CHRONIQUES DE LIVRES
PAUL MORLEY Joy Division - Fragments [ 2009 ] |
|||
pages Style : biographie - recits |
|||
Informations : | |||
Contact éditeur : | |||
Contact groupe/auteur : | |||
ORIGINALITE |
STYLE |
EMOTION |
|
Chronique : 09 octobre 2009, réalisée par ABRAXAS | |||
Bon, Paul Morley, c’est loin d’être un manchot.Critique musical et culturel respecté dans le milieu, il a notamment fondé le fameux label d’Art of Noise, de Propaganda, et des legendaires Frankie Goes to Hollywood dans les années 80, rien de moins. Alors, sur le bien-fondé d’un énième ouvrage sur le groupe phare du post-punk et fondement de la cold wave, je répondrai juste que quand c’est le grand Paul qui s’y colle, forcément il y a du respect. Et nos attentes sont largement comblées. Là où la magie opère, c’est lorsque l’on arrive à la page ultime du livre (il en comporte 608 quand même !) en se disant qu’on vient de vivre une expérience extraordinaire, un voyage 30 ans en arrière, une immersion totale dans le quotidien de Ian Curtis et de sa bande de joyeux drilles, et ce sans que les heures de disponibilité que cela aura nécessité ne nous pèsent en aucune manière et à aucun moment. Un seul adjectif : passionnant ! De bout en bout ! La recette ? Une construction du livre absolument atypique. Le résumé de la chronologie de la vie du groupe est évacuée dès les premières pages du livre.Et ça tombe bien, parce que cette partie-là, les fans la connaissent déjà par cœur et attendent à présent autre chose de ce type d’ouvrage. Ce petit quelque chose qui assurera la « Transmission » de l’ « Atmosphere », enfin…..vous voyez ce que je veux dire….Un peu à la manière d’un certain Anton,bien connu également du milieu, avec son magistral film « Control », par exemple. S’enchaîneront alors de très nombreux articles, récits, et autres réflexions concernant de près (et parfois d’un peu loin) le groupe, permettant d’ancrer de manière définitive Joy Division dans son époque, tel le témoignage d’un proche. On pensait avoir tout lu, tout savoir sur le groupe culte. Il n’en était rien. Il manquait ce livre. Et soudain, on met tout en perspective, on a vécu un peu avec eux, et on réécoute, pensif, leurs compos mythiques. S’il fallait émettre un bémol,ce serait très certainement ces (trop) nombreux passages où l’auteur se raconte, perdant alors le fil de son sujet principal. Mais comment ne pas parler à la première personne quand on a été le témoin de l’émergence et de la disparition du groupe ? Difficile, non ? Alors passons outre ce tout petit défaut (pêché d’orgueil… ?) et apprécions chacune de ces pages à sa juste valeur…. |