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DER WEG EINER FREIHEIT
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Mise en ligne le : 04 avril 2019  | Intervieweur : Der.Lehrer | Traducteur : Der.Lehrer

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
DER WEG EINER FREIHEIT Concert au Rock'n Eat de Lyon le 1er avril 2019

Entretien avec NIKITA KAMPRAD, chanteur-guitariste du groupe de black-metal DWEF, réalisé dans les locaux du Rock'n Eat. Propos en langue allemande, recueillis et traduits par Der.Lehrer, de Pavillon 666.

1) Bonsoir Nikita et bienvenue à Lyon ! Et merci de bien vouloir nous consacrer un peu de temps avant de jouer ici, ce soir. Pas trop fatigante, cette tournée à travers l'Europe ? Lyon, tu connais déjà pour y avoir joué en 2017, tu te souviens ?

**Salut à toi et à Pavillon, c'est avec plaisir que je vais bavarder un peu avec toi. Non, on n'est pas trop fatigués, la tournée commence, bien sûr, les longs trajets nocturnes en bus, c'est pas l'idéal. En effet, je me souviens très bien, on avait joué à Lyon en octobre 2017 (le 5 octobre 2017 au Totem de Rillieux-la-Pape, ndlr). Cette année on avait quatre dates en France, Paris,Rouen,Toulouse et Lyon. C'est toujours un plaisir, même si parfois les gens nous demandent pourquoi nos textes sont en allemand.

2) DER WEG EINER FREIHEIT a maintenant dix ans, tu es le fondateur du groupe, ou l'un des fondateurs ? Tu étais très jeune à l'époque. Peux-tu présenter DWEF pour nos lecteurs, l'histoire du groupe ? De quelle région d'Allemagne venez-vous ? Le line-up, les changements dans l'équipe...Es-tu content du line-up actuel ?

**C'est vrai, le groupe a dix ans cette année, j'avais… vingt ans ! Avec mon ami Tobias Jaschinsky, l'autre chanteur, on a sorti un premier EP, une démo etc. Ma ville natale s'appelle Würzburg, en Franconie dans la partie nord-ouest de la Bavière. On est officiellement « basés » à Würzburg, même si les autres membres du groupe viennent d'autres villes, par exemple Aschaffenburg, l'un a fait ses études à Freiburg, moi-même j'ai travaillé en studio à Nürnberg (Nuremberg). Concernant la composition du groupe, il y a eu plusieurs changements jusqu'en 2012, on est désormais une équipe stable qui fonctionne bien. Je suis très satisfait.

3) Comment pourrais-tu définir le genre, le style, l'esprit de DER WEG EINER FREIHEIT ? S'agit-il d'un choix personnel qui correspond à tes propres goûts ? Es-tu le seul auteur des textes ? Que signifie exactement le nom du groupe, en particulier l'article indéfini « einer » (une liberté), et non pas « der » (la liberté) ?

**Oui, c'est moi seul qui écris les textes, conformément à ma sensibilité, bien sûr c'est du black metal, mais comme je l'aime, comme nous l'aimons. Très jeune j'avais besoin de rêver, de méditer, de trouver ou de d'inventer une forme de liberté que j'ai découverte finalement à travers la musique, ma musique, comme d'autres se réalisent ou trouvent leur voie dans le sport, l'écriture ou une activité artistique.Notre musique incite à la méditation, aide à la connaissance de soi. La liberté, c'est aussi l'ouverture d'esprit, l'émotion.

4) Quels sont les sujets, les thèmes traités dans les chansons de DWEF ? Autrement dit, qui ou quoi vous inspire ou vous influence ? Je sais que tu aimes le grand romancier allemand Hermann Hesse et que tu as lu et relu son « Steppenwolf » (Le loup des steppes). Est-ce là aussi une source d'inspiration ?

**Comme je l'ai dit précédemment, c'est tout ce qui concerne la condition humaine et la recherche des moyens de l'améliorer. La culture allemande, l'Histoire, tout cela m'intéresse beaucoup, faire en sorte que le Bien soit plus fort que le Mal. Et j'essaie de traduire cela à travers mes textes, ma musique et l'atmosphère mélancolique qui s'en dégage. J'ai toujours en mémoire « Le Loup des Steppes », c'est vrai qu'il m'inspire, pas seulement parce qu'il a été interdit par le régime nazi.J'y puise ma réflexion, j'y trouve des moyens d'échapper au négatif. Sur le plan purement musical, je crois que c'est le groupe EMPEROR qui m'a le plus marqué. Et d'autres moins connus,comme ORLOG, NAGELFAR. J'ajoute qu'il m'arrive d'écouter du J.-S. Bach et du Chopin, je suis ouvert à tout ou presque.

5) Venons-en à l'oeuvre de DWEF réalisée au fil des années, les albums, la discographie comme on dit.

**Nous avons produit deux EP et quatre albums-studio (chez Season of Mist), les deux plus récents, à savoir « Stellar » en 2015 et « Finisterre » en 2017 ont bien marché, on nous en parle, nous venons de sortir en vinyle une compilation , une dizaine de titres enregistrés fin 2017 au Lido de Berlin, « Live in Berlin ».
Bien sûr, nous aimons jouer devant les gens qui nous aiment ou qui veulent nous connaître…

6) Bonne transition ! Justement, vous ne pourriez pas vous passer des tournées, des grands concerts, des festivals internationaux, ou plus modestes.

**La preuve ce soir, ici à Lyon, avec AU DESSUS et THE DEVIL'S TRADE. De nombreuses autres villes d'Europe nous attendent. Nous avons participé au Hellfest en 2015, au Motocultor O.A. en Bretagne, et chez nous en Allemagne, au Wacken Open Air en 2016 et au Summerbreeze en 2013, je crois, sans oublier nos tournées en Russie, Norvège et Israël. C'est un réel plaisir de jouer devant de grands publics, devant des passionnés ou des curieux. Nous avions, il y a déjà un certain temps, prévu des dates aux Etats-Unis, malheureusement, pour des raisons administratives, ça n'a pas abouti…

7) Avec quels autres groupes de metal, en Allemagne ou ailleurs, avez-vous des affinités ou des relations amicales ?

**Difficile de citer des groupes, mais j'évoquerai les Français de « REGARDE LES HOMMES TOMBER » avec qui nous avons partagé de bons moments, notamment la tournée de 2017. Sinon chez nous en Allemagne,on se connaît, c'est tout.



8) Comment voyez-vous l'avenir ? Quels sont vos projets ?

**Des concerts sont prévus dans les pays d'Europe centrale, Roumanie et Bulgarie notamment, et surtout au Japon, où nous sommes déjà allés, en Australie et en Chine, espérons que ce sera possible !
On produira sans doute un nouvel album.

9) Quel est ton meilleur souvenir avec le groupe ? Ton plus mauvais souvenir ?

** D'abord le plus mauvais : il y a longtemps, c'était dans une sorte de club dans une petite ville en Pologne, la scène n'était pas prête, la technique non plus et...seulement dix spectateurs !
Le meilleur souvenir, c'était clairement le Hellfest en 2015, extraordinaire festival. Il y a d'autres bons souvenirs.

10) Combien de temps allez-vous jouer ce soir ? Combien de titres ? Où serez-vous demain ? Encore un grand merci, Nikita ! Bonne chance à toi et à DER WEG EINER FREIHEIT. A bientôt, vous reviendrez à Lyon…

**Nous jouerons 80 minutes, à partir de 22 heures,une dizaine de titres et deux nouveaux pour le rappel (Zugabe!).
Nous jouons demain au Luxembourg.
Merci beaucoup, c'était sympa ! A bientôt !

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock


 




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