LES ACTUS

Depuis une vingtaine d'années, Hooded Menace n'est pas un pont, mais un pilier entre deux univers différents du métal underground. Le septième album à venir du groupe culte est toujours empreint d'une obsession morbide pour les classiques de l'horreur. Mais sur Lachrymose Monuments of Obscuration, les gardiens finlandais du death-doom sont loin d'être figés dans leurs habitudes. Le premier single, « Portrait Without a Face », exalte les cauchemars baignés de néons tout en dévoilant une nouvelle surprise macabre sous leurs manches longues.

Hooded Menace continue d'ouvrir la voie aux légions de métal immortels en quête de tempos plus effrayants et plus écrasants. Le nouveau single du groupe s'ouvre sur le batteur Pekka Koskelo qui martèle la mort. Leur muse carnivore plane toujours sur Lachrymose Monuments of Obscuration. L'artiste de la pochette, Wes Benscoter, recrée The Blind Dead du réalisateur Amando de Ossorio dans toute la gloire macabre du film. Mais l'album insiste sur l'influence du heavy metal des années 80, déjà présente sur leur précédent album, The Tritonus Bell. Avec son réseau de leads conspirateurs, « Portrait Without a Face » présente une ressemblance éclatante avec King Diamond.

L'influence durable de Candlemass et Paradise Lost n'a pas disparu sans laisser de traces, mais Hooded Menace continue de briser le moule du death-doom qu'ils ont établi. Alors que les riffs percutants du membre fondateur Lasse Pyykkö cimentent les fondations solides de Lachrymose Monuments of Obscuration, lui-même a été surpris en sculptant le premier single de l'album. Tel un écho venu d'outre-tombe, ce qui devrait apparaître dans « Portrait Without a Face » n'est autre que le gémissement hanté d'un violoncelle.

« Aspiré dans le royaume de la douce damnation ». Le chanteur Harri Kuokkanen grogne au cœur de la nuit, comme attiré dans un couloir obscur par les cordes douloureuses de l'ancien bassiste Antii Poutanen.