‘Heresy and Creed’ est déjà le dixième album de TEN, groupe qui est avant tout le projet de Gary Hughes, le compositeur, chanteur et fondateur. Et comme toujours, il arrive un certain temps où l’on est pris entre deux sentiments, celui de voir un groupe innover, tenter de nouvelles choses et d’autre part, le besoin de retrouver les fondamentaux du groupe, sa marque de fabrique en quelque sorte.

Alors, pour ce qui est des éléments classiques et constitutifs du groupe, les fans vont s’y retrouver. Sans aucune surprise, TEN délivre un hard-rock mélodique et ce, de fort belle manière. Le son est très bon (quoiqu’un peu étouffé, comme souvent dans le style), les parties de guitares et soli sont très bien réalisées et le chant de Gary très juste.
On navigue entre des titres ‘épiques’ (‘Arabian Knights’ et ses ambiances orientales), du hard-rock mélodique (‘The Lights Go Down’ et son intro à la Bon Jovi), limite AOR (‘Another Rainy Day’) et des ballades.
Côté originalité, nouveauté… : RIEN ! TEN a repris son chemin là où il l’avait arrêté avec ‘Stormwarning’ en 2011, à savoir au même endroit qu'avec ‘The Twilight Chronicles’ (2006). Et c’est bien là que le bât blesse, car si l’album est parfaitement exécuté et réalisé, on ne peut s’empêcher de commencer à se lasser. Car en plus de ce manque d’originalité, tout ici est formaté et il manque sérieusement d’un manque de ‘folie’ ; à tel point que sur des morceaux pourtant plus rapides comme ‘Insatiable’, on éprouve un manque de ‘pêche’ et de conviction, comme si le groupe lui-même s’ennuyait !
La voix de Gary Hughes (dont les qualités de chanteur ne sont pourtant plus à démontrer) manque souvent ‘d’expression’ et paraît bien monotone.

En conclusion, ‘Heresy and Creed’ est un album aux qualités techniques indéniables. Tout est parfait et c’est bien là le défaut de sa qualité ! Tellement parfait qu'il manque une touche d’originalité, une pincée de folie et de spontanéité.