CHRONIQUES DE LIVRES

THIS IS GONNA HURT
Musique, photographie et vie vues par l'objectif distordu de Nikki Sixx.

Tout un programme....
Camion blanc sort donc une nouvelle auto-biographie du célèbre business man et bassiste de Motley Crue pour ceux qui auraient raté un passage dans la vie du hard rock / glam US.
Alors après avoir sorti son autre biographie "The Heroin Diaries", nous revoilà devant un petit pavé d'un petit peu plus de 300 pages, toujours en noir et blanc, le plus gros défaut des sorties de l'éditeur.
Surtout quand le livre et l'auteur veut mettre en avant sa passion pour la photographie et son art, un art complètement noyé dans noir et blanc sans aucune mise en valeur des clichés à l'origine en couleurs.
Du coup, passé l'effet raté des photos, que reste-t-il?
Et bien comme le dit si bien l’intéressé, des "notes à moi-même".
Penser à aller chercher du pain pour midi.
Ou presque.
On assiste ici a des pensées personnelles, des sursauts philosophiques intéressants ou de comptoir ("si vous ne prenez pas le contrôle de votre vie, c'est elle qui vous contrôlera"...).
Au dela de ses réflexions personnelles, on s’aperçoit surtout que Nikki se livre encore plus, et qu'il a délaissé la drogue pour d'autres addictions : la photographie et la musique.
La photographie en shootant principalement les gens "anormaux" (qu'est ce que la normalité, NDLR), des "freaks", les rebuts, les sales, les oubliés.
La musique avec un regard plus lucide et éclairé sur cet art, dont les tournées par exemple en europe dont il relate les anecdotes en fin de livre.

Nikki parle également de sa soeur (LE passage émouvant il faut l'avouer) et utilise en réalité ce livre comme exutoire, comme une sorte de thérapie personnelle face à ses démons et son passé sulfureux. D'anecdotes en conseils et donneur de leçon, on est ballotté ici ou la, dans une vie tourmentée. Il livre par écrit ce qu'il a retenu de ses échecs et ses erreurs, et tentant parfois maladroitement ou trop lourdement des phrases pseudo-philosophiques donc.

Pour ma part, j'avoue avoir été déçu par cette nouvelle autobiographie thérapeutique. De part les photos sans intérêt car en noir et blanc, et de part des analyses personnelles parfois rébarbatives, et qui n'intéresseront peut-être que les fans assidus du bassiste. Nombriliste serait une analyse un peu dure car tout n'est pas a jeter dans ce livre, mais passé la dernière page, on se demande ce que l'on a retenu au final. La résurrection d'un ancien toxico ?

Allez, encore une petite phrase pour la route : "l'amour est grandiose, à part l'amour rien ne compte vraiment". A vous de voir si tout cela vous parle et si vous êtes réceptifs.