A peine le temps d’écouter « By the sword of my father » que voici déjà un nouvel album à ajouter à la discographie de Folkearth. « Drakkars in the mist » : 17 pistes, 67 minutes40secondes, une performance issue du travail de 30 musiciens en provenance de 11 pays…Folkearth en chiffres ? cela donne tout simplement le tournis, tout comme une inventivité et une qualité d’album que votre cher webzine préféré suit avidement depuis les débuts de cette formation ayant pour vocation de réunir tous les amoureux du pagan.

C’est donc avec une impatience non dissimulée que « Drakkars in the mist »se voit projeté dans le lecteur. Et il faut peu de temps pour le constater : voilà du très bon ! 30 musiciens qui travaillent ensemble, forcément, cela donne des idées. Portés par plus d’une quinzaine d’instruments différents, les sons vous feront tourner la tête, vous entraînant en dansant sur la piste d’un métal folk/viking dont chaque composition est un véritable renouveau. Mais le travail remarquable fourni aux niveau des chants distingue cet album de ses prédécesseurs : voix black, chœurs épiques, chant clair ou plus heavy (« Drakkars in the mist »), texture féminine diaphane, psalmodiante (« Sworn the raven ») ou plus en force, les timbres se mêlent dans la plus parfaite harmonie. L’équilibre et la perfection des assemblements marquent Drakkars in the mist, un album auquel le (plaisant) surprenant label Stygian Crypt production a accordé pour le coup plus de moyens au niveau de la production, et en particulier au niveau de l’artwork bien plus soigné. De la taverne (« Great god pan ») aux champs de bataille (« The bane of giants ») en passant par le calme détour d’une forêt (« Hogtid »), vous voilà entraîné au cœur du paganisme de Folkearth pour un voyage que l’on aimerait sans fin. Acoustique et électrique, ballades et titres plus enlevés, folklorique et modernisme s’entrelacent intimement aboutissant à l’album folk certainement le plus travaillé et un des plus construit du moment.
Certes aujourd’hui, les formations du genre sont nombreuses mais Folkearth évite le piège du « on prend les même et on recommence » avec un son à la base similaire d’un album à l’autre, mais où les innovations sonores se multiplient. Seul sera à déplorer un léger manque de volume sur les titres les plus épiques, car la perfection n’existe pas…quoique, nous verrons cela sur la prochaine édition.