CYADO

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Mise en ligne le : 26 octobre 2020  | Intervieweur : Zou.Shi | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
CYADO
Label : M&O Music
Promo : M&O Office

Bonjour, je suis enjouée de vous interviewer. J'ai adoré votre dernier album frais et original. Pour commencer …
● J'ai trouvé très peu d'information concernant la formation du groupe Cyado, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Gautier (Guitare / MAO) : Salut Zou.Shi ! Nous sommes trois gros paquets de quelques milliards de milliards (de milliards) d’atomes qui en vertu des lois physiques qui les composent se sont rencontrés pour propager des ondes mécanique dans l’air.
Nicolas (Chant) : Hello ! C'est assez bien résumé. Le groupe s'est formé officiellement en 2015, donc ça fait cinq ans qu'on fait du son ensemble, c'est beau.
Loïc (Guitare) : Haha, ils ont bien résumé la chose ! Plus sérieusement, j’ai rencontré Gautier en première année de fac, on a discuté de nos goûts musicaux, et on s’est revu dans la foulée pour jouer ensemble, ça a matché tout de suite ! Nico nous a rejoint plus tard. Gautier le connaissais déjà de la MJC où il était bénévole et savait qu’il chantait un peu. On l’a rencontré tous ensemble pour jammer, et quand on a découvert ce qu’il pouvait faire au chant on a trouvé ça dingue ! Aujourd’hui on est vraiment bien ensemble et on s’éclate.
● Comment qualifiez-vous votre musique si atypique ?
Gautier : On essaie de faire en sorte que nos compositions soient assez colorées et offrent de forts contrastes, aussi bien en terme d’ambiances qu’en terme de textures sonores. L’ensemble est finalement assez sombre, plus que ce que j’avais imaginé au départ, mais aussi beaucoup plus bigarré.
Nicolas : C'est sur que notre son est très coloré… On mélange plein de styles et d'influences, comme le death moderne, le deathcore, le djent, l'indus, mais aussi la psytrance et autres styles électroniques. On aime se définir comme un groupe de "Psy-Death Metal”.
Loïc : Oui on pourrait appeler ça du « Psy-Death Metal» dans le sens où on prend des éléments psytrance et du death-metal, mais finalement les étiquettes comptent peu. Pour ma part je dirais qu’on expérimente, c’est ça qui nous plaît en fait. Si la sauce prend tant mieux sinon on essaye autre chose. Ce qu’il serait vraiment bien, c’est que Cyado puisse faire danser comme à un teknival ou autres soirées électro.
● Quels sont les groupes qui ont influencé votre style musical ou votre image ?
Gautier : Pour ma part, j’ai été influencé par énormément de styles différents. Je crois que mes inspirations viennent du vieux rock au brutal death, en passant par la psy-trance ou le jazz. Les groupes ou artistes qui m’ont vraiment le plus marqué sont Gojira, Shpongle, Gorod et Astrix, pour ne citer qu’eux. Mais en vérité je peux être influencé par tout et n’importe quoi, ça tient parfois même à un détail. Il suffit parfois d’une image ou d’un moment particulier pour faire germer une idée ou un concept à creuser.
Nicolas : Concernant ma voix, je me suis énormément inspiré de Georges "Corpsegrinder” Fisher (Cannibal Corpse), Phil Bozeman (Whitechapel), Julien Truchan (Benighted), et j'espère un jour pouvoir chanter comme Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) ! Pour ce qui est de notre image, nous sommes justement en train de travailler l'aspect visuel et la scène. On cherche vraiment à avoir une cohérence une forte identité scénique qui colle à notre univers.
Loïc : Pour les influences c’est bien résumé, on a tous des écoutes divers et variées donc on se fait plaisir. Après si je devais donner mes influences, je suis le plus “progueux” de la bande, j’écoute plus de groupe comme Opeth, Igorrr, The Algorithm, etc. J’ai particulièrement un gros coup de cœur pour Nile, la musique de ces gars est toujours un plaisir !
● D'où est venu l'idée de ce double album ?
Gautier : L’idée des concept-albums est née au tout début, avant même que je rencontre Loïc. J’avais quelques compositions dont les titres faisaient penser au scénario d’une histoire de science-fiction. Il nous a juste fallu ensuite tirer quelques ficelles et les concepts albums étaient là. Au début, il ne devait y avoir qu’un seul opus, mais on avait déjà trop composé (rires). Il y en aura finalement trois en tout, et l’univers étendu nous fournira sans doute assez de matière pour en composer beaucoup plus.
Nicolas : À la base, il ne devait pas y avoir de double album. La quasi-totalité des morceaux étaient composés, mais il y en avait trop pour rentrer sur un CD standard… On a donc décidé de diviser en deux parties les compositions que nous avions déjà. Il s'agit d'un beau concours de circonstances car je trouve qu'il y a quand même une distinction entre le premier album et la suite, alors que tout (ou presque) a été composé en même temps.
Loïc : Alors ouais ça c’était une folie. Quand j’ai rencontré Gautier et qu’on a voulu commencer à jouer ensemble il m’a dit “euh alors je t’explique ! J’ai une dizaine de morceaux et une nouvelles de science fiction, mais on va faire plus”. Je l’ai pris pour un dingue ! Suite à ça on a décortiqué et retravaillé tous ses morceaux, puis on en a composé d’autres et on s’est finalement retrouvé avec 17 titres et autant de chapitre d’histoires science-fictives. On a dû faire un choix (rires).
● Parlez-moi du processus de composition et d'enregistrement de celui-ci.
Gautier : Les deux ont été assez entremêlés. La composition s’opère généralement à partir des guitares et/ou des samples, puis le reste suit. Tout le monde ajoute son grain de sel, et goûte la recette en temps réel. Si c’est bon, on garde, sinon, on jette ! Enfin, une fois tous les morceaux composés et enregistrés “maison”, on envoie tout à notre ingé-son et pote Alex Sedin de Ghostalgy, pour qu’il s’occupe du mixage et du mastering.
Nicolas : Je suis le dernier à être arrivé dans le groupe, donc presque tout était déjà bouclé à part la voix et certaines paroles ! Mais je compte bien participer à la composition instrumentale du troisième, j'ai d'ailleurs composé quelques riffs à la guitare.
Loïc : Et ses riffs sont top !
● Qu'est-ce que cet album signifie pour vous ?
Gautier : Cet album est vraiment la consécration d'une sorte de "première ère”. Comme on l’a déjà dit, les deux album ont été composés quasiment en même temps, certains morceau du second album sont même plus vieux que ceux du premier ! Le troisième album sera sans doute sensiblement différent.
Nicolas : Je trouve personnellement que le dernier met la barre un cran plus haut. Le mix est encore plus précis que sur le premier album, les morceaux sont plus aboutis, il y a plus de prises de risques et d'ambiances atypiques. Je pense notamment à "Cyborgs", qui lui pour le coup a été réarrangé après "Last Echoes". Ce titre nous ouvre plein de nouveaux horizons improbables auxquels on ne pensait pas forcément, mais qui restent tout de même cohérent avec notre univers..
Loïc : Je pense que cet album pose une identité musicale propre au groupe. Je trouve le premier bien mais celui là va plus loin, on explore plus, on expérimente et on s’est ouvert des perspectives intéressantes pour la suite.
● Quels messages passez-vous à travers ces 2 parties d'albums ?
Gautier : Si vous vous attendiez à un message politique, vous allez être déçue (rires). En vérité, beaucoup de concepts sont abordés. Nos chansons traitent des champs de la psychologie, des sciences, de la foi et des religions, ou encore de l’amitié ou la peur de l’inconnu. Les morceaux s'articulent autour d'une nouvelle de science-fiction que j'ai écrite. C’est difficile de faire une synthèse, mais globalement cela tourne autour de la fin de l’innocence, de la découverte et de la quête de sens.
Nicolas : C'est vrai que si vous êtes familiers à la littérature dystopique de George Orwell ou Isaac Asimov, ne serez certainement pas dépaysés en lisant nos textes. Or, si vous êtes comme moi et que vous n'aimez pas la lecture, vous pourrez toujours vous déchaîner sur la musique (rires) ! Plus sérieusement, je pense qu'il faut voir Cyado comme une épopée romanesque et/ou musicale.
Loïc : Ouais c’est ça, je trouve qu’on se rapproche beaucoup d’une œuvre comme 1984 d’Orwell et ce concept d’une société panoptique et totalitaire, avec toutes les conséquences qui y sont liées. Mais cette fois-ci tout le système s’effondre, sans que personne ne comprenne pourquoi, ni comment. Il y’a une forte intrigue au centre, des passages très sombres, mais aussi beaucoup d’espoir. Le contexte est très dictatorial mais le mode de gouvernance est bien plus qu’un simple diktat. Gautier a voulu faire une grande métaphore de la société dans laquelle on vit. c’est ce qui m’a plu d’ailleurs quand j’ai découvert le projet. Il y a une vision globale et une perspective d’action collective acceptée par toutes et tous au sein d’une même espèce et d’une seule société, que chacun vit et alimente subjectivement. C’est sans doute ce qui manquerait aujourd’hui dans la réalité (rires), sans toutes les technologies qu’on utilise dans la science-fiction bien sûr. Ou pas, d’ailleurs.
● Comme je l'ai dit, Samsara est un double album, existera-t-il sous d'autres formes ?
Gautier : Samsara est en fait la suite du premier album Last Echoes. Peut être que la sortie du troisième sera l’occasion d’une édition spéciale avec l’histoire imprimée, des images inédites et autres surprises. Ou bien un autre format ? Une bande dessinée peut être ? Beaucoup de choses sont possibles, et pour l’instant rien n'est tranché.
Nicolas : Il ne s'agit pas vraiment d'un double album, mais il est disponible sur toutes les plateformes digitales ainsi qu'en CD sur le site de Seasons of Mist ou à la Fnac ! Pour d’autres formats, on ne sait pas vraiment encore, mais on a quelques idées.
Loïc : On verra !
● Des projets à venir ? (Des idées pour un prochain album ?)
Gautier : On a pas mal d’idées oui, qui commencent à se concrétiser.
Nicolas : Nous pouvons vous certifier une chose à l'heure actuelle : le troisième album sera dans la même lignée, c'est à dire violent, mais planant. On ne fait clairement pas dans la dentelle, mais nous ne faisons pas non plus du brutal juste pour faire du brutal, les chansons doivent apporter quelques choses.
Loïc : Des choses vont arriver. Mais on se précipite pas, on va continuer à essayer pleins de trucs différents.
● Des concerts de prévu ?
Gautier : Le contexte actuel nous empêche d’y voir clair, et les annulations sont légions... Pour l’instant, nous n’avons donc pas de date fixée. Mais dès que le brouillard viral se lèvera, on en organisera le plus possible.
Nicolas : Ce Corona nous a fait annuler pas mal de dates, ça va bientôt faire un an depuis notre dernier concert ! On espère trouver un éventuel créneau pour reporter notre release party à nouveau. Nous verrons bien.
Loïc : Ouais c'est sûr que la release party de cet album n’a pas eu lieu mais bon, on fait avec.
● Merci d'avoir répondu à nos questions, et surtout, d'y avoir pris le temps. Un petit mot pour la fin ?
Gautier : Merci beaucoup à toi et à toute votre équipe !
Nicolas : Merci pour ton temps, on espère se voir très vite "pour de vrai" quand tout cet épisode sera terminé… Force & honneur !
Loïc : un grand merci toi et ton équipe et force à vous en cette période !

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