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Mise en ligne le : 23 mai 2025  | Intervieweur : SpadeMayhem | Traducteur :


INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Après avoir proposé une chronique de l’album “Alcyon” et avoir vu Solventis sur scène au Melody Maker à Rennes, j’ai sollicité une interview à Sol et Melody Morana, les deux membres du groupe, pour Pavillon. Touchée par la grâce et les talents conjugués du duo ce jour-là, il me semblait essentiel d’échanger avec elles.

Spade : Bonjour Sol et Melody, enchantée de pouvoir échanger avec vous. Vous êtes actuellement en tournée européenne pour promouvoir votre dernier album “Alcyon”, sorti le 11 octobre 2024. Comment vous sentez-vous ?

Solventis : Bonjour, enchantées également ! Très contentes de pouvoir jouer notre musique à travers l’Europe, et un peu fatiguées, forcément.

SP : Je l’ai dit dans ma chronique à propos d’”Alcyon” : sur scène, la profondeur de votre connexion est évidente. Comment vous êtes-vous rencontrées ?

SO : L’histoire est assez drôle : c’était en 2016, pendant une soirée, j’ai mis un stop à un gars qui draguait Melody un peu lourdement.

SP : “Alcyon” est votre deuxième album. Le titre fait référence à un oiseau fabuleux, associé à la métamorphose et synonyme d’heureux présage. Comment se manifeste son incarnation dans votre album ?

SO : Ce sont les “jours alcyoniens” qui m’ont menée vers le nom de ce grand oiseau blanc. La notion d’un passé paisible, heureux, et la mélancolie déchirante qui étreint le cœur lorsque l’on se les remémore sans pouvoir les revivre, avec pourtant l’espoir qu’ils reviendront.

SP : Outre l’aspect symbolique, la nature est un autre personnage omniprésent dans votre musique. Les fleurs, la lumière, les animaux... Qu’est-ce qui vous lie à votre environnement ?

SP : Nous avons toutes les deux vécu des moments paisibles dans la nature dans notre enfance. J’ai une maison de famille dans les Corbières, j’adore y passer du temps entre les champs et la forêt. Melody affectionne particulièrement le souvenir d’un ruisseau au fond de son jardin lorsqu’elle était petite. Ce qui nous lie à notre environnement... Nous en faisons partie, comme tout ce qui existe, et c’est beau (et important) de le réaliser pleinement.

SP : Ce qui m’a également frappée, c’est l’afflux d’émotions différentes qui se diffusent sur scène. Tristesse, joie, mélancolie se succèdent, comme des accords supplémentaires à votre musique. D’ailleurs, vous arborez de fausses larmes en guise de maquillage. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces sentiments qui vous assaillent ?

SO : J’ai toujours été traversée par de très fortes émotions, positives ou négatives. Ça n’a pas toujours été évident de les accueillir, à certaines périodes de ma vie, j'ai tenté de les étouffer, sans succès (et de toute façon ce n’est pas une super méthode haha). La musique me permet de les canaliser, de les partager, et ça me fait beaucoup de bien.

SP : Cette harmonie des sons et des sens apporte une dimension magique à votre travail, à mon avis. D’ailleurs, vous avez participé à “La Nuit des Sorcières” à Toulouse. Les sorcières représentent des femmes indépendantes, à l’esprit de création et sont liées aux valeurs du féminisme. Solventis est un projet de femmes, connecté avec la nature. Ainsi me vient une interrogation : portez-vous les valeurs de l’éco-féminisme ?

SO : On ne se revendique pas d’un courant en particulier, mais le féminisme, l’écologie et les droits humains en général sont des choses qui nous importent, bien sûr.

SP : Pouvez-vous me citer trois artistes qui vous inspirent ?

SO : Elle n’est jamais facile cette question, haha ! Il y en a tellement. Je dirais Olafur Arnalds, Kalandra et Aurora (mais il y en a tellement d’autres!).

SP : Je ne vous remercierais jamais assez pour votre musique et ce concert auquel j’ai eu la chance d’assister. Même si je sais qu’”Alcyon” a mis du temps à éclore, je ne peux m’empêcher de vous demander si vous travaillez sur un nouvel album ?

SO : c’est trop gentil ! Merci à toi de nous avoir écoutées ! En effet, je suis en train d’écrire le prochain
album, j’ai hâte de m’y remettre en rentrant de tournée

SP : “Sine sole nihil” : une devise qui vous va à merveille. À part un avenir lumineux, que peut-on vous souhaiter ?

SO : Haha, je ne sais pas trop... On espère continuer de s’améliorer et de pouvoir vivre à travers notre musique. Je suis curieuse de voir ce que l’avenir nous réserve !

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock




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