CHRONIQUES DE CONCERTS

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KATATONIA - PARIS
Avec : KATATONIA
Date du concert : 08-05-2011  
Lieu : Alhambra - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/garmonboziainc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 mai 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse http://www.flickr.com/photos/hellbangeuse  


Pour fêter ses vingt ans, KATATONIA a décidé d’honorer ses fans d’une tournée intimiste de cinq dates à travers l’Europe. Pas de première partie au programme mais plutôt deux heures d’un show intense et exceptionnel. Ce soir, les suédois font escale à Paris dans un Alhambra convenablement rempli (mais pas vraiment complet) qui attend avidement que les choses sérieuses commencent enfin.


 


Les fans étant rentrés rapidement dans la salle, la soirée commence avec un bon quart d’heure d’avance, nous épargnant ainsi les habituelles attentes interminables. Pour ce show un peu spécial, KATATONIA s’est fait plaisir et a divisé son set en deux parties distinctes. La première propose d’interpréter dans son intégralité l’album « Last Fair Deal Gone Down » et la seconde dévoile un panaché plus varié de tout ce que KATATONIA a pu faire pendant ces vingt dernières années. Forcément, se farcir en live un album entier d’un groupe aussi calme relève quelque de l’épreuve de force mais cela ne fait visiblement pas peur au groupe qui enchaîne tranquillement et avec l’appui du public les titres les uns après les autres. La ferveur est perceptible dans l’audience et explique donc cette impression que l’on a d’assister à une véritable communion métallique entre des fans divers et variés. Pourtant, le son est loin d’être parfait ; les guitares se montrent un peu trop ronflantes par moment et logiquement, la voix de Jonas Renske peine à se faire entendre. Il n’en reste pas moins que le show se révèle efficace et rondement mené grâce à des compositions qui ne sont aucunement égratignées par l’aspect brut du live. Au bout d’une intense heure de plongée dans le temps et après un dernier « Don’t Tell a Soul » terriblement émotif, KATATONIA nous laisse reprendre nos esprits pour un court entracte.


 



 


Lorsque la formation fait son retour sur scène, c’est forcément sous les acclamations d’un public qui a quelque-part l’impression d’assister à deux concerts complètement différents d’un même groupe. Pour ce deuxième set, des morceaux un peu plus rentre-dedans sont attendus et cette espérance est confirmée lorsque KATATONIA entame un « Brave » à l’ambiance black dépressif nous faisant remonter par la même occasion quinze ans en arrière. La prestation est également rendue plus entraînante par un son mieux calibré, véritablement agréable. On regrette toutefois l’absence flagrante de communication du groupe, qui nous gratifiera seulement de quelques « Thank you Paris » pour toute la soirée. En fait, Jonas Renske a quelque peu perdu son aspect de leader désormais caché derrière ses cheveux gras et son corps gonflé. Heureusement, sa voix reste la même au fil des années et ce n’est pas l’interprétation des morceaux les plus récents qui nous convaincra du contraire. KATATONIA a ainsi mis à l’honneur son dernier « Night is the New Day » dont « Nephilim », « New Light » ou encore « The Promise of Deceite » se posent en dignes représentants. Cela semble d’ailleurs plaire à un public très réactif, n’hésitant pas à démontrer sa joie par de longs cris au début de chaque nouveau titre. Les musiciens se montrent de leur côté plus énergique que lors de l’heure précédente, arpentant la scène de gauche à droite, nous offrant quelques instants dignes de véritables poseurs, la guitare en l’air et le sourire aux lèvres. Le temps passe plus rapidement que certains ne l’auraient imaginé et il est déjà l’heure de l’obligatoire rappel. C’est donc sur l’envoutant « Forsaker » (aux accents résolument deftoniens) que le groupe nous souhaite une bonne soirée et met fin à un show de plus de deux heures, intense à la manière d’une messe dominicale pour fervents croyants.


 




 


KATATONIA a ce soir tenu en haleine son public au cours d’un long show, sans originalité et quelque peu statique, mais d’une véritable beauté musicale. On repart rassasié mais également heureux d’avoir pu assister à une prestation mettant pour quelques heures entre parenthèse l’habituelle folie des concerts de metal.



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