CHRONIQUES D'ALBUMS




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GOJIRA
The way of all flesh [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 75.06 - Style : Death-métal progressif
Informations :
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Contact label : http://www.listenable.net/
Contact groupe : http://www.gojira-music.com/ http://www.myspace.com/gojira
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 octobre 2008 - Chroniqueur : GOHR
 

GOJIRA est parmi ces groupes dont l’arrivée d’un nouvel album ne peut laisser personne de marbre. Animé de dynamiques artistiques, d’une dimension musicale singulière et d’un potentiel commercial indéniable, le quatuor passe dorénavant à l’étape décisive du troisième album studio à travers « The way of all flesh ». Avec ce nouvel opus, GOJIRA nous délivre l’album le plus controversé qu’il ait produit jusqu’à ce jour, notamment en raison de ses expérimentations. Avènement d’un monstre ou délire progressiste maladroit ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre.

Tentons déjà de définir ce en quoi un tel album est expérimental. L’expérimentation, chez eux, ne signifie nullement un libre cours à une folie incontrôlée, puisque finalement la patte GOJIRA reste bien présente tout le long de cet opus. Les parties extrêmes de batterie tiennent leur place, tout comme ces riffs lourds dont la texture est tout bonnement inimitable. Ce qui fait la différence avec un GOJIRA classique, c’est ce déplacement vers un ensemble beaucoup plus hermétique que par le passé. Fini les gros refrains du type « to Sirius ». A vrai dire, le seul vrai « gros refrain » de cet enregistrement serait celui de « Vacuity », single en écoute sur internet un bon mois avant la date de parution, ce qui aurait pu, à ce moment là nous laisser envisager un album, accrocheur, à l’image de ce titre.
Ne crions donc pas à la publicité mensongère, mais saluons au contraire la prise de risque. Ce passage à une musique plus difficile d’accès fait que les parties les plus expérimentales se détachent encore plus aisément de la masse sonore. Or, contrairement à ce que certaines critiques semblent affirmer, GOJIRA paraît savoir totalement ce qu’il fait et ménage ses effets d’une façon telle que sa musique devient vecteur d’une très large force émotionnelle. Régulièrement dans « The way of all flesh » nous sommes transportés dans des univers très différents et la cohérence entre ces derniers est tout bonnement ahurissante.
Par touche de synthé/vocodeur dans « A sight to behold » nous sommes transportés dans un monde synthétique, désespéré et terriblement froid. Quelques chansons plus tard, ce refus de toute chaleur est pris littéralement à contrepied par l’utilisation de percussions tribales. Le son des bambous de « The Art of dying » est une grande première et ce contrepied organique, nous propulse dans un espace plus lumineux, marquant une rupture totale avec ce que l’album avait proposé jusqu’à présent. Seulement, cela est pour mieux retomber dans les abysses à la chanson suivante.
En matière de noirceur, GOJIRA a rarement fait mieux. Nous le percevons notamment pas mal au niveau des guitares dont le caractère grinçant emprunte des fois très largement au Black-métal (« Esoteric surgery » pour ne citer qu’une chanson). Mais ce qu’il y a de plus grandiose sur cet album, c’est justement ce côté grandiloquent et solennel de certains plans. Le plus marquant est surement celui de la chanson phare « The Way of all flesh », un magnifique chant polyphonique, lent, et très religieux vient nous prendre aux tripes, avec une puissance émotionnelle aussi intense qu’un bon vieux « Global Warming ». Qui après ça osera dire que GOJIRA ne sait plus ce qu’il fait ?

En conclusion, une seule écoute de “The Way of all flesh” ne sera pas suffisante pour totalement l’apprécier. Il faudra réécouter l’album plusieurs fois ce qui pourra en dérouter plus d’un puisqu’il est déjà assez long. Ce type de production mérite une attention toute particulière, des écoutes mises à distance et d’autres plus introspectives et émotionnelles. En d’autres termes, il est impossible de saisir d’un trait unique la substance entière de cette œuvre. GOJIRA nous y offre une matière dense et complexe à déchiffrer, dans laquelle il est possible de s’embourber.








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