Vous êtes peut-être de ceux qui déplorent les groupes peu originaux, qui déplorent le manque de risque musical, les contre courant ? Rassurez vous, il n’y a pas que des groupes « old school revival » ou deathcore en ce moment. Il y a aussi DIABLO SWING ORCHESTRA ! Et à tout vous avouer, dès le premier titre on se dit « là, on en tient un, un bon ! ». Ce groupe suédois, totalement inconnu (pour l’instant) est composé de bon nombre de musiciens aussi inspirés les uns que les autres. Pas moins de 6 membres dans ce groupe qui devrait séduire la plus part d’entre vous. Pourquoi ? C’est bien simple : musique barrée et originale, du groove et rock’n roll à souhait, du metal, du lyrique, mélangez tout cela, vous obtiendrez une alchimie digeste et agréable, qui pourrait vite devenir une drogue.

Dès le premier titre de cet opus extraordinaire, vous êtes plongé dans leur univers musical sans pareil, et je pèse mes mots. Certains groupes font du copier coller de leurs influences, d’autres essaient d’innover sans y parvenir, mais ici, tout est presque neuf. Il suffit juste de mettre dans le shaker différent styles musicaux et le tour est joué. « Balrog boogie » débute dans un genre carrément jazz, contrebasse en avant, puis de gros riffs metal, dans un groove digne de la Nouvelle Orléans. C’est enjoué, incroyablement accrocheur, et quels talents ! Mention spéciale à la chanteuse Annlouice Loegdlund qui possède un timbre et un coffre digne de…Tarja de Nightwish !! Oui, vous ne rêvez pas, son timbre lyrique n’a rien à envier et dégage une profondeur et une énergie sublime. Trompettes, metal, groove, un premier titre sublime car totalement barré. La suite n’est est pas moins meilleure. Toujours ce groove incroyable, des passages un peu symphoniques, plus ou moins métalliques, jazzy, et même mexican/flamenco, comme le titre « Poetic pitbull revelations » qui tourne façon Pulp fiction à certains moments de guitares. Le tout servi par une voix féminine SUPERBE et haut perchée. Il n’y a d’ailleurs pas que des passages groove et rapides, mais également des mélodies plus lentes façon opéra, tel le monumental « D’Angelo », une diva accompagnée d’une simple guitare acoustique. Beau est surement le mot…

J’allais oublier le didgeridoo marié avec brio à de la guitare acoustique, plus des rythmes orientaux et tribaux, un instrumental orignal car marié également à des sonorités modernes qui arrivent par la suite, mais que nous font-ils ??? Quel éclectisme, quelle originalité mes amis ! Je vous laisse soin de découvrir d’autres instruments, d’autres orientations musicales, il y a trop à dire. Je finirai juste sur le dernier titre « Pink noise waltz », sorte da valse métallique avec des touches de violoncelle, flute, et violons, un chant masculin / féminin qui vous emporte dans un flot de mélodies d’inspiration classique le tout dans un metal parfois thrash.

Que dire de cet opus ? C’est LE coup de cœur de la rentrée, et surtout (à mon humble avis) LE groupe qui va vite cartonner et peut-être faire oublier beaucoup de groupes qui stagnent et n’osent pas innover. Un album fascinant, prometteur et qui devrait ravir les personnes ouvertes musicalement : à ne surtout pas rater !!!