A peine 4 années d'existence et déjà 2 albums, une signature chez un gros label, 7 clips, c'est dire si les choses vont vite pour ce groupe venu tout droit de l'Ohio en Amérique du Nord. Il faut dire que ce style a la cote comme a pu l'avoir le néo metal au milieu des années 90. On dirait que la vague ne s'arrête plus et pourtant nous en connaîtrons d'autres. Le temps que celle-ci passe et une autre arrivera. Cela dit il nous reste de bonnes choses de la vague néo, du moins les pionniers du genre que sont KORN et DEFTONES. Que nous restera-t-il de tout ça dans 20 ans ? Seulement les plus forts et ceux qui auront su le mieux s'adapter. Nous verrons si BEARTOOTH et son fulgurant parcours en feront partie mais en tout cas pour le moment, ils ont raison d'en profiter au maximum.

Les 12 titres qui nous sont proposés sur cette nouvelle galette bénéficient d'une production implacable. Il est bon à ce niveau de la chronique de rappeler que ce groupe était à la base le projet solo de Caleb SHOMO qui jouait en parallèle dans ATTACK ATTACK ! S'étant échappé de son groupe principal, il a pu peaufiner son travail solo, recruter des musiciens et lancer un vrai groupe. Cela n'empêche pas le musicien de pratiquer tous les instruments en studio et d'assurer le chant de BEARTOOTH.

Avant l'enregistrement de « Agressive », le groupe a connu quelques changements dans son line up mais cela ne l'a pas empêché de continuer sur sa lancée. L'écoute débute avec le titre éponyme « Agressive » qui mélange bien entendu mélodies et riffs furieux. On constate que l'énergie est bien au rendez-vous. Ce sont des ingrédients de base pour une musique telle que celle-ci et ils sont bien là et bien représentés. Après une petite introduction en son clair, « Hated » prend le relaie avec un ton un peu plus punk californien dans ses riffs. On peut voir d'ici le wall of death lors des concerts. On imagine aussi toute l'efficacité interprétée en public. C'est aussi une considération que l'on peut avoir en écoutant le titre suivant « Loser », un autre morceau efficace et rafraîchissant. A « Fair Weather Friend » s'ajoutent quelques ingrédients néo metal à une formule déjà bien boostée tandis que « Burnout » se fait plus écrasant. « Sick of Me » tente de nouvelles choses avec un tempo plus lent, du moins sur son introduction. Le morceau est plus aéré, plus concentré sur la basse et la batterie au moins sur ses couplets. Vous l'aurez compris, on mange du riff rapide, bondissant, énergique tout au long de cet album et ce n'est pas avec des morceaux comme « Censored », le très hardcore « Always Dead », « Find A Way », « Rock is Dead » et enfin « King of Anything » que vous pourrez me contredire.

La formule est appliquée à la lettre mais bon, il y a tout de même quelques éléments qui dénotent dans ce groupe. La touche punk est un peu représentée sur cet album que dans la vague strictement Metalcore. La jeune génération devrait apprécier tandis que la plus ancienne serrera tranquillement les poings dans ses poches en attendant que ça passe.