WHITE WIZZARD sort aujourd'hui son quatrième album, « Infernal Overdrive ». Le groupe nous vient tout droit de Californie, de Los Angeles précisément même si le style nous évoque immanquablement la Bay Area des années 80 et son thrash si typique. Avec une existence d'à peine 10 ans le groupe a déjà connu des changements de line up dignes des groupes DEATH ou SOULFLY. La succession des musiciens n'a pour autant pas empêché le groupe de continuer sa course.

Le groupe nous propose un album de neuf titres bien trempés. On reconnaît des influences venues d'un autre temps avec des noms tels que IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST ou encore ICED EARTH. Mais ne vous y trompez pas, le groupe y a injecté une dose d'énergie personnelle assez forte. Les codes ne datent pas d'hier mais l'énergie est elle bien neuve. Le niveau technique est lui aussi au rendez-vous et la production ne manque pas de mettre un point d'honneur à rendre tout cela puissant. Nous rentrons dans le vif du sujet avec le titre « Infernal Overdrive ». Les riffs sont d'emblée accrocheur. L'ensemble est fort attrayant. Les références et les influences de ce groupe nous viennent de loin et ont forgé notre écoute du metal. Avec de tels riffs, WHITE WIZZARD ne peut que se montrer séduisant pour les amateurs les plus ancrés dans le metal de ces 30 dernières années. « Storm The Shores » confirme bien évidemment la tendance avec cette déferlante de riffs puissants et de mélodies comme le metal sait en produire. Il n'y a aucun doute sur l'efficacité produite ici. Le groupe n'hésite d'ailleurs pas à introduire quelques mélodies jouées au banjo sur l'introduction de « Pretty May ». Les riffs entêtants sont implacables ce qui me fait dire que nous avons à faire à des compositions vraiment de qualité. L'attention est constamment rattrapée par cette manière d'agencer de très bons riffs même lorsque cela devient clairement épique avec les 8 minutes de « Chasing Dragons » ou les 9 minutes de « Voyage Of The Wolf Raiders ». Une chose que l'on peut aussi dire de « Critical Mass ». Les morceaux s'enchaînent avec cette dextérité implacable comme en témoignent encore une fois « Cocoon » et « Metamorphosis » avant de conclure par « The Illusion's Tears ». Cette ultime piste mélange ambiances pop et metal façon heavy et pointes de thrash avec un final épique à souhait.

WHITE WIZZARD nous présente un album abouti et particulièrement bien travaillé. Le style est marqué mais cela a du bon de retrouver ces riffs familiers venus d'une époque qui commence sérieusement à s'éloigner dans le temps. Un groupe à découvrir pour tous les fans de metal plus traditionnel.