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NOISS
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Mise en ligne le : 27 septembre 2020  | Intervieweur : Black.Roger | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
01-Bonjour NOISS, une petite présentation du groupe serait la bienvenue pour tous ceux qui ne vous connaissent pas encore.

Bonjour à tous. Nous sommes le groupe Noiss (et ça se prononce « no-i-ce »… pas « noâss »)… Nous sommes originaires de Chambéry (en France, en Savoie). On évolue dans une formation classique : basse-batterie-guitare (et chant) et elle est constituée autour de Thomas (guitare/chant), Julien (basse) et David (batterie).
02-Après avoir chroniqué votre second EP intitulé "deafening EP, je me pose la question suivante : pourquoi 2 Eps de suite, un album complet serait pourtant le bienvenu !

A notre niveau de musiciens, nous avons du mal à comprendre l’intérêt de produire un album… Coté public, qui consomme encore de la musique de cette manière ? Et en ce qui concerne les producteurs, qui se lance dans des prods de formats dont le retour sur investissement est hasardeux ?
En fait, quel serait le but d’enregistrer un album ? Pour se faire plaisir ? Ou pour répondre à des standards ?
Pour ce qui est de se faire plaisir, un EP, c’est bien. Les 4 ou 5 chansons, si elles tiennent la route, on s’est rendu compte avec le premier EP qu’on était en mesure d’en faire la promo pendant 2 ans, simplement avec nos outils et notre réseau. Ça, on sait faire. C’est à notre portée.
Après, c’est bien aussi de fixer quelques objectifs pour avancer, faire progresser notre vision/connaissances des choses. Il faut aussi rencontrer/travailler avec les bonnes personnes. A mon sens, un projet d’album ne pourra se faire que sous l’impulsion d’une personne autre que nous. On comprend – même après 2 EP - qu’il y a des logiques d’organisation (opérations de presse, communication, avoir un réseau de distribution physique, les licences et les droits qui vont avec…) OK ce serait un chouette projet mais la mise en œuvre d’une sortie d’album ne se limitera pas simplement à enregistrer des chansons et à se dire « On l’a fait ! » (maintenant on peut splitter ! - rires). Il faudrait qu’on soit accompagné d’un label/management assez structuré (et compréhensif, et encore mieux : en phase avec notre musique) pour se lancer là-dedans…
Et puis… Il faut aussi que ça réponde à une demande, et je ne sais pas si jouer du punk rock/métal ce soit le truc le plus attendu du moment ? Tout est à faire !
03-Quelles ont été vos influences principales au départ de l'aventure ?
04-Vous vous affichez "trio grunge", mais le punk est bien là en embuscade alors comment définissez-vous exactement votre musique?
**on peut mettre les 2 questions ensemble**
Julien m’avait contacté (Thomas) pour faire quelque chose de « stoner ». Moi dans ma tête, j’ai dû comprendre « quelque chose de heavy-mais-pas-trop ». Et puis il fallait un batteur pour compléter le projet et David a répondu présent. Au bout de quelques répets, échanges de vannes, jaugeage technique et premières prises de contact, on a pondu les chansons « Neuroïne » (du heavy-mais-pas-trop, mais pour moi, plus stoner tu meurs 😊) et « Bliss » (le riff ne sortait plus de nos têtes), tout en s’excitant sur des chansons du genre « Nouvel Orient », qui sonnent comme du punk rock un peu déglingué mais bien tendu.
Bon bref, comme tout projet, entre ce que tu imagines au début et ce que tu obtiens à la fin… Il peut y avoir des surprises (et en ce qui nous concerne : tant mieux !). Au final, Noiss c’est du gros rock alternatif, plutôt mid-tempo heavy, avec des mélodies et des passages contrastés (chaud/froid, son clair/disto). Tout cela… correspond bien à l’étiquette grunge !
05-Au fait, pourquoi ces textes en Anglais, difficile de mettre en avant des textes dans la langue de Molière peut-être, avez-vous l'intention de "panacher" vos titres à l'avenir ?
De ce que je comprends, la plupart des groupes qui choisissent le chant en anglais disent que c’est parce que le chant français « sonne trop puéril ». Je pense surtout que c’est aussi une question de pudeur… C’est plus facile de lancer une ligne de chant dans un charabia peu intelligible mais convaincu que d’être dès le départ en train de se confronter à « Attends, attends, il faut que je trouve un texte qui colle à la chanson, sinon ça ne peut pas marcher ! ». En fait, on n’a jamais démarré une chanson à partir de textes… toujours les riffs en premier.
Donc d’un point de vue pratique, la métrique de l’anglais c’est plus simple à caler sur une mélodie. Le chant, on considère ça comme un 4e instrument. Donc mon travail essentiel sur ce sujet, c’est avant tout de trouver la mélodie supplémentaire qui vient se caler sur les riffs. Arrive ensuite le moment où il faut bien se décider à figer un peu les textes… Et là arrive l’angoisse de faire de l’anglais de cuisine (rires), et d’avoir un rendu pour les anglophones d’un NOFX qui chante « Champs Elysées ». Pittoresque. Mais je pense avoir trouvé des subterfuges qui fonctionnent. L’important reste en tout cas que le chant soit déjà convaincant.
Sinon, oui on fait évoluer la composition du chant… En composant des chansons instrumentales ! Sur le nouvel EP, « Enjoy this day » est un bon exemple. Une mélodie, une ambiance… C’est suffisant pour le dance-floor ! (en plus d’offrir une respiration dans nos sets live… Et un autre horizon musical dans les ambiances qu’on travaille avec Noiss).
06-On retrouve pas mal de tristesse et de nostalgie dans vos compositions, est-ce primordial pour vous ?
C’est le côté « slave » (new world) de notre musique (rires).
Oui il y a quelque chose de mélancolique (de désabusé ? Mais pas résigné !) porté par la musique, je crois que tu as raison. Ça correspond certainement à nos personnalités.
07-Revenons-en à ce nouvel EP, qu’est-ce qui a motivé le choix du studio pour l'enregistrement et comment cela s'est-il passé, des anecdotes ?
Le studio du Purple Sheep nous a été recommandé par l’un de nos contacts. Les techniciens ont surtout compris notre façon de fonctionner (enregistrement live) et ce sont mis au service de notre projet, tout en amenant le coté pro, le cadrage qui peut nous faire défaut (« Non, là les mecs il faut que vous la rejouiez, on ne pourra pas dropper. »). Nos agendas correspondaient, donc quelques répèts de préparation, chargement du camion et en route. Ce qui était vraiment cool, c’était le site : perdu dans la nature, studio lumineux qui s’ouvre sur les collines des monts du lyonnais (quand tu en as marre de jouer, tu ne remontes pas d’une cave pour aller fumer une clope sur le parking : tu ouvres une baie vitrée et tu te mets au vert !) Comme des vacances ! Du coup, on a réservé un bungalow l’année prochaine 😊
08-Vos morceaux doivent percuter en live, est-ce dans ce but principal qu'ils sont choisis ?
Oui. Ils doivent fonctionner en live/en répèt. Il doit se dégager quelque chose qui est souvent l’énergie et la mélodie. On fonctionne comme ça. Les répèts sont les rituels clefs dans la démarche créative du groupe. Le travail à la maison, c’est secondaire. Le travail de composition à distance… On (je ?) n’y croit pas.
09-La pochette avec cet artwork "urbex" interroge, qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ?

On avait fait une séance photo avant un concert à Chambéry et il y avait un entrepôt désaffecté à proximité : « Chouette, on va faire des photos ambiance white-trash ! ». Francis-Antirouille (le photographe) a pris la photo de cet engin de levage tombé au sol… Parmi les propositions de pochettes faites par le graphiste, c’est celle que nous avons retenu. Ça collait juste bien avec l’ambiance du disque, le côté « noise », le côté heavy…
10-Vous avez sûrement des projets malgré la crise actuelle, quels sont-ils ?
C’est une drôle de situation oui… Je n’aimerais pas que Noiss soit mon gagne-pain du quotidien (rires). D’abord, gérer des annulations des concerts… c’est plus facile que d’en trouver. Donc pour cette partie, ça va… Reste à ce que le groupe puisse exister « autrement » (et surtout « en attendant »). En ce sens, la sortie de l’EP « Deafening » tombait bien : on est bien alimenté par la dynamique demandée par la promo. On en profite pour essayer de progresser dans la partie promo numérique/réseaux sociaux/clics utiles mais on attendait surtout de pouvoir reprendre les répèts-défouloir ! Pour les concerts, on est à l’heure où on écrit ces lignes à fin septembre 2020 : ce qui était reporté à septembre 2020… Est de nouveau reporté à plus tard… Disons qu’avec notre côté casanier, le covid nous arrange peut-être… « Noiss, un groupe de l’ère Covid ! » (rires).

11-Merci d'avoir répondu à ces quelques questions, je vous laisse les mots de la fin.

Remerciements pour nous accorder cette interview. Merci pour ces questions.
Félicitations pour la continuité/pérennité de Pavillon 666, incontournable !
See you soon !


original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock


 




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