HARD ROCK VINYLS (Novembre 2016)
Dominique Dupuis – 360 pages
Editions du Layeur

Une fois n’est pas coutume, je vais chroniquer un ouvrage que l’on peut classifier sous la rubrique « Beau Livre ». En effet la culture rock/metal étant assez vaste nous allons parler présentement d’Artwork. Anglicisme qui signifie pêle-mêle l’art de travailler le dessin, la peinture, la photo, le dessin etc… bref toutes ces techniques, ces artistes qui ont contribué à nous façonner les pochettes vinyles que nous conservons avec bienveillance.

A l’heure où ces galettes noires reviennent à la mode et que certaines s’arrachent à prix d’or, l’auteur, Dominique Dupuis, a voulu rendre hommage à cette discipline : la pochette d’album. Que celle-ci soit pour des 45 ou 33 tours, qu’elle soit « collector » ou non, il ne faudrait pas sous-estimer l’impact de ces créateurs. En effet, il ne s’agit pas là que de musique, mais bien sûr le fait de posséder un bel objet. Depuis des décennies d’une lente et inéluctable dématérialisation qui a commencé par des formats plus petits comme les cassettes audio, les CD et autres mp3, aujourd’hui nous revenons au plaisir du classicisme. Que l’on soit fan de la première ou de la dernière heure, force est de constater que la pochette vinyle perdure malgré les avancées technologiques. Mais je m’égare. Nous sommes là pour le plaisir des yeux et de l’âme. Combien d’entre nous en effet, au détour d’un merch sur un festival, chez un disquaire, avons-nous eu la joie de discuter autour de l’artwork d’un groupe. Témoignage d’un temps révolu ou non, titillant nos souvenirs, une époque, un lieu, une rencontre…

Avec un format 23x23, 360 pages, 1842 grammes de papier et 600 pochettes d’albums, Dominique Dupuis nous livre un bouquin formidable intitulé « Hard Rock Vinyls » paru le 14 novembre 2016 aux éditions du Layeur. Je remercie d’ailleurs affectueusement mon petit frère Damien pour ce cadeau de noël si délicat à mes pupilles dilatées… A travers des textes, des anecdotes et évidemment de sublimes pochettes nous naviguons au gré des décennies et des genres musicaux de 1970 à 2016. Comme des chroniqueuses de leurs époques, ces représentations artistiques dévoilent non seulement l’identité des groupes mais également les contextes historiques. Que les pochettes soient humoristiques, choquantes, étonnantes, fantasmagoriques, stylées, glauques, poétiques, les superlatifs ne manquent pas et témoignent de la richesse créative de leurs auteurs.

Vous croiserez des groupes connus par la plupart d’entre nous et d’autres beaucoup moins. Cependant, même si ce recueil artistique n’est pas exhaustif et totalement objectif (et c’est l’auteur qui le reconnaît), j’aime à croire que nombre de lecteurs y apprendront moult détails cocasses et croustillants et feront d’intéressantes découvertes. Pour un peu moins de 40 euros, cela serait dommage de passer à côté, quitte à vous le faire offrir. Je vous promets un voyage passionnant.