CHRONIQUES D'ALBUMS




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DIVIDEAD
Exile [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 40.18 - Style : Melodic Death Black
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://www.dividead.net/ http://www.myspace.com/dividead
 


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ORIGINALITE
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Chronique : 16 février 2012 - Chroniqueur : Corgan
 

DIVIDEAD est une « jeune » formation de la région Paca. Jeune en discographie (« Exile » n’est que le premier brûlot du combo Niçois), le groupe justifie tout de même de pas moins de six ans d’existence au compteur et un EP, « Beyond Death », sorti en 2007 et majoritairement bien reçu par les critiques. De bons débuts, en somme, qui laissaient présager que les six musiciens, pas épargnés par quelques changements de line up, pondraient un premier effort à la fois rugueux et prenant, qui prit tout de même trois ans à être réalisé.

Mais que propose DIVIDEAD ? Au vu du background d‘influences revendiquées et vraisemblablement assumées du combo Français, nous avons là une formation gravitant autour des sonorités du nord de l’Europe, bloquées entre la Finlande (une partie d’ « Exile » a tout de même été produite aux fameux studios Finnvox) et la Suède, biberonnant avec délectation les riffs et flocons du "mélo death" et autre "heavy black". Le plumage géographique ici assimilé s’accorde clairement au ramage sonore que nous offre ce premier album de DIVIDEAD, cela ne fait aucun doute. C’est donc avec efficacité, peut-être un brin de naïveté, que le combo se précipite avec ardeur et savoir-faire dans un couloir déjà largement encombré d’une flopée de formations similaires aux mêmes honorables prétentions, qui y ont déjà largement laisser leurs plumes… Ce n’est certes pas là ce que nous souhaitons pour quelque formation que ce soit, encore moins pour les six de DIVIDEAD, maîtrisant leur sujet avec aisance, leur musique travaillée, voire ressassée.

Car le bât blesse précisément là où première blessure fût faite, DIVIDEAD, bien qu’éminemment compétents et carrés, ne proposent strictement rien de neuf ou d’innovant dans leur musicalité. « Exile », ensemble pourtant cohérant de dix titres bien dosés et minutieusement agencés, use de tous les poncifs inhérents au genre dont il s’inspire, pas toujours jusqu’à la corde, mais assez pour faire ressentir une légère lassitude à l’écoute. Le cliché se vérifie aussi par la forme de l’album, scindé en deux parties distinctes par un titre nommé « Interlude », entracte acoustique/ claviers épiques, à la croisée des chemins entre Ennio Morricone et SUMMONING, qui apporte une touche amusante mais vu et revu. La première partie se compose de titres plus revendiqués death métal mélodique, rappelant les grandes heures des premiers IN FLAMES et AT THE GATES (l’excellente « Dividead » s’impose comme l’hymne de cet album, capable d’imposer une présence scénique indéniable en début ou fin de set). Le titre d’intro, « No Retreat » , ne s’encombre pas de scrupule et annonce la couleur d’entrée de jeu, proposant du riff en demi-teinte efficace, du blast, et de petits passages sombres grâce a des claviers, certes discrets, mais porteurs d’atmosphères froides et épiques à la fois, rappelant même parfois des mélodies plus accélérées, proches des premiers PARADISE LOST. Quant au chant, il navigue avec efficacité du black au death, toujours bien à sa place, ni plus, ni moins. On pourra justement peut-être lui reprocher d’être trop constant sur l’ensemble de l’album, d’être sans surprise, de figurer toujours là où on l’attends. Chaque instrument étant au service de l’autre, le tout est logique, la couleur musicale de l’album coule de source, comme en témoigne le titre éponyme « Exile » au tempo plus lent et à l’ambiance plus atmosphérique (excellent break basse/ claviers).

La seconde partie de l’album, elle, rend plus hommage aux influences black du combo, renvoyant à KALMAH, CATAMENIA et autres CHILDREN OF BODOM via des passages solistes d’envergure et du blast ravageur (les envolées de « The Curse », ou la puissance tabassante de « Sweet Revenge » ), avant de conclure avec un plus posé « Sealing My Fate », empruntant quasiment au "folk" sur son intro et employant judicieusement des claviers aux sonorités plus progressives sur la fin. Un brin plus lassante, cette seconde partie reste toujours judicieusement composée.

Il n’est pas simple de parler de la musique d’un groupe comme DIVIDEAD, son parcours est éloquent, de même que ses influences, mais rien ne ressort vraiment de cet « Exile », pourtant bichonné et produit avec soin. Si je devais employer une métaphore pour le définir, j’emploierais celle (à ne pas mal interpréter!) d’une valise de voyage. Vous prévoyez vos apparats les plus classes et les plus essentiels, vous les entasser mais vous devez vous asseoir sur le sac pour ne pas laisser déborder une manche ici ou là. Vous poussez donc les quelques débordements avec le bout du doigt à l’intérieur et vous tirez la fermeture. Rien ne dépasse, tout est à sa place, comme c’est supposé l’être et ça tiendra jusqu’à arriver à destination. Une fois sur place, on ouvre le sac, et son contenu se répand, comme vous l’avez prévu et supposé. J’ignore si c’est très clair, mais tout ça pour dire que DIVIDEAD savaient sûrement où ils allaient, mais qu’à l’arrivée, ce qu’il advient n’est pas surprenant. Reste une chose, toutefois : Voir le groupe en live doit énormément faire pencher la balance du public en sa faveur, car l’efficacité musicale dont font preuve les Niçois n’est pas à prouver et ne saurait être remise en question, et devant un parterre de spectateurs curieux et motivés, il y a bien des chances qu’’ Exile » fasse parler de lui à échelle importante. Et c’est vraiment tout le mal qu’on leur souhaite.








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DIVIDEAD - Beyond Death


 
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