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LODY KONG Dreams and visions [ 2016 ] |
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CD Album - Durée : 33,03 - Style : Hardcore | |
Informations : | |
Interview : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 20 avril 2016 - Chroniqueur : guiyomm | |
Si vous avez aimé Sepultura et autre Soulfly, peut-être serez-vous curieux d'écouter les nouveaux méfaits du clan Cavalera version junior. En effet Lody Kong a été fondé par les deux (jeunes) rejetons (Zyon et Igor Jr) du grand méchant Max. Vous vous doutez donc qu'on a pas affaire ici à de la musique de chambre, « Dreams and visions » serait plutôt son antithèse car une chose est sûre, l'album n'est pas surproduit. L'état d'esprit est en effet un punk old school, crade, pas net du tout, se traduisant par dix titres rentre dedans aussi abrasifs que de la limaille de fer. Dix chansons qui nous montrent qu'être « fils de » permet de maîtriser un certain nombre de standards et de basiques niveau compo. On navigue ici dans un océan punk/hardcore alimenté par quelques affluents métal, sludge, métalcore où l'embarcation Lody Kong mène solidement la barre. Néanmoins, si le groupe a été à bonne école et se révèle capable de générer une énergie primitive des plus intéressantes à coups de riffs massue et de rythmiques hardcore autant pachydermiques que survitaminées (marquées notamment par la surprésence d'une basse grassement saturée) sur laquelle se pose une voix ulcérée pleine de fiel dégueulant son flow colérique et haineux, « Dreams and visions » est cependant loin d'être abouti et s'avère largement perfectible. Tout d'abord concernant la forme et l'orientation punk de la production : si la sincérité artistique de Lody Kong est démontrée sans ambiguïté, la production « garage » s'affichant là comme une marque de fabrique qui plaira peut-être aux puristes du genre, le côté trop brut, trop bruitiste et « trop pas clean » du son lassera et repoussera les autres auditeurs au bout de deux ou trois titres. Ensuite concernant le fond et l'orientation punk tout court du groupe : si le groupe a de bonnes bases et de bonnes intentions, ce n'est pas suffisant. Il y a de bonnes idées, des riffs dissonnants et malsains d'autres qui feront headbanger l'espace de 30 secondes mais elles sont trop timides et disparates. « Dreams end visions » n'est pas un album plat, c'est un album manquant d'originalité et de personnalité, les dix compositions, souvent redondantes, n'arrivent pas réellement à se démarquer les unes des autres. Pour résumer : Lody Kong a tous les ingrédients nécessaires pour monter une sauce qui prenne vraiment mais il faudra que le quatuor apprenne à canaliser sa dynamique pour la structurer et approfondir sa matière première, en creusant sûrement les influences sludge/postcore affichées de façon trop discrètes deci delà pour construire son identité musicale et fédérer un public. Lody Kong ou la fougue d'une jeunesse qui ne demande qu'à être maîtrisée ! | |
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