CHRONIQUES CONCERTS

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THE RED SESSIONS RELEASE PARTY - TOULOUSE
Avec : My Own Private Alaska, A Backward Glance On A Travel Road
  Date du concert : 24-05-2011
  Lieu : Le Saint des Seins - [ 31 ]
  Affluence : 100
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/mathpromo
 
 
 
  Chronique : 29 mai 2011 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody
   
<p>Si il y a bien un groupe qui fait la fiert&eacute; de notre sc&egrave;ne locale, c'est sans conteste le trio de My Own Private Alaska. Fort d'un premier album produit par Ross Robinson ; c'est d&egrave;s lors que leur popularit&eacute; a commenc&eacute; &agrave; monter en fl&egrave;che. Ce soir, ils jouent "a la maison" pour f&ecirc;ter la sortie de leur deuxi&egrave;me EP : "The Red Sessions" qui comporte un morceau in&eacute;dit et des reprises acoustiques d'Amen. Afin de commencer le concert en bonne et due forme, ils ont fait appel au Montpellierains de "A Backward Glance On A Travel Road". Comme vous pouvez l'imaginer, les premi&egrave;res parties de MOPA officient toujours dans un registre tout aussi atypique que le leur...</p>
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<p>C'est devant un parterre clairsem&eacute; que le quatuor investi les planches du Saint des Seins. La foule profite encore de ce d&eacute;but de soir&eacute;e assez chaud &agrave; l'ext&eacute;rieur du bar et d&egrave;s que les premi&egrave;res notes de guitares acoustiques r&eacute;sonnent, le public commence &agrave; se presser &agrave; l'int&eacute;rieur du bar afin de d&eacute;couvrir ce qu'il se cache derri&egrave;re ce nom de groupe aussi long qu'inhabituel. A Backward Glance On A Travel Road est donc un quatuor compos&eacute; de deux guitares acoustiques, une basse &eacute;lectrique et une batterie. Officiant dans un registre assez ind&eacute;finnisable mais propre &agrave; eux-m&ecirc;mes, le combo est assez intriguant. S'amusant &agrave; m&eacute;langer les genres et &agrave; entrechoquer la diff&egrave;rence sonore de leurs instruments, le groupe va nous embarquer dans un endroit &eacute;trange mais famillier &agrave; la fois. La musique de ABGOATR ressemble &agrave; une terre d&eacute;sol&eacute;e sur laquelle chaque spectateurs y construira sa propre histoire. Voir la facon avec laquelle ils installent les atmosph&egrave;res et tout simplement ahurissante. M&ecirc;me si ils sont tr&egrave;s (tr&egrave;s) timides, il n'auront pas besoin de parler beaucoup pour envouter un public curieux et qui; pour la plupart ne s'attendaient pas &agrave; une premi&egrave;re partie d'aussi bonne facture. Leur mise en sc&egrave;ne est d'autant plus soign&eacute;e que leur musique. Un grand &eacute;cran diffusera des images tr&egrave;s complexes &agrave; comprendre mais force est de constater qu'elles illustrent &agrave; merveille l'univers de ABGOATR. Au bout d'une demi heure de set le quatuor reste toujours aussi discret et l'audience continue encore de se familiariser avec cette musique qui ne pr&eacute;sente aucune limite. D'un cot&eacute;, le duo acoustique met du coeur &agrave; l'ouvrage pour cre&eacute;r une ligne directrice folk alors qu'&agrave; leur gauche se situe un bassiste tout droit sorti d'un groupe de metal pur et dur. L'autocollant du groupe Death sur sa basse ne nous contredira pas. M&ecirc;me si il contraste grandement avec ces acolytes, il ne vas pas pour autant jouer des partitions de bourrins mais va faire gronder sa basse sur des rythmes alambiqu&eacute;s et plut&ocirc;t d&eacute;cal&eacute;s vis &agrave; vis de ses comparses. Tout aussi original dans son style musical, le batteur correspond &agrave; la touche de violence du groupe. Loin de nous servir des rythmes simples et discrets, il va servir des compositions tr&egrave;s innatendues commes ces parties de double grosse caisse qui ont surpris pas mal de monde. Mais comme A Backward Glance On A Travel Road a plus d'un tour dans son sac, une reprise de "Porque Te Vas" sera jou&eacute;e et bien sur remportera l'adh&eacute;sion totale du public. Au bout d'une heure de set, les Montpelli&egrave;rains se retireront de la sc&egrave;ne tr&egrave;s maladroitement car la timidit&eacute; n'ont pas vraiment jou&eacute; en leur faveur. C'est &agrave; peine si le nom du groupe a &eacute;t&eacute; prononc&eacute; &agrave; la fin du show ! On retiendra la derni&egrave;re phrase du leader : "Si vous voulez discuter avec nous ou m&ecirc;me acheter notre album, le coin marchandise se trouve la-bas." le tout bien s&ucirc;r, sur un ton tr&egrave;s timide ce qui rend le propos tr&egrave;s marrant. On aurait dit que le groupe en &eacute;tait &agrave; son premier concert alors qu'il a beaucoup plus d'exp&eacute;rience que cela. Malgr&eacute; cette timidit&eacute; (assum&eacute;e ?) ce groupe a livr&eacute; une tr&egrave;s bonne prestation car officier dans un registre pareil sur un terrain inconnu et surtout r&eacute;ussir de la sorte, chapeau bas ! A Backward Glance On A Travel Road est un groupe &agrave; retenir car on risque d'en entendre parler dans un futur proche.</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_a_backward_glance_on_a_travel_road_01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_a_backward_glance_on_a_travel_road_02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_a_backward_glance_on_a_travel_road_03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_a_backward_glance_on_a_travel_road_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>A peine le temps de disposer les quelques tableaux de part et d'autres de la sc&egrave;ne que MOPA s'appr&ecirc;te &agrave; demarrer son set acoustique. Oui ce soir est un peu sp&eacute;cial car le groupe f&ecirc;te la sortie de son deuxi&egrave;me EP : The Red Sessions. EP qui est une suite d'Amen s'en en &ecirc;tre une vraiment. Je m'explique, le contenu de cet EP contient des reprises version acoustique de leur premier album et un morceau in&eacute;dit. Noy&eacute;e d'&eacute;clairage rouge, la sc&egrave;ne accueille les h&eacute;ros de la soir&eacute;e sous quelques timides applaudissements. Fid&egrave;les &agrave; eux m&ecirc;mes, Tristan prendra la parole pour nous &eacute;num&eacute;rer la set list (comme d'habitude) mais se fendra d'un petit discours sur tout le chemin qu'ils ont parcouru depuis leur d&eacute;but en insistant sur le fait que jouer "&agrave; la maison" n'est pas si facile que cela. Le trio a donc la pression car premi&egrave;rement le spectacle est &agrave; domicile et deuxi&egrave;mement c'est le premier "v&eacute;ritable" concert exclusivement acoustique. V&eacute;ritable car un set acoustique a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; donn&eacute; dans la ville rose mais &agrave; cette &eacute;poque l&agrave;, The Red Sessions n'avait pas &eacute;t&eacute; &eacute;crit et donc ce set l&agrave; a &eacute;t&eacute; l'occasion de transformer les compositions originales en version acoustique. L'id&eacute;e des Red Sessions a germ&eacute; peu de temps apr&egrave;s sans doute. Mais le temps passe vite, tr&egrave;s vite et ce soir c'est l'occasion d'assister &agrave; un set acoustique qui a eu le temps d'arriver &agrave; maturit&eacute;.</p>
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<p>"After You" lance les hostilit&eacute;s et tout de suite, l'ambiance devient tr&egrave;s &eacute;trange. On est loin de la fureur du concert de f&eacute;vrier dernier. Tout est relativement calme et &ccedil;a en devient presque inqui&eacute;tant. Milka n'&eacute;ructe pas ses paroles mais les chante (ou les parle) tout en restant assis calmement sur son si&egrave;ge tandis que Yohann derri&egrave;re ses f&ucirc;ts ne frappe qu'avec une extr&ecirc;me douceur son kit &agrave; l'aide de ballai. Si cette version acoustique est tr&egrave;s d&eacute;concertante au d&eacute;but, il y a quand m&ecirc;me une chose qui ne change jamais. Tristan est le maitre de c&eacute;r&eacute;monie et le restera le long du concert. Il sera le seul &agrave; jouer ses partitions int&eacute;gralement et d&eacute;lectera ses spectateurs de son immense talent musical. Car m&ecirc;me si ce qui se d&eacute;roule sous nos yeux nous prend de court il faut avouer que le trio pour sa (fausse) premi&egrave;re acoustique se d&eacute;brouille extr&ecirc;mement bien. Leur pass&eacute; musical dans d'autres projets se ressent tr&egrave;s bien ici car &agrave; en voir les improvisations qu'ils se permettent d'amener dans leur jeu, il n'y a pas de doute sur le fait que ces gar&ccedil;ons sont tr&egrave;s professionels. La fa&ccedil;on avec laquelle Milka introduit les morceaux rel&egrave;ve d'une presence (et aisance !) scenique incroyable. Jouant avec les mots et taquinant avec classe le public, il se rev&egrave;le &ecirc;tre un frontman d'exception. Malgr&eacute; cette aura magique qui l'entoure il ne fait pas pour autant d'ombre &agrave; ses comp&egrave;res et n'oubliera pas de les mettre sous les feux des projecteurs. Chaque musicien aura son moment de gloire comme Tristan qui fera fr&eacute;mir le public tout entier sous les accords d'"Anchorage". Il en sera de m&ecirc;me avec Yohann qui d&eacute;montrera (en plus de son talent artistique) son talent musical avec le morceau "Red". Morceau qui par ailleurs a &eacute;t&eacute; &eacute;crit pour sa personne car ce dernier aime peindre des toiles fortement teint&eacute;es de rouge. Ce moment f&ucirc;t le moment le plus nerveux du set car ce morceau n'est pas le plus acoustique qu'il soit et la rythmique de batterie bien quelle soit destructur&eacute;e reste assez imposante. D&egrave;s lors, Milka nous annonce que l'histoire va bientot se terminer et il sera inutile de demander un rappel. MOPA reste MOPA que ce soit en acoustique ou non, et par cons&eacute;quent ne change pas ses habitudes. "Am I An Island" et "Just Like You And I" seront les deux derniers chapitres de cette superbe histoire. Ce final verra Tristan trouver le moyen d'entrer en transe jusqu'&agrave; en balancer son fauteuil au sol tandis que Milka monte marche apr&egrave;s marche les escaliers en eructant des "Just like You And I" sans micro jusqu'&agrave; sa disparition totale dans les loges.</p>
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<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_my_own_private_alaska_01.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_my_own_private_alaska_02.jpg" border="0" alt="" width="25%" /> <img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_my_own_private_alaska_03.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/24052011_toulouse_my_own_private_alaska_04.jpg" border="0" alt="" width="25%" /></p>
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<p>Les derni&egrave;res notes de piano r&eacute;sonnent longtemps dans le bar, abasourdissant tous les spectateurs pr&eacute;sent ce soir l&agrave;. MOPA marque encore les esprits, et il suffit de comtempler les visages des spectateurs pour s'en assurer. Les sourires sur les visages ne mentent pas. My Own Private Alaska est un groupe &agrave; part enti&egrave;re qui poss&egrave;de comme tous, ses d&eacute;tracteurs mais il faut reconna&icirc;tre que ce qu'ils font est fantastique. La limite de leur musique n'a d'&eacute;gal que notre imagination. My Own Private Alaska transporte, joue avec notre &eacute;motion et nous fait quitter l'espace d'un instant, la terre ferme. Merci.</p>

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