CHRONIQUES DE CONCERTS

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SEPTIC FLESH - PARIS
Avec : SEPTIC FLESH, SVART CROWN, WEB, VALET PARN
Date du concert : 19-05-2011  
Lieu : Nouveau Casino - [ 75 ]  
Affluence : N.C  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/garmonboziainc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 juin 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse http://www.flickr.com/photos/hellbangeuse  


SEPTIC FLESH continue ce soir sa tournée française en faisant escale chez les impatients parisiens. La date était en effet dans beaucoup de discussions ces derniers temps, et aussi attendue qu’elle soit, il n’y a pas vraiment foule devant le Nouveau Casino pour l’ouverture des portes. Mais faisons confiance au public parisien car comme n’importe quel français de base, il cultive avec distinction l’art du retard.


 


VALET PARN commence son set devant un parterre plus que parsemé et pour une fois, on n’en tiendra rigueur à personne. SEPTIC FLESH a en effet emporté au passage quelques mystérieux grecs sur la tournée, dont les jeunes VALET PARN avec leur seul album au compteur, co-produit par Fotis Benardo (ce qui explique mieux leur présence sur l’affiche). Le groupe manque cruellement et sans grande surprise de maîtrise et d’assurance, à l’image d’un batteur ultra concentré qui n’en mène pas large et d’un chanteur dont toute la bonne volonté ne nous permettra pas vraiment d’entendre la voix. Officiant dans un style alternant Thrash, Heavy et Progressif, il y aurait surement quelque chose à tirer de la formation si le son avait été meilleur. Bref, VALET PARN est le groupe de trop sur cette tournée et cela commence à devenir fatiguant d’assister à des concerts où l’on sent que certains groupes n’occupent qu’une fonction de pis-aller comme s’il fallait absolument nous abrutir avec toujours plus de groupes en une soirée. Va pour un Pagan ou Bonecrusher Fest, mais pour une date « régulière », on commence à s’en lasser. La qualité importe plus que la quantité.


 



 


Le niveau augmente quelque peu lorsque W.E.B fait son entrée sur scène. Malgré un son qui n’est pas encore tout à fait au point, le public se sent déjà plus concerné par un groupe qui bénéficie d’une véritable présence scénique en plus de proposer un Metal varié et personnel. Frôlant aussi bien les sphères du Black que du Heavy, le tout aidé par des samples inspirées, voilà un groupe qui parvient à faire décoller la soirée en quelques minutes. La prestation est assurément visuelle, avec des musiciens qui se déchaînent sur leurs cordes et un chanteur polyvalent qui parvient à alterner chant et guitares sans véritable accroc. Les compositions quant à elles sont énergiques et bien étudiées pour le live : on ne s’ennuie pas en plus de savourer ce qui parvient à nos oreilles. On n’aurait toutefois pas été contre un peu plus de communication entre le groupe et le public mais il ne faut pas trop en demander à une formation qui remplit très honorablement la tâche d’ouvrir pour SEPTIC FLESH. W.E.B a donc mis toutes les chances de son côté pour se constituer une fan-base française, ayant su saisir l’opportunité qui lui a été offerte par le biais de cette tournée.


 



 


Petite pause dans cette déferlante hellénique avec les Français de SVART CROWN. Enfin, pour parler de pause, il faut être mal-intentionné ou complètement borgne car c’est à un véritable massacre que nous allons assister. Une éviscération chirurgicale qui nous arrive en pleine figure, un rouleau compresseur sans aucune concession, simple dans son attitude mais incroyablement efficace dans le rendu. Une partie du public est d’ailleurs venue pour soutenir le groupe et un violent pit se déclenche ainsi dès les premières notes de « Colosseum ». Le Black/Death épuré de SVART CROWN n’est cependant pas sans majesté et malgré ce talent qui nous crève les yeux, les musiciens suent l’humilité, complètement investis dans leur mission, et c’est à peine si on remarque l’arrivée d’un nouveau batteur derrière les fûts (à savoir Nicolas Muller, ex-Otargos). La présence presque mystique de JB au chant et à la guitare ajoute une autre dimension à la formation qui parvient à captiver son auditoire sans pour autant proposer de jeu scénique passablement énergique ou original. C’est plutôt le pouvoir de suggestion de SVART CROWN qui emmène avec une poigne de fer l’audience vers les bas-fonds de l’humanité et cela toujours avec classe et discernement. Une prestation exemplaire, personnelle et maîtrisée qui ne permet plus à personne de douter de l’excellente réputation scénique (en plus de studio) que le quatuor est en train de se forger depuis déjà quelques temps.


 




 


Après un bref changement de plateau, le Nouveau Casino est fin prêt pour accueillir SEPTIC FLESH sur scène. Et quel début magistral avec «The Vampire from Nazareth », son intro angoissante et le déferlement musical qui s’ensuit. En un seul instant, tous nos doutes sont réduits à néant. L’utilisation de samples ne constitue de gêne pour personne et l’aspect mélodieux des compositions n’enlève rien à la puissance scénique que dégage le groupe. Au contraire, on est immédiatement happé par le charisme et l’originalité de Seth qui nous rappelle celle d’un mage en plein prêche. Son chant propre et vigoureux amène chaque composition toujours plus haut et les expressions qui l’accompagnent ne font qu’accentuer la dimension magistrale de la prestation. Mais Seth n’est pas le seul maître sur scène et c’est avec un plaisir certain que l’on savoure le jeu de batterie d’un Fotis plus en forme que jamais. Quelque peu happé par les masses d’instruments symphoniques sur CD, sa frappe se révèle enfin sur scène pour ce qu’elle est : puissante et hargneuse. Rarement on aura vu un batteur frapper si fort sur ses fûts et obtenir un résultat aussi propre et entraînant. Il est vrai cependant que si les deux guitaristes apportent bien leur patte à l’ensemble et donnent à SEPTIC FLESH ce son aigre-doux reconnaissable entre mille, ils ne se font toutefois pas autant remarquer que Seth et Fotis, ce qui est vraiment dommage. Du côté de la set-list les brûlots issus du dernier album tels «Pyramid God » ou « Ocean of Grey » côtoient pour notre plus grand plaisir les meilleurs morceaux de « Communion » dont le magistral « Lovecraft’s Death » qui remporte un franc succès parmi l’audience. La fosse n’est d’ailleurs pas loin d’être dévastée par un set si beau et intense et c’est au son d’un dernier « Five Pointed-Star » que les grecs se retireront malheureusement. Ce n’est cependant qu’un au-revoir, soyez-en sûrs.


 





 


Encore une belle soirée qui s’achève à Paris et qui nous aura permis de voir que la scène reste encore le meilleur moyen pour juger de la qualité d’un groupe, que celle-ci soit excellente ou bien douteuse.



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