CHRONIQUES DE CONCERTS

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FREAK KITCHEN - TOULOUSE
Avec : FREAK KITCHEN, MORGLBL, LE MINUS, IN DELIRIUM
Date du concert : 05-06-2011  
Lieu : Le Bikini - [ 31 ]  
Affluence : 205  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/souffleursdetetes  
Interview :  
   
Date de la chronique : 12 juin 2011 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  


En ce dimanche 5 juin, l'organisation des Souffleurs de têtes va énormement gâter le public Toulousain car ce soir là, le Bikini va recevoir le meilleur du métal déjanté. Voir réunis sur la même affiche Freak Kitchen, Morglbl, le Minus, In Delirium et Wonderbar ça ne pouvait évidemment pas se rater.


 


Etant donné le nombre de groupes se produisant ce soir, l'ouverture des portes est faite relativement tôt. Il est à peine 18h00 que les premiers spectateurs rentrent dans la salle. Mais ce n'est qu'une demi heure plus tard que le premier groupe monte sur scène. Première surprise, Wonderbar qui devait à l'origine lancer la soirée est absent ce soir et c'est donc logiquement In Delirium qui se présente à la poignée de spectateurs errant devant la scène. Ne m'étant pas penché sur ce groupe avant, bien du mal m'en a pris car In Delirium fût une excellente surprise ! Officiant dans un registre plus ou moins expérimental (leur myspace indique du "métal rigolo") In délirium s'avère être un excellent groupe qui d'emblée a su mettre tout le monde d'accord sur un point. Pour une première partie, ce quartet met la barre très haute. Que ce soit au niveau des compos ou même du jeu de scène, les locaux ne vont pas se laisser abattre par le peu de monde présent devant eux et se donner à cent pour cent. Mené par un showman monté sur ressorts et excellent dans l'art de la communication avec le public il n'aura pas de mal à remporter l'adhésion totale de la part de l'audience. Même si la communication aide beaucoup pour faire passer la bonne humeur il ne faut pas oublier qu'à ses cotés, la machine tourne à plein régime et sans temps mort. Axant leur set list sur une grosse partie de leur premier album, le combo va nous montrer toutes les facettes de leur musique sur des titres tels que "Who Has Stolen The Sun" ou encore "Staka"; l'énergie est au rendez vous !


 


Etant donné que la toute première partie initialement prévue n'est pas là ce soir, les roadies informent In Délirium que le temps de jeu de leur set est rallongé ! Mais comme une surprise ne vient jamais seule, le combo est rejoint sur scène par Christophe Godin et Matthias Eklhund pour un featuring sur un de leur morceau ! Belle surprise que voilà et c'est donc tour à tour que les virtuoses s'en donnent à coeur joie pour innonder le Bikini d'un déluge de notes. Inutile de vous dire que ce qui vient de se dérouler sous nos yeux est aussi incroyable qu'inédit ! Après ce moment fort en émotion il est temps pour In délirim de se retirer des planches avec un "Deadly Butcher Store" qui terminera un set rondement méné malgré tous les imprévus. Malgré la faible audience, les applaudisements sont bien là et le public semble avoir bien apprécié. Les absents ont eu tord encore une fois...


 




 


Second sur le running order, il s'agit des locaux de Le Minus. Inconnu au bataillon pour ma part malgré avoir croisé leur nom sur le net ci et là, ce soir allait être l'occasion de se rattraper et de faire même mieux : vivre l'expérience en live ! Démarrage en fanfare pour Le Minus car avant toute chose il faut savoir que Le Minus ne commencera pas à jouer si il ne reçoit pas d'insultes de la part du public ! En moins de temps qu'il n'en faut le public Toulousain ne se fait pas prier et distille tour à tour quelques insultes. Ce petit rituel étant accompli, le set peut débuter ! Officiant dans le même registre que les autres groupes présents ce soir, le trio possèdent cependant une touche plus agressive et par conséquent plus métal/rock. Basé sur un son assez lourd avec une basse très technique, le trio va nous distiller leur fusion métal avec beaucoup d'entrain. Dans le public aussi les sourires sont au rendez vous ! Mis à part ceux qui sont omnibulés par la maîtrise technique du bassiste les autres savourent le bon moment musical qui se déroule sous leur yeux. Alors oui, les grincheux trouveront quelque chose à redire sur le fait qu'ils ne communiquent pas assez avec le public mais s'amusent plus à faire des dialogues foireux entre eux (c'est vrai, je vous l'accorde) mais bon, le niveau technique est tellement bon qu'on leur en voudra pas tellement. C'est avec une demi heure de jeu dans les jambes que ces petits Minus laissent les roadies s'activer pour préparer le terrain à Morglbl.


 




 


Alors Morglbl ? Sincèrement qui connait ? Pas grand monde ! Christophe Godin ? Qui connait ? Un peu plus de monde ! (mais pas grand monde non plus...) Christophe Godin est un guitar hero à la française qui est un boulimique de travail. Non seulement content de son boulot dans Gno, 2G et Metal Kartoon il évolue aussi dans le groupe Morglbl (prononcez : Morgeulbeule...) et ce soir au travers de leur tournée Francaise, ils nous font l'honneur de se joindre aux suèdois de Freak Kitchen.


 


Autant être prévenus de suite, ceux qui n'aiment pas la démonstration technique à coup de 500 notes à la seconde avait bien fait de rester chez eux. Morglbl c'est uniquement de l'instrumental progressif aux relents fusion/jazz il n'y a pas de place à la moindre partie vocale. Enorme contraste comparé aux précèdents groupes, Morglbl s'avère être un groupe extrêmement poli qui se présenteront et remercieront souvent le staff technique ect, cela est rare mais fait très plaisir quand ça arrive. Dans la bonne humeur, le trio va nous familiariser avec leur musique si originale et dépourvue de limite. Durant le set, les spectateurs ne vont pas être tellement enthousiastes mais vont plutôt rester bouche bée devant tant de virtuosité. Après tout, le trio doit être habitué à ce genre de public... Mais qu'importe ils enchaînent titres sur titres sans pour autant oublier de caser des interludes comiques concernant leur musique. Je cite Mr Godin : "Autant pour les compos on est pas top (ironique) mais pour ce qui est du choix des titres, là on est les meilleurs ! La prochaine chanson s'appelle : "Gnocchi on the Rock" ! " (un autre titre se nomme Myspacebook c'est pour dire !) Le rire contamine évidemment la salle et c'est reparti pour un déluge de notes aussi rapide qu'improbable. Que ce soit guitare ou basse, l'un comme l'autre débitent autant de notes à la seconde mais ils n'éclipsent pas pour autant le batteur qui est tout aussi monstrueux que ses compères. Même si c'est la première fois que Morglbl vient jouer à Toulouse, il ne faut pas oublier qu'ils ont tout de même de l'experience; leur trois albums studios sont là pour en attester ! Morglbl et la scène, ça ne fait qu'un ! A en voir l'aisance qu'ont les membres, il n'y a aucun doute sur ce point. Le trio a plus d'un tour dans son sac et vont nous le prouver avec une reprise complétement déjantée du célèbre "Highway To Hell" (sauce Morglbl) avec un chant caricatural au possible sur les refrains. Ce moment là fût le clou du spectacle car spectateurs ou musiciens sur scène, tout le monde s'est énormement amusé à ce moment là. Voila que Morglbl vient de finir son set et a fait l'effet d'une véritable surprise pour bon nombre de spectateurs. Au départ distant puis ébahi devant une musique si créative, l'audience a été grandement conquise par le trio de Christophe Godin. Morglbl nous a montré tout au long de ce set que l'on peut pratiquer de la musique instrumentale/experimentale tout en ayant beaucoup d'humour !


 




 


La salle continue à se remplir lentement mais surement sans atteindre un nombre considérable de spectateurs. C'est bien dommage car les Souffleurs de Têtes ayant remués ciel et terre pour organiser une telle affiche, les amateurs de musique saturés n'ont pas vraiment répondu présents. A peine plus de deux cent personnes avaient fait le déplacement. Ca fait vraiment mal au coeur de voir que certaines personnes s'activent énormement pour notre passion alors que d'autres n'en ont rien à faire. Si on continue dans ce sens là, c'est la mort assurée du métal en France. Ca serait malheureux d'en arriver là...


 


La batterie des premières parties ayant cédé sa place au kit de Fredrik, il est temps d'accueillir comme il se doit les trois Suèdois déjantés. Se mettant chacun à sa place, le set peut démarrer ... ou presque... En effet la basse a un problème technique qui aura du mal à se résoudre. Durant 10 minutes, Matthias aura donc la lourde tache de s'occuper du public. Chose que bien sur, il n'aura pas de mal à faire. Ekludh étant connu pour être en plus d'un excellent guitar hero, un personnage complétement loufoque, il n'aura pas de mal à nous faire patienter jusqu'au retour du bassiste. Le voila à peine de retour parmi nous sous des applaudissements bien fournis que le set peut vraiment commencer ! Même si ils ne sont pas vraiment "en tournée" le set de ce soir sera bien entendu axé sur leur dernier album en date, à savoir : "Land Of A Freak" et "Move" mais sans oublier les classiques qui composent leur discographie. Le trio jonglera aisément entre les différentes périodes de leur carrière et cela nous montrera qu'en live les anciens titres n'ont pas pris une ride et sonnent aussi bien que les récents ! De cela ils vont en tirer des enchaînements bien senti qui feront mouche auprès du public. "Nobody's Laughing", suivi de "Razor Flowers" ça ne peut faire que des heureux et par la même occasion, agiter un public qui était mou jusqu'alors ! Même si le métal pratiqué par Freak Kitchen est assez complexe à définir et à cerner il faut croire que ceux qui sont présents ce soir ont leur petite préfèrence sur certaines périodes du groupe. Tour à tour quelques spectateurs viendront au devant de la scène jumper ou headbanger sur leurs titres préférés. L'ambiance est très décontractée ce soir, et les échanges entre le trio et le public y jouent beaucoup. Les grincheux regretteront les discussions entre chaque morceaux mais qu'importe, le public a l'air d'apprécier les histoires d'Ekludh et ce n'est pas ces discussions qui vont nuire sur le temps de jeu des Suèdois. Parce qu'en plus de raconter sa vie (faut dire ce qui est !) il est très doué pour lancer les morceaux. Une petite histoire sur ses cheveux et c'est parti ! Le trio entame "My New Haircut" ! Il en fera de même avec "Speak When Spoken To". Une belle leçon de savoir faire qui ferait palir d'envie les plus grands !


 


Le set commence à arriver à sa fin mais dans un concert de Freak Kitchen, il est inutile de s'attendre à voir le trio partir en coulisse pour revenir sur scène pour un rappel. Le groupe reste sur scène face à son public du début à la fin du concert. Et là ou s'est intéressant c'est que le trio demande sur quel titre le concert va se finir ! Evidemment chacun y va de sa petite chanson tellement que ce qui est dit dans la salle sera incompréhensible. Ce sera au final un "Jerk" qui se chargera de finir un concert très plaisant qui mêle à la perfection l'humour et la technique !


 




 


Pour terminer ce report en bonne et due forme, je n'oublierai pas de remercier les véritables héros de la soirée. Et non je ne parle pas de Freak Kitchen mais plutôt des Souffleurs de Têtes. Cette jeune organisation a énormement de mérite car quand on voit les affiches de qualité qu'ils nous concoctent, sans forcément être confortable du coté financier, une certaine reconnaisance leur est due. Ce soir là en est encore la preuve. Freak kitchen n'étant pas en tournée, ils ont réussi à les faire venir de Suède pour une date unique en france. Imaginez tous les frais que ça comporte (cachet demandé par le groupe + déplacements etc) et tout cela pour à peine 250 entrées ?! Un gros problème (qui dure) de fréquentation des concerts est en train de tuer les organisateurs de concerts. Alors si vous voulez continuer à voir vos artistes préférés en province commencez par d'abord soutenir les jeunes associations qui, elles, se démenent beaucoup pour continuer à faire vivre cette musique. Merci Les Souffleurs !



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