ de son set. Un set bien calibré avec deux grogneurs/guitaristes doués pour la 6 cordes, un bon duo basse-batterie fait le reste. Certes les (bonnes) influences de DECAPITATED, NILE et DYING FETUS sont bien présentes le groupe cherchant encore sa propre voie niveau originalité, mais il a toutes les cartes en main pour y parvenir on n’en doute pas. Leur show bien chaud, fut apprécié par un public de connaisseurs, formation à suivre donc pour la suite de son aventure qui démarre sous de bons auspices, il fallait le souligner.
Evidemment il ne manquait plus à l’affiche que les Lyonnais de BOUNTY HUNTER pour nous envoyer du bon grindcore à la figure et les rouleaux de papier toilette également tradition oblige. Comment ? Là devant moi quelqu’un qui ne connaissait pas encore ce groupe qui à sorti son premier album « The True Bounty Hunter Picture Show » il y a peu lors d’une « fiesta » mémorable Ô Totem de Rilleux ? Faute avouée est à moitié pardonnée, on ne dira rien pour cette fois. Alors ce soir BOUNTY HUNTER a la forme, le son un peu moins, en effet les voix des deux « growlers » sont bien distinctes, la basse turbo fait trembler le navire par son omniprésence au détriment de la guitare perdue au fond du Rhône ». Mais bien vite l’ambiance s’installe avec les titres courts, provocateurs, et les coups de boutoir efficaces des compositions annoncées par les samples d’extraits de films. Alors, devant la scène et dans toute la péniche, c’est un joyeux « bordel » qui s’installe avec en écharpe le fameux papier « Q ». BOUNTY HUNTER, malgré la dynamique de ses morceaux, s’apprécie surtout en live, et ce soir encore une fois, nous n’avons pas été déçus du voyage hybride death/punk/grind/core, c .q.f.d.
Quittons maintenant la France pour l’Italie avec ceux de GRIMNESS 69 (pourquoi 69 au fait ?) qui ont quitté Venice pour tourner avec DISGORGE. C’est un peu la vie des grindcoreux, toujours sur les routes en fait. A l’image du combo précédent, les transalpins vont avoir les faveurs d’un public remuant, bien bougeant car les compositions font mouche, efficacité, puissance et surtout présence et vocaux idéals pour le style ne nous y trompons pas. Alors, que s’est-il passé depuis la dernière fois que je les avais vu sur scène en 2008 à Lyon également ? Et bien je suppose que le changement de chanteur/frontman y est pour beaucoup car cette formation qui m’avait semblée moyenne à l’époque, a tout cassé ce soir avec des envois lourds et « groovy » de death old-school et des titres rapides à la NAPALM DEATH sans oublier des riffs aux arrières-goût d’un SLAYER qui font « tilt » dans l’assistance bien entendu. Alors, originalité moyenne, mais efficacité au top, bonne cohérence et chorégraphie qui tient la route. Il n’en fallait pas plus pour que nos amis Italiens tiennent le « haut du pavé » ce soir, un moment fort et agité comme on les aime tout simplement.
Passons maintenant à la tête d’affiche de la soirée, les fameux Mexicains ayant acquit une place “culte” dans le grind/death depuis longtemps déjà. Je veux parler bien sûr de DISGORGE. Alors, il va se passer quelque chose de vraiment troublant durant leur set. En effet, nous allons recevoir dans la tête un train lancé à grande vitesse avec la violence technique et morbide du quatuor. DISGORGE, c’est vraiment le style « char d’assaut » avec blasts incessants, riffs meurtriers et malsains, ambiance mortuaire, gore, à l’extrême de l’extrême, bref je ne vous fait pas un dessin. Et le public dans tout cela reste statique, blanc comme un cierge de pâques, comme pétrifié par tant de débauche musicale, comme incapable de remuer tellement son esprit semble saturé de « vomis » malsains, de hurlements « guitaristiques » et de basse vrombissante accouplée à une batterie en folie ». Et puis, c’est un comble, progressivement la péniche se vide inéxorablement, il ne reste plus qu’une cinquantaine de personnes figées, comme assommées par le déluge sonore, pourtant c’est DISGORGE que diable, avez-vous peur ? Mais les irréductibles en veulent encore, incompréhensible, alors nos amis Mexicains reviennent par deux fois en rajouter une couche bien pimentée. Prestation mortelle qui tue la mort, DISGORGE n’a pas faibli ce soir et fut excellent, nous donnant rendez-vous au prochain Hellfest naturellement, quant au public…
En conclusion, nous pouvons dire que cette soirée nous a fait du bien, oui nous les métalleux amateurs de death brutal, de grind qui nous détruit ce qui nous reste de neurones. Alors merci qui ? Merci Les Femâles Asso, merci aux groupes aussi pour ce concert qui valait largement le déplacement et plus encore… no images were found | |||