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HELIUM'S STATION
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Mise en ligne le : 06 juillet 2021  | Intervieweur : IvanJack25 | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Interview Helium’s station – Fabrice Lacourt


Bonjour Fabrice et bravo pour ton album, rempli de belles compositions, inspirées et très variées dans les ambiances (peut-être trop varié pour certains). J’ai aimé la découverte et ces mélanges de styles et j’ai eu plaisir à la chroniquer.
Pourrais-tu présenter ton parcours musical ?
Bonjour, merci pour les compliments, et merci de m’accorder cette interview. J’ai commencé la guitare et la piano en autodidacte aux alentours de 14 ans , mon père avait toujours une guitare et un synthé à la maison (grosse période grunge avec Nirvana et Alice in Chains mais également Queen , Def Leppard, Van Halen etc …) . Puis j’ai découvert tous les « guitar heroes » de l’époque : Satriani, Vaï , Malmsteen, Petrucci… Grosse révélation ! Je me suis mis à bosser leurs plans pendant des heures, enfermé dans ma chambre. J’avais à ce moment-là une technique très particulière, je me servais de mon ongle en guise de médiator, je me souviens que je ne supportais pas l’idée d’avoir un morceau de plastique au bout des doigts ! Vers l’âge de 18 ans (et après avoir appris à manier un médiator) j’ai pris pendant 3 ans des cours de guitare avec un diplômé du MAI. Méthode moderne, perfectionnement technique, étude de l’Harmonie, travail de l’oreille, improvisation, cela m’a énormément appris ! Surtout que ce professeur ( Thomas Curtil) deviendra un ami, et le leader du groupe de métal progressif VEDA , dans lequel j’ai évolué pendant des années. Pour résumé, pas d’école, ni conservatoire, mais nourris au vidéos pédagogiques de guitare de l’époque et des revues de guitares spécialisées.

Sanctuary est-il le premier album de Helium’s station ? Est-ce ton premier projet ? As-tu prévu de le jouer live ?
Sanctuary est le second album de Helium Station. Le premier, « Flesh and Bone » , est sorti en Septembre 2019. Il est tout aussi farfelu que Sanctuary, je ne m’autorise aucune limite de styles, et me laisse guider dans l’inspiration du moment, qu’elle soit jazzy, funky, métal, ou même classique. C’est ma grande liberté, aucunes figures imposées, je prends énormément de plaisir à composer et arranger des titres de différents styles. L’album reste un projet «studio ».
En 2006, après plusieurs mois de composition en compagnie de l’excellent guitariste Thomas Curtil, l’album « Mental Pabulum » voit enfin le jour (groupe VEDA ) Sacrée aventure avec les membres du groupe à l’époque, mon premier projet abouti. Des années après, j’en suis toujours aussi fier, l’album n’a pas pris une ride (ce n’est que mon avis !). J’invite tous les fans de métal progressif à le découvrir. C’est un album d’une grande richesse musicale.

Qui sont les invités musiciens et vocalistes sur cet album ?
J’ai fait appel à plusieurs intervenants sur cet album. Tout d’abord Benjamin Marmier , batteur de Montpellier qui me suit depuis le tout début de l’aventure Helium Station. Il a entièrement composé ses parties de batterie, avec un immense talent. Puis j’ai fait appel à plusieurs chanteuses et chanteurs. Notamment Marjorie Alias (déjà présente sur le premier album). J’adore sa façon de chanter, sa voix est vraiment fantastique. Je vous invite à découvrir tout son univers en consultant sa page Facebook « Marge Covers », vous m’en direz des nouvelles ! Natacha Kanga est également présente sur l’album, c’est une chanteuse toulousaine de jazz et gospel à la voix puissante et groovy , capable de chanter dans beaucoup de styles. Alexis Dimitriou est un chanteur de métal progressif chypriote que j’ai découvert sur internet. Il a relevé le défi que je lui ai lancé avec brio. Sa voix est parfaite, puissante, précise, à la fois incisive et chaleureuse, je suis très content de ma trouvaille. Yann Rousseau a excellé sur le morceau « Moon Shine ». Découvert sur internet, il a lui aussi relevé le défi avec brio, avec une très grande maitrise. Enfin, Yann Fabié, ami de longue date, a chanté sur « Cling to Your Dream ». Il s’est approprié le morceau avec une grande aisance, c’est un véritable caméléon !

Composes-tu l’intégralité de la musique et des textes ? Joues-tu d’autres instruments que la guitare sur l’album ?
Je compose tout sur l’album, mise à part la batterie qui est entièrement composée par Benjamin Marmier (mon seul rôle est de valider ou non les parties qu’il compose, on décide ensemble des endroits perfectibles, corrections éventuelles mais il est vraiment très doué pour composer rapidement des drums qui collent bien aux morceaux). Je compose aussi les textes et les mélodies du chant. Les textes sont revus et corrigés par Philippe Levaillant, qui excelle à ce niveau-là. Il a remanié et corrigé pas mal de mes textes avec une grande aisance.
J’ai composé et enregistré la basse et les claviers, instruments que j’affectionne tout particulièrement.


Quel est le concept d’Helium’s Sation, l’histoire ? Est-ce un concept-album ?
Helium Station en anglais veut dire littéralement « station de gonflage hélium ». J’ai toujours été fasciné par les ballons gonflés à l’hélium lors de certaines cérémonies, ou spectacles. Ils sont synonymes de fêtes, d’heureux événements, et font rêver autant les enfants que les adultes. Les ballons prennent la direction qu’ils veulent et certains arrivent même à parcourir des centaines de kilomètres (voire des milliers pour certains !) Ma musique est ainsi pensée, le but est de prendre de la hauteur, de naviguer librement là où le vent me porte, suivant l’inspiration du moment. C’est pourquoi que je me suis retrouvé à écrire « Piece of Mind », morceau « afro pop groove », c’est clair que les gens ne s’attendaient pas à ce que j’atterrisse aux Caraïbes ! Mais comme je te disais, les ballons atterrissent où bon leur semble ! ;)
J’ai commencé l’aventure seul en début 2018 juste après la naissance de mon premier fils, à croire qu’il m’a inspiré, car j’ai quasi composé le premier album en trois mois si mes souvenirs sont bons. J’étais un vrai boulimique niveau composition à ce moment-là ! N’étant pas batteur (à mes heures perdues mais à petit niveau), j’ai confié la composition de la batterie à Benjamin Marmier et j’ai par la même occasion contacté des chanteurs et chanteuses. La mayonnaise commençait à prendre et je me suis dit qu’il fallait que je sorte ce premier album.
Pour « Sanctuary », exactement la même histoire, sauf que c’est la naissance de mon 2ème fils qui m’a largement inspiré.
L’album n’est pas un concept album, mais je songe, à l’avenir, développer cette idée. Sortir un concept album , avec un véritable fil conducteur du début à la fin, tant au niveau musical que les textes, mais cela demande énormément de travail, et je ne sais pas si j’y arriverai, j’aurai tendance à m’éparpiller ;)
L’album est-il disponible en CD physique ou uniquement en téléchargement et/ou streaming ?
J’envisage en effet de sortir l’album en cd. Très certainement à la rentrée avec juste une centaine d’exemplaires. Ca va rester intimiste cette sortie en cd ;)

Tu n’hésites pas à passer du metal progressif, voire symphonique à du jazz, du blues, voire de la musique caribéenne sur le dernier morceau. N’as-tu pas peur de choquer, au risque de casser une certaine unité des premiers morceaux de l’album ?
J’ai tout à fait conscience que l’album est perturbant de ce point de vue. Il est quasi en deux parties, une première partie bien incisive, métal, et une deuxième où je me laisse aller à divers styles de musique, avec des morceaux beaucoup plus calmes et à 10 00 lieues du métal. La cohésion est vraiment pas au rendez-vous je te l’avoue ! C’est un peu dans l’air du temps, je ne sais pas si c’est positif ou négatif, mais c’est sûr qu’on a tendance à perdre la notion « d’œuvre » globale, mes morceaux se retrouvent un peu éparpillés sur différentes playlists sur Spotify. Une playlist de blues pour « Heaven’s in Your Eyes », une playlist métal pour « One Night Pain », etc…



As-tu des retours hors France ? Les gens ne sont-ils pas plus intéressés qu’en France par ce style de musique, parfois trop compliqué pour l’auditeur lambda ?
Quelques retours hors France en effet, mais très peu, après je ne suis pas très doué pour la promo. Les retours que j’ai eu hors France sont néanmoins très positifs et me conforte dans mon travail. Je suis pas mal écouté en Europe de l’Est par exemple.


Quelles sont tes influences ? J’ai ressenti du Malmsteen, du Symphony X, Threshold et une belle touche Heavy années 80 – 90.
Threshold, alors là tu me fais plaisir en citant cette référence. Je suis un grand fan de ce groupe et notamment de leur dernier album « Legends of the Shires » qui est un pur chef d’œuvre. Je conseille à tous d’écouter le morceau « The Man Who Saw Through Time ». Il y a « tout » dedans ! Tout ce que j’aime dans le progressif, 11’51 de pur bonheur. Je suis également influencé par les virtuoses Yngwie Malmsteen et Michael Romeo évidemment. Greg Howe et Guthrie Govan font partie de mes grandes influences pour le coté fusion. Voici quelques groupes dont je ne pourrais pas me passer : Dream Theater , Angra, Alan Parsons Project, Caligula’s Horse, Steven Wilson, Extreme, Bumblefoot, Joe Bonamassa , Voyager , Pain of Salvation , etc…



Quel est la suite de ton planning ?
Je prépare un album solo, instrumental. Pas mal de styles seront abordés : shred, rock , funk, jazz fusion, musique du monde, etc… L’album sera axé autour de la guitare évidemment. Je peux d’ores et déjà annoncer que je passerai de la Synth Wave au Néo-classique ! Encore un album « sans frontières » où j’explorerai la guitare sous toutes ces facettes. Rendez-vous en 2022.
J’ai aussi composé pas moins d’une dizaine de solos pour un groupe de rock/métal progressif américain (They). Leur deuxième album sortira à la rentrée, et je suis très fier d’avoir participé à ce projet. Le compositeur Chris Parker possède un immense talent ! Gros challenge pour moi car le niveau sur l’album est énorme. Il me tarde vraiment d’entendre le résultat, surtout que l’album sera mixé et masterisé au Tower Studio par le français Brett Caldas-Lima qui est ingé-son de Devin Townsend, Pain of Salvation ou encore Cynic.

Le mot de la fin est pour toi.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont pu écouter mon album en entier. J’expérimente tellement de sonorités, styles, avec différents intervenants que le voyage devient quasi sans escales. ;) Un immense merci à David Bergère qui a fait un gros boulot sur l’album, il a su naviguer entre les styles afin de donner une identité propre à chaque morceau. Chapeau à lui pour son grand professionnalisme !

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock


 




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