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POEMA ARCANUS |
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CHRONIQUE | |||
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Mise en ligne le : 25 février 2010 | Intervieweur :
Black.Roger
| Traducteur : Aris3agaiN |
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01) Bonjour Poema Arcanus. Pouvez-vous nous presenter votre line-up actuel et nous parler de votre parcours musical ? Igor : Actuellement, nous sommes : Claudio Carrasco au chant, Igor Leiva à la guitare, Luis Mova à la batterie et Juan Pablo Vallejos à la basse. Claudio et moi, nous sommes les membres fondateurs du groupe et nous avons commencé en 1991 pendant que nous étions au lycée. Mais honnêtement, le groupe n’était pas vraiment sérieux à cette époque. Nous avons enregistré notre première démo en 1995, et en 1999 notre premier album appelé « Acane XIII ». En 2001, nous avons fait « Iconoclast », pour notre première sortie européenne. Et ensuite, « Telluric Manifesto » en 2005, et récemment, en 2009, nous avons sorti « Timeline Symmetry ». Voilà, tu as dix-huit dans de parcours en un paragraphe ! 02) « Timeline Symmetry » est très différent de vos débuts. A l’époque, vous étiez plutôt dans le death/grind, et maintenant, c’est davantage un doom élaboré. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre évolution ? Bien sûr. Quand nous avons commencé, nous voulions jouer des choses brutal, nous étions à fond dans la plupart des groups anglais à la fin des années ’80, début ’90. Parmi ces groupes, on pouvait trouver Paradise Lost, Anathema, Cathedral et My Dying Bride, mais aussi Carcass, Napalm Death, Godflesh entre autres. C’est pour cela que nous avons commencé à mélanger les styles, cela a fait de nous un sorte de groupe schizophrène, nous n’avons pas de réel style défini clairement. Avec le temps, nous avons réalisé que les musiques plus lentees étaient celles qui nous donnaient le plus de liberté pour expérimenter les harmonies. C’était le style de music que nous aimions jouer sur scène, donc c’était une tendance naturelle. J’imagine que le fait que nos premières influences étaient si diversifiées a aussi quelque chose à voir avec le fait que notre musique n’est pas du pur doom, même aujourd’hui. Nous avons beaucoup d’autres influences, comem Voivod, Candlemass, depuis le début, et ces influences prennent beaucoup de place dans notre inspiration et nos compositions. 03) Comment est-ce de jouer de nos jours de la musique extrême au Chili ? J’imagine que ce n’est rien de très extraordinaire… Je veux dire que nous jouons des concerts devant en moyenne 200 personnes, nous faisons des petites tournées dans notre pays, nous enregistrons des albums, etc. Bien sûr, étant donné notre distance avec la principale scène métal (l’Europe), les choses sont beaucoup plus difficiles et les ressources sont moins importantes. Nous n’avons pas de grands festivals ou des choses comme ça, et l’organisation (les promoteurs, les labels) sont beaucoup moins professionnels comparés à ceux en Europe. Bien sûr, jouer à l’étranger est très cher pour nous, car cela fait de grandes distances à parcourir. 04) Quelle est votre opinion sur la scène métal au Chili ? Il y a beaucoup de bons groupes aussi, mais à cause du grand manque de professionnalisme des labels dont je viens de parler, il faut travailler vraiment, vraiment dur pour sortir du lot, pour réussir à faire des choses, on n’est pas toujours récompensés par la « scène ». C’est dur d’organiser des choses et tout doit être fait par soi-même, tu vois… En gros, tout est plus dur ici par rapport à en Europe. Pas sur la musique en soi, mais sur tout le reste, je veux dire par rapport à la machine qui entoure le métal et qui permet aux groupes de tourner, de faire des albums et de les promouvoir. 05) Quels sont vos prochains projets ? (nouvel album, concerts, clip ?) Pour le moment, nous sommes en train de nous organiser pour monter sur scène le plus possible ici au Chili. Pour cet album, nous avons eu la chance de jouer dans plusieurs endroits que nous ne connaissions pas, comme en Argentine, et maintenant en mars, au sud du Chili (Coyhaique). Il y a eu des plans pour une tournée européenne depuis déjà quelques années, mais malheureusement, ça n’a pas marché comme nous l’avions espéré. Quoi qu’il en soit, la possibilité est toujours là et notre envie de venir et de jouer là-bas est intacte. J’imagine que c’est encore un peu tôt pour parler d’un nouvel album… Je veux dire, le groupe a besoin d’une période de « pas de composition » entre deux albums, et nous sommes pile dans cette période en ce moment. Nous avons d’autres projets, comme faire un DVD live, mais rien n’est encore vraiment concret. 06) Est-ce que vous vivez de votre musique, ou avez-vous des jobs à côté ? Nous avons d’autres jobs à côté de la musique… Par exemple, je suis architecte. Ce qui nous a permis de continuer de jouer après toutes ces années est tout simplement notre passion pour ce que nous faisons. Du point de vue de l’argent, le groupe nous coûte plus qu’il ne nous rapporte, mais nous nous en fichons… Nous aimons jouer cette musique métal lourde et lente. Enfin, j’imagine que c’est la même chose pour la plupart des groupes de métal de nos jours. 07) Quand vous avez commencé à jouer, quels sont les groupes qui vous ont le plus influencés ? Comme je l’ai déjà dit, quand nous avons commencé avec Claudio, nous étions vraiment à fond dans la musique extrême qui venait du Royaume-Uni, avec des groupes comme Carcass, Napalm Death, Cathedral, Paradise Lost, Godflesh… Tous ces groupes avaient un son unique et étaient en quelque sorte les pionniers de beaucoup de la musique qui est venue après eux. Je pense que c’était notre principale influence. Il y avait pas mal d’autres groupes, comme Voivod et bien sûr, nous étions très fans (et nous le sommes toujours) de la musique de la fin des années 80. Tu sais, les vieux groupes de crossover comme Cryptic Slaughter ou DRI, et les classiques du thrash avec Testament, Kreator. Je ne pense pas que ces groupes ont influencé directement notre musique, ils avaient certainement un impact sur nous quand nous étions jeunes et nous ont peut-être poussé à prendre des instruments et à commencer à essayer des riffs. Il y a aussi un côté progressif dans notre musique, qui vient d’influences comme Queensryche, Rush, etc. Comme tu le vois, nos influences viennent d’univers très différents. 08) A quel point les concerts sont-ils importants pour vous comparé au travail en studio ? Je dirais qu’ils sont aussi importants l’un que l’autre et très différent. Tout d’abord, en studio, nous n’aimons pas surproduire nos albums, tu vois… Je n’aime pas écouter, par exemple, un groupe avec un seul guitariste qui fait des tonnes d’effets sur les harmonies, des tonnes d’arrangements. Donc quand tu vas voir le groupe en concert, tu perds tous ces arrangements au point que le concert paraît une version au rabais du CD. Nous n’essayons pas de tout surproduire en studio, juste d’enregistrer comme si c’était en live. Tu peux faire des ajouts de plein de petites choses et de beaucoup de détails, c’est une grande tentation à laquelle nous essayons de résister, car cela n’a pour nous aucun sens. La seule exception, c’est quelques lignes de claviers que nous avons programmés en studio, mais ça fait « live » à l’écoute. Donc je dirais que pour nous, le studio et l’expérience live vont ensemble, nous essayons de reproduire en studio ce que nous faisons en live et non l’inverse. Les concerts sont une expérience très cool, car nous pouvons voir les gens apprécier notre musique, et c’est gratifiant pour un groupe comme nous. Et bien sûr, c’est toujours cool de partir en roadtrip avec tes potes. Tant que tu es ami avec les membres de ton groupe, c’est la chose la plus cool à faire. 09) Connaissez-vous des groupes français ? Lesquels ? Nous avons écouté des groupes tels qu’Ataraxie et Overmars. Claudio et moi, nous aimons aussi beaucoup SUP, c’est un groupe super, très original. Il y a aussi les classiques Massacra, pendant l’apogée du death. La dernière chose que j’ai écoutée était Gojira et je dois admettre que j’étais très impressionné… Je m’attendais à un nu-métal ennuyant ou un truc du style… Ne me demande pas pourquoi, peut-être parce qu’ils ont partagé l’affiche avec des groupes « modernes », je ne sais pas… Encore, très originaux… Brutal, mais avec un sens étrange de la mélodie. Je suis sûr que j’en oublie encore d’autres. 10) Pouvons-nous espérer vous voir en Europe ? Nous l’espérons… Comme je l’ai déjà dis, nous avons eu déjà quelques opportunités, mais nous n’avons pas eu de chance… Nous sommes motivés à 100%, avec valises et instrument près de la porte, prêts à partir, mais nous n’avons jamais réussi à organiser un tour raisonnable. Nous essayons toujours, malgré tout, donc disons que vous pouvez vous attendre à nous avoir bientôt pour promouvoir « Timeline Symmetry ». 11) Merci de vos réponses ! Nous vous laissons le mot de la fin ! Je veux juste vous remercier de la part de Poema Arcanvs pour nous donner la place de nous exprimer et pour soutenir notre groupe. J’espère vraiment que les gens prendront le temps d’écouter « Timeline Symmetry » avec patience… Nous n’avons jamais fait de la musique « hits »… Il faut du temps pour accrocher, mais quand tu l’es, c’est vraiment une expérience gratifiante. Nous espérons vraiment, vraiment que les choses vont bien marcher pour nous et que nous pourrons venir et jouer pour vous le plus vite possible… D’ici là, prenez soin de vous, et arcane cheers ! |
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