Au cas où vous ne le sauriez pas, les suèdois de Deathstars sortent leur déjà troisième album. Après l'excellent 'Dynthetic generation' le très bon 'Termination bliss' voici sous vos yeux ébahis, le nom moins intéressant 'Night electric night', un nom qui résonne comme une invitation au plaisir de la nuit, et pourquoi pas à une certaine vision sombre et glamour de la débauche.

Il faut dire que cette nouvelle livraison ne lésine pas sur les effets de styles : musique martiale proche des sonorités industrielles, chère à nos amis de Rammstein. Synthé omniprésent puissant et bien en place, la voix grave et profonde de Whisplasher couplée à une certaine facilité pour trouver presque à chaque fois le secret du refrain qui fait mouche , font de ce disque une très bonne nouvelle pour tous les fans de la formation.
Ceci dit malgré leur look très typé gothic 'fashion' nous ne sommes pas en présence d'une entité formatée où le marketing serait le maitre mot ! Deathstars est bien un groupe à part entière et même si les mélodies sont parfois un peu prévisibles et déjà entendu, elles ne tombent au grand jamais dans le mièvre, la noirceur n'est ici pas feinte et l'on prend plaisir à se vautrer dedans sans retenue ! Oubliant au passage que finalement rien a changé depuis les précédents opus, sauf peut être une approche moins immédiate, moins orientée dance floor, privilégiant les ambiances moins immédiates, plus en retenue et vicieuses ! L'auditeur est ainsi maintenu dans un monde vaporeux où une attention de tous les instants est nécessaire à une bonne compréhension des subtilités que proposent 'Night electric night' !
Il est vrai malgré tout que l'on aurait peut être aimé une plus grande prise de risque de la part des ex Swordmaster , un léger dépoussiérage risque de s'imposer pour les productions à venir, sous peine de rapidement tourner en rond ! Il serait dommage de voir s'éteindre une étoile si emplie de talent à cause d'un immobilisme meurtrier... gageons qu'il n'en sera rien !
En attendant ne boudons pas notre plaisir car à l'image d'un grand cru, ce millésime se déguste n'en déplaise à certains sans aucune modération. Tchin-tchin.