CHRONIQUES CONCERTS

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THE MOSH LIVE TOUR - PARIS
Avec : EMMURE, WINDS OF PLAGUE, WAR FROM A HARLOTS MOUTH, IWRESTLEDABEARONCE, WE SET THE SUN
  Date du concert : 08-05-2011
  Lieu : Le Glazart - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.onlytalentproductions.com/
 
 
 
  Chronique : 19 mai 2011 , réalisée par GOHR - Photographe : GOHR
   
<p>Quelle surprise devant l&rsquo;entr&eacute;e du Glazart ! Il est un peu moins de dix-huit heure trente et une foule vraiment consid&eacute;rable se tient &agrave; son entr&eacute;e. L&rsquo;affiche est all&eacute;chante, certes, puisqu&rsquo;elle propose quelques pointures des sc&egrave;nes Deathcore/emocore etc. mais combien de fois avons-nous eu le sentiment que la salle &eacute;tait vide, m&ecirc;me lors de passages de groupes prestigieux ? Une chose est d&eacute;sormais certaine, des dents sauteront ce soir dans la fosse et des &eacute;paules se feront joyeusement d&eacute;bo&icirc;ter.</p>
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<p>Premier groupe de la soir&eacute;e : WE SET THE SUN qui vient seulement de r&eacute;aliser son second album. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un jeune groupe allemand dont le look teenage nous ram&egrave;ne tout droit aux mauvaises s&eacute;ries am&eacute;ricaines qui ont contamin&eacute; notre g&eacute;n&eacute;ration. Qu&rsquo;&agrave; cela ne tienne, la musique se tient parfaitement, entre mosh part, chants clairs relativement efficaces et samples techno&iuml;des. A peu de choses pr&egrave;s, WE SET THE SUN pourrait nous &eacute;voquer leurs compatriotes de WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, mais avec un certain potentiel m&eacute;lodique et surtout un gros grain de folie en moins. Une performance agr&eacute;able, mais une musique qui m&eacute;riterait d&rsquo;&ecirc;tre plus approfondies.</p>
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<p>A contrario, s&rsquo;il y a un groupe qui a instantan&eacute;ment trouv&eacute; son identit&eacute; et qui continue d&rsquo;op&eacute;rer son M&eacute;tal/hardcore barr&eacute; envers et contre tout, il s&rsquo;agit bien de IWRESTLEDABEARONCE, qui d&rsquo;ailleurs n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; utiliser le sample d&rsquo;ouverture de l&rsquo;album &laquo; Slipknot &raquo; pour d&eacute;buter son set, de quoi d&eacute;plaire &agrave; une partie du public. Ce soir le quintet am&eacute;ricain est plus en forme que jamais. Je dois avouer que j&rsquo;&eacute;tais un peu inquiet de voir comment leur musique pourrait se transposer sur sc&egrave;ne, entre les nombreux plans techniques et les diff&eacute;rents sons de guitares qui obligent sans cesse les musiciens &agrave; tripatouiller leurs p&eacute;dales. Autant dire que nos am&eacute;ricains savent ce qu&rsquo;ils font, que leur set est parfaitement r&ocirc;d&eacute; et que sous ces aspects de &laquo; bordel g&eacute;n&eacute;ral &raquo; se cache un show millim&eacute;tr&eacute; d&rsquo;une grande efficacit&eacute;. Pour &ecirc;tre honn&ecirc;te, j&rsquo;ai presque le sentiment de red&eacute;couvrir le groupe puisque, sur sc&egrave;ne, le caract&egrave;re ambiant de sa musique est plus pr&eacute;gnant que sur cd. Ni plus ni moins magnifique.</p>
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<p>Apr&egrave;s un court changement de plateau c&rsquo;est aux allemands de WAR FROM A HARLOTS MOUTH de monter sur sc&egrave;ne. Plus conventionnelle que IWRESTLEDABEARONCE, la formation n&rsquo;en est pas moins int&eacute;ressante. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un Deathcore/metalcore qui alterne plans death techniques et beatdwons furieux. D&rsquo;ailleurs la recette fonctionne, pour preuve il n&rsquo;y a qu&rsquo;&agrave; &eacute;couter le colossal &laquo; If you want to blame us from something wrong, please abuse this song &raquo;. M&ecirc;me si les musiciens ont vraiment des t&ecirc;tes de Thrashers &agrave; l&rsquo;ancienne, celui que l&rsquo;on remarque le plus est Nico Webers, arch&eacute;type du chanteur de Deathcore : sorte de Mitch Lucker avec une t&ecirc;te de moins. Autant dire que le jeune homme veut en d&eacute;coudre et qu&rsquo;il est un frontman performant, tour &agrave; tour inqui&eacute;tant, sympathique&hellip; un vrai schizophr&egrave;ne. Le public est &agrave; son &eacute;coute et &agrave; partir du moment o&ugrave; il demande &agrave; la fosse de se s&eacute;parer en deux, le concert ne devient plus qu&rsquo;une boucherie ambulante jusqu&rsquo;&agrave; sa fin. Une bonne surprise donc, pour un groupe plus int&eacute;ressant sur sc&egrave;ne que sur cd.</p>
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<p>Certains avaient fr&ocirc;l&eacute; l&rsquo;asphyxie durant le set pr&eacute;c&eacute;dant, mais la suite s&rsquo;av&eacute;ra encore pire, avec une fosse de plus en plus irrespirable, cette fois-ci baign&eacute;e par la fr&eacute;n&eacute;sie de WINDS OF PLAGUE. Les am&eacute;ricains &eacute;taient pass&eacute;s il y a un peu moins d&rsquo;un an en France et ont, depuis, sorti un troisi&egrave;me album, bien accueilli, qui les a &eacute;rig&eacute;s en ma&icirc;tres incontestables de leur genre. Pour ceux qui ignorent le style dans lequel s&rsquo;aventure le groupe, il s&rsquo;agit de &laquo; Deathcore symphonique &raquo;, un style pratiqu&eacute; par des individus d&eacute;complex&eacute;s, qui n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; faire cohabiter des claviers dignes de DIMMU BORGIR et des mosh part &agrave; la HATEBREED. Sur sc&egrave;ne, la bande du musculeux Johnny Plague fait la m&ecirc;me impression que sur cd : tant&ocirc;t on a la sensation de fr&ocirc;ler la d&eacute;sinvolture avec des riffs beatdowns compl&egrave;tement bateau, tant&ocirc;t on est interpell&eacute; par un plan bien complexe ou une harmonie de clavier originale, quoiqu&rsquo;il faille &ecirc;tre en fond de salle pour bien entendre ce dernier. Malgr&eacute; des d&eacute;tours sur quelques singles, la formation offre des nouveaut&eacute;s, d&rsquo;avantage orient&eacute;es Hardcore que M&eacute;tal m&eacute;lodique. En tout cas, d&rsquo;un point de vue sc&eacute;nique, WINDS OF PLAGUE est plus que r&ocirc;d&eacute;, et rarement il nous a &eacute;t&eacute; donn&eacute; de voir un tel d&eacute;cha&icirc;nement dans le Glazart. Un set h&eacute;las trop court, pour un groupe audacieux.</p>
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<p>L&rsquo;ultime changement de plateau fut interminable et c&rsquo;est avec un certain soulagement que le public accueille les nerveux de EMMURE. Soulagement relatif, puisque, d&egrave;s la premi&egrave;re chanson, la fosse n&rsquo;est d&eacute;finitivement plus vivable. La temp&eacute;rature est intenable et nombreux sont les chocs que s&rsquo;inflige le public survolt&eacute;. Les am&eacute;ricains proposent, en effet, de quoi donner envie de se remuer, au doux son de mosh parts et des hurlements de Franckie Palmeri, dont la voix est d&rsquo;ailleurs beaucoup moins irritante sur sc&egrave;ne que sur cd. Le gar&ccedil;on est m&ecirc;me surprenant : alors que dans aucun clip nous ne le voyons sourire, il lui arrive r&eacute;guli&egrave;rement, sur sc&egrave;ne, d&rsquo;ext&eacute;rioriser sa joie. EMMURE d&eacute;livre donc un set carr&eacute;, un peu plus pr&eacute;visible, mais port&eacute; par le charisme de son frontman. En fait, si le concert est v&eacute;ritablement bon, c&rsquo;est surtout parce que le groupe va droit au but, fait le tri et conserve le meilleur de chaque album et d&eacute;livre p&ecirc;le-m&ecirc;le, les excellents titre que sont &laquo; I thought you met Kelly and turend me into Casper &raquo;, &laquo; Sound Wave Superior &raquo; ou &laquo; Solar Flare Homicide &raquo;. Une belle performance donc, moins originale que celle de WINDS OF PLAGUE, mais tout aussi efficace.</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/08052011_paris_emmure01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/08052011_paris_warfromaharlotsmouth02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/08052011_paris_emmure03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/08052011_paris_emmure04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>En conclusion, THE MOSH LIVE TOUR a tenu sa promesse. Une affiche vari&eacute;e quoique tr&egrave;s Hardcore, des groupes saisissants d&rsquo;efficacit&eacute;, repr&eacute;sentatifs des vell&eacute;it&eacute;s musicales et artistiques de la nouvelle sc&egrave;ne. Une bien belle soir&eacute;e&hellip; sans trop de dents cass&eacute;es et d&rsquo;&eacute;paules d&eacute;bo&icirc;t&eacute;es je l&rsquo;esp&egrave;re.</p>

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