CHRONIQUES D'ALBUMS




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SPEKTR
Cypher [ 2013 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 45.51 - Style : Industrial/ambient/black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.agoniarecords.com/
Contact groupe :
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 16 mars 2013 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Depuis l’EP « Mescalyne » en 2007, l’entité SPEKTR se fit relativement discrète. Et c’est d’autant plus compréhensible que Hth s’est attelé à nous concocter une nouvelle petite merveille d’angoisse avec le « In Nomine odium » de HAEMOTH. Néanmoins, en ce début d’année 2013, soit cinq ans plus tard, le duo parisien fait son grand retour et c’est donc avec le fort souvenir des excellents deux premiers albums (« Et fugit intera fugit irreparabile tempus » en 2004, et « Near death experience » en 2006), que se fit l’attente de « Cypher », à venir chez Agonia Records.

Dans les grandes lignes, « Cypher » est une continuation on ne peut plus logique, un approfondissement. Une mise au point sur ce que le black metal peut produire d’intensité malsaine, de dramaturgie ambiante, de chaos sonore dans sa plus pure expression. « Cypher » s’apprécie sur la durée, la très longue durée de chaque sample, de chaque arpège et note soutenue, maintenue comme une litanie, une ritournelle obsessionnelle compulsive.

Compacte, monolithique, presque obsessionnelle, la musique de SPEKTR exhale une amère odeur de soufre. Elle constitue essentiellement un jeu sur les couleurs (plutôt ternes), sur les hauteurs de notes, un travail sur la dissonance et l’exploration du spectre (oui) musical et sonore et sur les possibilités que les éléments dark/ambient peuvent apporter d’artifices malsains.
La musique de SPEKTR est toute en nuances, mettant en exergue tout à la fois des patterns parfois très jazzy niveau batterie, toujours exécutée par kl.K., dès l’incipit de « Teratology », un riffing tortueux, sinueux, que disons-nous, torturé, avec toutes les torsions possibles sur les cordes, sur le son des guitares, et leurs multiples effets, réverbérations. Le travail de la dissonance est une véritable réussite, conférant une dimension mystique et dépressive à ce « Cypher ».

Mais ce qui ressort le mieux de tout ce chaos, c’est l’utilisation d’une basse au son bien rond, bien chaud, qui détonne, et donne à chaque composition, et presque à chaque ligne, sa particularité. Des breaks limite bluesy de « The singularity » à des lignes certes plus classiques en accompagnement, mais particulièrement réussies ; l’instrument est mis à l’honneur et renforce les tensions d’ensemble, continuellement. Car il n’est certes pas chose aisée de faire un album quasi dénué de toute voix, sans tomber dans l’excès et la répétitivité exténuante pour l’auditeur. C’est pourtant ce que « Cypher » réussit avec brio, mettant en avant tout au long de ses développements les échos cryptiques évoquant çà et là l’atmosphère lugubre et ésotérique des espaces post-apocalyptiques.


En faisant de « Cypher » un album où les voix n’ont finalement qu’assez peu de place, SPEKTR développe un aspect plus atmosphérique de sa personnalité musicale (ce qui était certes déjà en partie le cas dans les travaux passés), jouant sur les singularités d’expressivité d’un black metal raw, minutieux et surtout vicieux.
Dans l’ensemble, l’amateur des précédents travaux du duo parisien s’y retrouvera relativement bien, avec ces guitares saturées au possible, cet art du reefing mêlant arpèges dissonants, accords plaqués down tempo et tremolo picking furieux.








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