D’un siècle à l’autre, des années 80 à l’année 2010, entre TRUST et MISANTHROPE il y avait une place de choix pour renouer avec une tradition hard-rock/métal Frenchie de qualité. Et tout naturellement c’est ROZZ qui s’y est installé avec son franc- parler, sa gouaille, ses riffs meurtriers et son tempo binaire en diable. En fait ROZZ reprend l’aventure interrompue en 1987 en sortant un EP en 2009 et un nouvel album en 2010.
Entre le tranchant des vers de LE BIHAN, la mélancolie du temps perdu, la noirceur quotidienne, le rock rebelle s’est installé dans le dernier opus des Nordistes « D’Un Siècle A L’autre » comme indiqué au début de mon essai de chronique.

Amis rockers, fils du métal, revêtons notre perfecto usé pour savourer 16 compositions décapantes de rock n’ roll baveux sur des paroles choisies dans la langue de Molière.
Le quintette est d’une efficacité redoutable dans ses envois musclés aux relents eighties pour un voyage intemporel dans les profondeurs d’une sensibilité exacerbée où les guitares tranchent avec mélodie, où les ambiances glauques des bas fonds de notre société nous prennent aux tripes.
Comment résister à ROZZ et son hard-rock particulièrement cinglant et sans faux semblants. Chaque titre est une perle de rock paraissant brut, mais tellement travaillé au final. Titres variés, arrangements précis respectant l’énergie déployée par les musiciens, et par-dessus tout, cette voix possédée par les textes, rock véritable et sans concession.
Je dois reconnaitre que "D’Un Siècle A l’Autre" m’a fortement impressionné et m’a en quelque sorte réconcilié avec un certain hard-rock/heavy-métal à la Française, c’est vous dire ! Avec ce nouvel opus, le groupe renait de ses cendres et nous ne pouvons que lui souhaiter un excellent nouveau départ.

La chronique est terminée, j’espère que vous allez ressentir les mêmes émotions que moi à l’écoute de cet album. Vous comprendrez aisément à ce moment là pourquoi je me suis fait un devoir d’attribuer un coup de cœur à cette galette, c’est sans appel.