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SQUIDHEAD
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Mise en ligne le : 08 janvier 2020  | Intervieweur : Ymir | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Hunting Horror (ex-Squidhead)
Label : M&O Music
Promo : M&O Office


Hunting Horror est né en 2009 en Belgique, récemment renommé pour des questions de copyright en Hunting Horror. Le premier album « Prohibition » sort en 2016, trois ans plus tard « Cult[ist] » arrive.
Quels groupes vous ont influencé quand vous avez commencé ?
Il y en a pas mal ! Mais je pense que les influences les plus flagrantes viennent de groupes comme Morbid Angel, qui a été le premier groupe de DeathMetal que j’ai vraiment écouté et apprécié, ainsi que des groupes extrêmes plus industriels comme Fear Factory et Strapping Young Lad. Je ne peux pas non plus nier l’influence majeure de Meshuggah pour son coté chaotique et monolithique.
Je pense aussi qu’il doit y avoir des relents de guitarheros dans certains soli vu mon obsession pour des gars comme Steve Vai quand j’étais jeune guitariste.
D'où vient ce Death aux accents de Djent que vous pratiquez ? Était-ce à cause d'influences d'autres genres ?
Je pense que le coté Death est venu assez naturellement quand j’ai commencé à composer seul en fonction de mes propres gouts. J’avais déjà fait partie d’autres groupes mais n’avais jamais eu vraiment l’occasion de m’y exprimer pleinement. Avec ce projet, j’ai pu faire un mix de tout ce qui me plaisait le plus et essayer d’en faire quelque chose de cohérent et de plus personnel. Le Death était pour moi une évidence car c’est mon style de prédilection. Les idées sortent naturellement dans ce style sans vraiment devoir y réfléchir.
Le coté Djent est par contre plutôt dû à mon obsession pour les accordages graves. Je jouais déjà en guitare 7 cordes quand j’étais étudiant et, quandMeshuggaha débarqué pour la première fois avec des guitares 8 cordes, j’ai halluciné. Je ne savais même pas que c’était possible. J’ai dû attendre encore quelques années et je me suis rué sur le premier modèle disponible en magasin. Je ne suis pas spécialement fan de toute la scène Djent bien qu’il y ai des groupes que j’adore dedans, mais je dois bien admettre que notre musique en suit une des influences majeurs donc, fatalement, on y retrouve des éléments clés.
Il y a aussi ce coté indus qui lui vient surtout de Fear Factory et Strapping young lad (ou de son leader Devin Townsend plus généralementdont je suis une véritable groupie). J’ai toujours adoré leurs approches des claviers et machines qui accentuent le coté mécanique et oppressant de leur musique. C’est d’ailleurs avec ce dernier album que j’ai enfin osé franchir le pas et d’enfin en inclure dans les morceaux.
D’où vient cette passion pour l’univers Lovecraftien? Livre, jeux vidéo, jeux de rôle, autres ?
C’est venu surtout avec les jeux de rôle au début et avec la littérature ensuite. L’univers de Lovecraft dégage une ambiance pesante et effrayante qui se marie parfaitement avec la musique extrême. Je cherchais un thème qui pouvait être exploité et adapté sans réel contrainte. L’univers de Lovecraft s’est énormément étendu ces dernières années et a largement dépassé l’œuvre originel. Beaucoup de jeux vidéo, de films, de jeux de plateau, d’artistes s’en inspirent au point qu’on en arrive à parler d’un style à part entière : l’horreur cosmique. C’est une mine d’or en matière d’inspiration, que ce soit pour les textes, les visuels, l’ambiance, etc.
Et vu que le groupe a, dès le début, décidé de jouer sur scène avec des costumes et des masques, le style des ceux-ci étaient tout trouvés ! Ces costumes sont d’ailleurs inspirés directement d’une illustration d’un livre de jeu de rôle l’appel de Cthulhu.
Ce format trio semble vous convenir, quelles suites pour le groupe ?
Et bien nous sommes officiellement passés à 4 membres justement ! Fin 2018, nous avions commencé à jouer avec un batteur de session en live qui est tout naturellement devenu membre à plein temps. Je dois dire que ça change tout sur scène et que son entrée officielle dans le groupe devrait apporter pas mal de bonnes choses en matière de futures compositions. Jusqu’ici, les batteries étaient programmées en studio. Là, il va y avoir un vrai cogneur derrière les futs et je pense que le prochain disque sera beaucoup plus organique.
Comment vois-tu le futur de Hunting Horror ?
Beaucoup de choses sont en cours. Déjà, le groupe va très bientôt annoncer son changement officiel de nom et de logo (à l’heure où j’écris ces lignes, le groupe existe encore sous le nom Squidhead.C’est toujours en cours préparation et ça sera révélé sur les réseaux très prochainement). Nous sommes aussi en plein travail de promotion avec notre nouveau label M&O Music et commençons à recevoir les premiers retours sur l’album.
Le gros challenge de cette année va être de faire jouer le groupe hors de ses frontières. On travaille beaucoup sur le booking depuis plusieurs mosiset on devrait, j’espère, pouvoir annoncer de nouvelles dates dans le courant 2020.
On a aussi commencé à bosser tout doucement sur les futures compositions qui vont, cette fois, être les fruits d’un effort collectif (et pas juste de moi en ermite dans mon home studio).
Quelle est ta vision du death français en 2019 ?
C’est une scène d‘une richesse assez incroyable, que ce soit les groupes oldschool genre Loudblast qui sont toujours actifs depuis plus de 30 ans ou les mecs de Gojira qui semblent inarrêtables dans leur ascension ces dernières années ou encore des monstres scéniques comme Benighted ou Gorod, etc. Et encore, je ne cite que les premiers noms qui me viennent. Il y a véritablement de tous les styles et c’est exécuté avec un talent qui force le respect. Et je ne dis même pas ça par chauvinisme, vu qu’on est belge !
Quelle est ta vision des groupes exploitant l’univers de Lovecraft français (The Great Old Ones) ?
Pour être franc, je ne connais que TGOO dans la scène française mais je sais qu’il y en certainement plein d’autres. J’ai d’ailleurs commencé la lecture de « Cthulhu Metal, l'influence du mythe » de Sebastien Baert qui répertorie justement tous les groupes qui se sont inspirés de près ou de loin de Lovecraft. C’est une influence qui date mine de rien et qui va de la simple référence pour un morceau jusqu’au groupe dont tout le thème parle de Lovecraft.
TGOO est un véritable cas d’école pour ça : l’imagerie sur scène, les costumes, les textes et les pochettes, tout est Lovecraftien. Je les ai découvert avec leur 2ème disque et il m’a sidéré. Le chaos écrasant qu’ils arrivent à générer est vraiment impressionnant et les ambiances sont envoutantes. J’ai d’ailleurs enfin commencé à écouter leur dernier album qui a l’air d’être très abouti. Ce n’est pas vraiment une influence musicale pour nous car il n’y a rien de vraiment Black Metal dans notre musique mais leur approche totale est véritablement inspirante.
Peux-tu nous dire quels sont tes 5 disques préférés, dans n'importe quel genre de musique ?
Passion and Warfarede Steve Vai, City de Strapping young Lad, Obzen de Meshuggah, Bad de michaeljacksonet The downward spiral de NineInchNails.
Avez-vous prévu des concerts ?
La prochaine date officiellement annoncée pour le moment sera le 28 Mars à la MCP Apache à Fontaine-l'Évêqueen Belgique avec From Man to Dust,InfectedetObsolete Humanity.

Je te laisse le mot de la fin.
Déjà, un tout grand merci à toi pour cette interview et surtout, pour vous qui lisez ceci, allez voir des shows ! C’est sur scène que les choses se passent et il y a un véritable vivier de groupes qui valent la peine qu’on se déplace pour eux, qu’on vibre avec eux. On ne retrouve ça nulle part ailleurs alors, bougez-vous.

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock


 




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