CHRONIQUES DE CONCERTS |
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PANDORA & BETTY POISON - DECINES Avec : PANDORA, BETTY POISON, YEMKELA |
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Date du concert : 24-05-2011 | |||
Lieu : Le Warmaudio - [ 69 ] | |||
Affluence : N.C | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 27 mai 2011 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |||
La nouvelle tournée Européenne de PANDORA & BETTY POISON faisait étape au Warmaudio de Décines (lyon) ce mardi 24 Mai, invitée par Carole organisatrice occasionnelle de concerts dans la région. A l’affiche, du punk au féminin, du punk sans barrière avec une touche alternative et grungy pour varier les plaisirs. La découverte étant de mise ce soir, nous attendons avec une certaine curiosité les prestations de ces deux trios qui seront accompagnés pour l’occasion d’un troisième trio local celui-là faisant ses débuts sur scène.
Ce sont donc les musiciens de YEMKELA qui vont ouvrir les débats sur les planches du bien connu Warmaudio spécialiste des concerts punk, hardcore et alternatifs. Pendant une petite demi-heure les Lyonnais nous proposent du rock tout simplement, mais bien typé 90’s avec voix claire, se situant en « borderline » de la scène de Seattle de l’époque. Post-grunge alors ? Pas exactement mais un rock alternatif bien ficelé. Nous remarquons les tricotages intéressants à la six cordes et surtout une batterie inventive et efficace. Seuls petits reproches, la voix un peu limite par endroits et un manque de cohésion perceptible, mais pour un début en live on ne leur jettera pas la pierre. Rock intéressant donc dans l’esprit d’un Pearl Jam ou d’un Soundgarden, voilà c’est dit.
Place maintenant aux Italiens de BETTY POISON et Lucia sa sulfureuse frontwoman. Le trio formé en 2005 a déjà tourné en Europe plusieurs fois mais aussi aux Etats-Unis en janvier 2011. Au menu, du punk bien sûr mâtiné de grunge, de mélodies vicieuses et décapantes avec une voix rauque à souhait et une présence scénique indéniable. Alors on aime, ou pas, d’ailleurs beaucoup resterons dehors pendant leur set, dommage. Dommage car ce punk-rock alternatif et émotionnel se révèle très accrocheur sur scène, et personnellement j’ai adoré cette puissance de feu, ce rock rocailleux et provocant aux allures psychédéliques. La chanteuse/guitariste ne ménage pas son instrument, ni sa voix, ni nos neurones, pour un rendu explosif avec riffs en forme de scalper et de textes empoisonnés. Alors « Fuck Twice », ici pas de punk « à roulette », mais du punk écorché, saignant, irrespectueux, provocant, comme on l’aime quoi, entre des réminiscences des Ramones et des Sex Pistols, avec une touche féminine originale nous faisant « grimper aux rideaux ». Excellente surprise donc, mais il reste encore PANDORA qui va venir brûler les planches, que va-t-il se passer ?
Avec les Belges de PANDORA, le trio se féminise encore plus avec une bassiste et une guitariste/chanteuse en première ligne, l’homme du groupe en étant réduit aux fûts, qu’il martyrise d’ailleurs très bien soit dit en passant. Avec ce trio infernal, on va passer au cran supérieur de l’énergie déployée, du ravage scénique avec un « tsunami » féminin post-punk de haute volée. Progressivement, au fil des titres PANDORA nous prends à la gorge et monte en puissance de façon régulière. Alors, si vous voulez détruire votre quartier, emmenez les dans votre garage et laissez les faire. Vous allez être collé contre les murs inexorablement, voix criardes et arrachées, torsions et distorsions décibelliques, envols de guitares en main, démarche apocalyptique, communion déjantée avec le public, arrangements inventifs et déstructurants, mélodies à deviner, cœurs ravagés, pulsions engagées. Même les métalleux les plus endurcis ont craqué au milieu d’une assistance prête au voyage pour l’enfer keupon extrême. La voix, les voix, ne peuvent que vous laminer ce qu’il vous reste de matière grise. Bref, le set des Belges va se révéler furieux et « noisy » en diable, et vous n’en sortirons pas indemnes en regardant notamment en fin de parcours la bassiste sur scène « faisant l’amour » avec son instrument. Quelle claque, quel séisme ce soir au Warmaudio, les absents ont eu tort comme bien souvent.
Alors, merci Carole pour cette soirée pas comme les autres, cette soirée qui valait largement le déplacement Merci aussi aux trois trios pour cette musique « qui fait du bruit » pour un rendu jouissif maximum. no images were found | |||