Le brouillard entoure le mont Rainier dominant Seattle, des larmes de sang noir s’écoulent d’un œil, sombre est donc la pochette du nouvel album d’ALICE IN CHAINS intitulé justement « Rainier fog ».
Alors avec cette pochette entre les mains nous n’avons qu’une envie, nous sommes pressés, voire même dans un état second, il faut vite introduire cette galette dans notre lecteur CD afin d’apprécier (ou pas) les dix titres enregistrés par le dernier survivant de la scène grunge du Nord-Ouest des « states ».

Bien sûr l’ombre de Layne Staley plane toujours et pour toujours sur le groupe. Un groupe qui depuis les 90’s nous tient en haleine musicalement parlant, mais aussi émotionnellement parlant.
Trois albums de légendes ont vu le jour au départ de l’aventure de ce rock métallisé et alternatif né il y a plus de 20 ans. Et puis, et puis, il y a eu ce drame il y a déjà 16 ans avec la perte du chanteur charismatique et torturé, Layne.
Alors tout semblait mort avec cette disparition. Mais peut-être pas car au bout de trois nouveaux enregistrements Alice In Chains est resurgi de ses cendres sous l’impulsion de son guitariste inspiré et passionné, Jerry Cantrell. Un Jerry Cantrell qui mixe avec bonheur sa voix avec celle de Willam DuVall le nouveau venu et qui à l’aide des autres membres de la formation, essaie de recréer la magie d’une période immortelle se retrouvant en filigrane dans le ciel nuageux de Seattle.

Et le miracle arrive complètement avec ce nouvel opus « Rainier fog » donc où l’on retrouve non pas un copier/coller de « Facelift » ou encore de « Dirt » mais une continuité incroyablement maîtrisée de titre en titre durant 54 minutes. Et dès l’écoute de la première piste « The one you know » nous savons que Alice In Chains va jouer avec nos ressentis intérieurs, nous transporter dans une autre dimension. Cette dimension où le « son » de cette entité hors norme, qui se révèle sans faille avec des sonorités bien de notre époque tout en faisant « valser » riffs lourds, tempi variés, approches mélodiques envoûtantes et paroles écorchées, nous prend aux tripes.
Alice In Chains signe donc avec ce nouvel enregistrement un pavé musical intemporel et incontournable pour tous ceux qui n’ont jamais oublié cette scène dite « grunge » qui a marqué et continue donc de marquer nos esprits.

En conclusion je ne saurais trop vous recommander l’écoute et plus si affinités de « Rainier fog », un album qui devrait être considéré comme un chef d’œuvre tout simplement.