CHRONIQUES CONCERTS

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THE UGLY WORLD TOUR - TOULOUSE
Avec : CHILDREN OF BODOM, ENSIFERUM, MACHINAE SUPREMACY
  Date du concert : 09-05-2011
  Lieu : Le Bikini - [ 31 ]
  Affluence : 1 300
  Contact organisateur : http://www.myreferencevents.com/
 
 
 
  Chronique : 15 mai 2011 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody
   
<p>Ce 9 mai etait attendu par bon nombre de m&eacute;talleux de la ville rose. Le Ugly World Tour fait escale en France avec pas moins de trois dates dont deux dans le sud. Ce genre de chose n'arrive pas tous les jours d'autant plus que cette tourn&eacute;e met en sc&egrave;ne la cr&egrave;me du m&eacute;tal finlandais; &agrave; savoir : Machinae Supremacy, Ensiferum et Children Of Bodom. L'&eacute;venement est un v&eacute;ritable cadeau pour tous les metalheads qui ne manqueront pas de r&eacute;pondre &agrave; cette soir&eacute;e en venant en masse dans notre cher Bikini ador&eacute;.</p>
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<p>Malgr&eacute; une heure d'ouverture annonc&eacute;e pour 20h30, l'organisation a cru bon de commencer le concert plus d'une demi heure avant. R&eacute;sultat des courses : votre chroniqueur a rat&eacute; (comme bon nombres de spectateurs qui tra&ccedil;aient en direction de la salle) la premi&egrave;re partie. Aux dires des spectateurs, Machinae Supremacy &eacute;voluait dans un metal assez ind&eacute;finisable. Le groupe a apparement compos&eacute; des morceaux pour divers jeux vid&eacute;os... De toute facon la pr&eacute;sence de Machinae Supremacy sur l'affiche faisait p&acirc;le figure &agrave; cot&eacute; des mastodontes qui allaient suivrent au cours de la soir&eacute;e.</p>
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<p>C'est donc dans un Bikini bond&eacute; qu'Ensiferum commence son set. Le public est tellement dense que le pit photo sera innaccesible pour ma part. A peine le temps d'essayer de prendre quelques clich&eacute;s et me voila plong&eacute; en terre Viking... Venu d&eacute;fendre son tr&egrave;s bon "From Afar" Ensiferum ne fait pas dans la dentelle et les d&eacute;cors qui occupent de part et d'autres la sc&egrave;ne sont la pour en attester. Piochant dans l'int&eacute;gralit&eacute; de leur r&eacute;pertoire sans pour autant oublier de mettre en avant leur dernier album, les finlandais vont mener un set tr&egrave;s intense et festif, ce qu'aprouvera largement l'audience Toulousaine. D&eacute;marage en fanfare avec l'intro "The Dividing Stream" qui donne le ton pour encha&icirc;ner directement avec le puissant "From Afar". Le Bikini est d&eacute;j&agrave; dans l'ambiance et tour &agrave; tour les slammeurs s'en donnent &agrave; coeur joie sur les hymnes &eacute;piques tels que "Athi" ou encore "Lai Lai Hei". Ensiferum fait en sorte que son (court) set soit rythm&eacute; et qu'il ne baisse pas en intensit&eacute;. Pour ce faire, ils inclueront l'&eacute;normissime "Twilight Tavern" en milieu de set, ce qui montre &agrave; quel point cette chanson est devenue un classique. Le public tout entier s'&eacute;poumonera dessus et c'est &agrave; ce moment l&agrave; que l'on r&eacute;alise pourquoi Ensiferum a perc&eacute; aussi rapidement &agrave; travers toutes ces formations folk. Car en plus d'assurer un show d'enfer, les Finlandais transpirent la joie de vivre ! A en voir les sourires qu'arboraient les membres il n'y a aucun doute sur ce point. Ensiferum fait plaisir au public et se fait plaisir par la m&ecirc;me occasion, le bassiste ne nous contredira pas sur ce point. Courant a droite, &agrave; gauche sur la sc&egrave;ne, harraguant sans cesse le public &agrave; la limite d'en oublier de jouer ses notes, Sami Hinka a tendance &agrave; eclipser ses comp&egrave;res sur sc&egrave;ne tellement il a l'air d'&ecirc;tre dans sa bulle. Mais ses camarades sont aussi pr&eacute;sents et nous ont aussi gratifi&eacute;s d'une excellente prestation. Tous les musiciens &eacute;taient bien en place et aucun d'entre eux ne faisaient d&eacute;faut. Mention sp&eacute;ciale &agrave; Markus Toivonen, leader du combo, qui assure avec brio son double emploi de guitariste/grunter. Le final de leur set arrive bien trop vite et le public le fait savoir. L'excitation est &agrave; son comble, des drapeaux finlandais font apparations ci et l&agrave; et une partie du pit redouble d'intensit&eacute; alors que le reste des spectateurs assiste tout b&eacute;at &agrave; une fin de concert pour le moins magnifique.</p>
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<p>Au final, Ensiferum m&eacute;ritait presque la place d'headliner car apr&egrave;s un show comme celui-ci, on se dit que Children Of Bodom vont avoir du mal &agrave; assurer derri&egrave;re... Les finlandais ont mis tout le monde d'accord sur le fait que leur folk metal est une redoutable machine de guerre qui prend toute son ampleur sur sc&egrave;ne. Ensiferum est venu en terre Toulousaine est en repartira en ayant marqu&eacute; les esprits !</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_ensiferum_01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_ensiferum_02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_ensiferum_03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_ensiferum_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>Venons-en &agrave; la partie soit disant "interresante"... Pour essayer d'amener une (petite) part d'objectivit&eacute; dans ce report, je vais essayer d'englober les diff&eacute;rents point de vue des g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;sentes ce soir l&agrave;. (Le defi est immense mais je vais m'en donner la peine)</p>
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<p>C'est donc un d&eacute;cor tout droit sorti d'un film d'horreur pour adolescents que les Enfants de Bodom nous proposent. Soit. C'est en accord avec l'artwork de Relentless Reckless Forever mais bon, les draps d&eacute;chir&eacute;s qui tombent des lights, c'etait pas obligatoire non plus. Il ne manquait plus que la venue d'un Reaper (fa&ccedil;on Cradle Of Filth) pour &ecirc;tre parfaitement dans le trip mais passons sur ces d&eacute;tails l&agrave;. A peine le temps d'entrevoir la silhouhette de Laiho derri&egrave;re la sc&egrave;ne que quelques mademoiselles frolent la crise cardiaque, c'est donc tout un programme qui nous attend... C'est sur "Not My Funeral" issu de leur dernier opus, que le quintet vient en d&eacute;coudre avec un public qui est d&eacute;j&agrave; tout acquis &agrave; sa cause. Le son est assez bon, le jeu de lumi&egrave;re est tr&egrave;s puissant et percutant et le combo ne va passer par quatre chemins pour nous affubler de son death m&eacute;lodique qui est en d&eacute;clin depuis quelques ann&eacute;es. C'&eacute;tait d'ailleurs le gros d&eacute;bat qui a suivi la sortie de leur dernier opus. Alors ce soir ? Relentless Reckless Forever sera-t-il bien repr&eacute;sent&eacute; ou la formation fera une r&eacute;trospective de leur discographie ? La deuxieme option est la plus representative. Children Of Bodom jouera quatre morceaux du dernier album et un m&eacute;lange des albums suivants : Are You Dead Yet, Follow The Reaper et Hate Crew Death Roll. Children Of Bodom serait-il en train de renier son excellent pass&eacute; ? Faudrait croire que oui car la majorit&eacute; des anciens fans se trouvent &ecirc;tre extremement d&eacute;&ccedil;us par cette version 2011 de Children Of Bodom. Mais qu'importe, les finlandais font plaisir a la horde d'adolescents qui pour certains; pogotent &agrave; longueur du concert pendant que d'autres; (notamment les jeunes apprentis guitaristes) s'extasient devant l'exceptionnel jeu de guitare d'Alexi Laiho.</p>
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<p>Le concert se d&eacute;roule tr&egrave;s vite, les morceaux s'encha&icirc;nent &agrave; une vitesse hallucinante mais pourtant il y a un petit quelque chose qui fait que l'on s'emb&ecirc;te un peu. Non pas que le groupe ne soit pas professionel mais il livre une prestation (beaucoup) trop carr&eacute;. Ou est pass&eacute; ce grain de folie qui r&eacute;sidait chez les enfants de Bodom ? Ce soir le quintet a fait son show mais sans grande conviction (d'apr&egrave;s les dires de certains, Alexi &eacute;tait malade.) et quand on &eacute;coute les albums et qu'on voit un r&eacute;sultat pareil sur sc&egrave;ne, forcement &ccedil;a d&eacute;&ccedil;oit... Malgr&eacute; tout on ne fera pas la fine bouche et nous en aurons quand m&ecirc;me pour notre argent. La Hate Crew n'est pas souvent de passage dans la ville rose et par cons&eacute;quent on saluera les efforts de My Reference Events pour booker une telle date a Toulouse.</p>
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<p>M&ecirc;me si cette mauvaise impression est pr&eacute;sente ce soir, il ne faut pas renier que le groupe est talentueux et &agrave; d&eacute;faut de pouvoir jouir d'un bon concert nous aurons l'occasion d'appr&eacute;cier plus en d&eacute;tails la qualit&eacute; de jeu des Finlandais. Quel r&eacute;gal de voir la paire Laiho/Wirman jouer les solos &agrave; des vitesses ahurissantes ! Mais le duo n'&eacute;clipse pas pour autant le reste du groupe et chacun va contribuer &agrave; faire tourner une machine qui est d&eacute;j&agrave; bien rod&eacute;e. Que ce soit l'excellent guitariste Roope Latvala ou encore la paire rythmique Sepp&auml;l&auml;/Raatikainen qui somme toute assez discrete, contribue grandement &agrave; poser la rythmique &eacute;nerv&eacute;e des titres de Bodom; le groupe est propre dans son jeu et pas grand nombre de formations peuvent en dire autant.</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>Si le groupe peut se vanter d'&ecirc;tre correct dans l'interpretation de ses morceaux, il y a la personnalit&eacute; d'Alexi Laiho qui au fur et &agrave; mesure des ann&eacute;es n'a pas chang&eacute;e et devient insuportable en live. Car entre chaque morceaux c'est un v&eacute;ritable dictionnaire Larousse qui s'adresse &agrave; nous. Connu pour un language tr&egrave;s "d&eacute;velopp&eacute;", Laiho n'a pas chang&eacute; ses habitudes et ponctue chaque mot de "Fuckin'" &ccedil;a fait rigoler un temps mais nous n'&eacute;tions pas l&agrave; pour un cours d'anglais... Le groupe n'avait pas l'air si plaisantin que &ccedil;a (mise &agrave; par le bassiste : voir vid&eacute;o) et pr&eacute;f&egrave;re donc enchainer les morceaux pour en finir le plus vite possible. Pas l'occasion donc d'entendre ces petits interludes dont raffole le groupe comme les fameuses reprises de Rihanna ou Britney Spears sauce metal...</p>
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<p>Certains commencent &agrave; tr&eacute;pigner d'impatience, et c'est alors que l'on entend : "dou you like the old school stuff of COB ?" Les anciennes g&eacute;n&eacute;rations se disent quelles vont peut &ecirc;tre commencer &agrave; appr&eacute;cier &agrave; sa juste valeur ce concert. La pr&eacute;sence de "Follow The Reaper", "Hate Crew Death Roll", "Everytime I Die" et autres classiques sont un bon moyen de revenir en arri&egrave;re et retrouver ce souffle n&eacute;oclassique qui faisait tant le charme du groupe a l'&eacute;poque. D'ailleurs ces morceaux n'ont pas pris une ride et c'est un bonheur de (re)voir ces titres exploser sur sc&egrave;ne, titres qui nous faisaient autant vibrer sur album. Du cot&eacute; des jeunes, &ccedil;a r&eacute;pondra aussi pr&eacute;sent (&ccedil;a aura &eacute;t&eacute; le cas durant tout le show...) la salle deviendra un pogo g&eacute;ant qui s'entendra du front de sc&egrave;ne jusqu'&agrave; la table de mixage ! L'arri&egrave;re de la salle et le bar &eacute;tait occup&eacute; par les plus anciens qui pr&eacute;f&egrave;raient &eacute;couter d'une oreille distraite ce qu'est devenu un des groupes phare de la sc&egrave;ne Finlandaise tout en &eacute;vitant de se prendre un slammeur dans la t&ecirc;te. Chacun vaque &agrave; ses occupations donc... Le spectacle continue de plus belle avec l'arriv&eacute;e d'un "In Your Face" qui a fait un effet fid&egrave;le au titre du morceau : "dans ta gueule" Ce titre est une v&eacute;ritable machine de destruction sur album et ce n'est pas l'&eacute;nergie lib&eacute;r&eacute;e sur sc&egrave;ne qui nous contredira.</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_05.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/090511_toulouse_children_of_bodom_06.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>La fin du set arrive et c'est les rappels qui commencent &agrave; fuser avec le titre tr&egrave;s heavy "Was It Worth It ?" Et quelle surprise que ce f&ucirc;t ! Ce titre passe &agrave; merveille l'&eacute;preuve du live ! Bien s&ucirc;r c'est la folie dans le public et les r&eacute;cent fans de Bodom s'&eacute;poumonnent sur le refrain. A peine remis de cette surprise qu'il est d&eacute;ja temps d'exp&eacute;dier un "Hate Crew Death Roll" ultra nerveux qui laissera un v&eacute;ritable carnage dans le pit. Les uns rel&egrave;vent les autres qui sont tomb&eacute;s durant ce monstrueux dernier pogo et il est d&eacute;ja temps pour les Finlandais de se retirer des planches non sans serrer (tr&egrave;s bri&egrave;vement) quelques mains de jeunes fans compl&egrave;tement hyst&eacute;riques.</p>
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<p>Cette derni&egrave;re image nous conforte un peu plus dans l'id&eacute;e que Children Of Bodom est un groupe qui a vraiment beaucoup chang&eacute; autant musicalement que sur le plan humain. Ils sont venus, ont jou&eacute;s (parce qu'il fallait bien), et sont repartis. D'un cot&eacute;, la frange la plus jeune du public qualifiera ce concert comme &eacute;tant un concert historique (discussions entendues a la sortie du concert) tandis qu'&agrave; l'inverse, les fans plus ag&eacute;s ont &eacute;t&eacute; d&eacute;&ccedil;us, on ne les manipulent pas comme cela. La formation ne s'en donne visiblement plus la peine et on dirait que le fait de jouer sans grande conviction tout en sachant que &ccedil;a contentera les jeunes fans (&eacute;bloui par la renomm&eacute;e du combo), &ccedil;a leur suffit. Le constat est unanime : &agrave; moins qu'un miracle ne les remettent sur le droit chemin; il n'y a plus que le nom qui fait leur r&eacute;putation...</p>

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