CHRONIQUES D'ALBUMS




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NIGHTBRINGER
Ego Dominus Tuus [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 71.19 - Style : Black Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.season-of-mist.com/
Contact groupe : http://www.facebook.com/nightbringerofficial http://nightbringer.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 09 octobre 2014 - Chroniqueur : Vyzhas
 

Grand nom de la scène outre-Atlantique, les américains de Nightbringer tracent leur route sans se préoccuper de leurs compatriotes musicaux et livrent leur quatrième offrande « Ego Dominus Tuus », sorti sur notre label national, « Season of Mist ». Trois longues années se sont écoulées après le très impressionnant « Hierophany of The Open Grave », le trio a-t-il évolué vers de nouvelles sphères ? Oui et non. Nightbringer n’a pas vraiment changé son fusil d’épaule et pratique toujours son black occulte et lugubre, mais la musique du combo a atteint un degré d’intensité et de noirceur inégalable sur ce quatrième méfait.

Pour les amateurs du groupe et de leur dernier disque « Hierophany of The Open Grave », Nightbringer continue d’appliquer la recette qui marche et dont eux-seuls ont le secret, c’est-à-dire une musique peu accessible, tant les morceaux sont extrêmement longs, intenses et nécessitant plusieurs écoutes afin de pénétrer leur univers sordide. Avec ce « Ego Dominus Tuus », on se retrouve avec un disque de quasiment une heure et quart. Dès l’intro « Prayer Of Naphal », des cris sortis d’outre-tombe s’insinuent dans notre esprit, le rituel démoniaque peut démarrer ! Nightbringer n’a rien perdu de sa force d’impact et nous sert des morceaux toujours aussi fouillés et très alambiqués. C’est ainsi que « Ego Dominus Tuus » démarre sur deux titres très longs avec « Et Nox Illuminatio In Deliciis Meis » et « Lantern of Eden’s Night », déversant des avalanches de riffs acérés, de trémolos aliénés et de rythmiques agressives, le tout sous une atmosphère ésotérique et angoissante. Telle une goule possédée, ar-Ra'd al-Iblis vomit toute sa haine de sa voix criarde tout droit sortie des abîmes infernales. Les mélodies saccadées et perçantes, marque de fabrique inimitable des américains, accentuent ce côté nocturne si envoûtant. Par ailleurs, ce marasme guitaristique est très minutieusement dosé par les variations rythmiques incessantes et impromptues entre blasts frénétiques et tempi plus lents, permettant de créer cette ambiance cérémonielle, presque transcendantale (le final « The Otherness Of Being », morceau à tiroir de quasiment 13 minutes rassemblent toutes ses caractéristiques et fait preuve d’une intensité dantesque doublée d’une mise en place instrumentale déconcertante).

Cette quatrième offrande des coloradiens déroute également par sa production très particulière. Très froide, presque « synthétique », elle créée une atmosphère complètement déshumanisée. D’ailleurs, le timbre des guitares possèdent un grain très étrange. Les riffs incisifs du black sont bien évidemment le sel de cet album, mais les ambiances stridentes deviennent presque aériennes, conférant ainsi une palette de sonorités uniques. De ce point de vue, il règne ainsi sur cet album une sorte d’ « écho », un effet sonore lointain, comme si la musique provenait des tréfonds abyssaux les plus obscures, rapprochant le son du disque à ceux des suisses de Darkspace ou encore du mythique « Anthems to the Welkin at Dusk » d’Emperor. La comparaison avec les norvégiens n’est pas un hasard, puisque Nightbringer s’est permis une petite évolution symphonique en incluant des nappes de claviers disséminés sur tout l’album renforçant l’aspect glacial des morceaux.

Nightbringer reste Nightbringer avec ce « Ego Dominus Tuus ». La musique conserve cet aspect froid, alambiqué et tortueux, mais se veut un peu plus mélodique et accessible. Le trio a voulu peaufiner encore plus en profondeur tout le côté ambiancé de leur black metal par l’apport des synthétiseurs. Mais Nightbringer ne s’est pas assagi, et encore moins tombé dans la facilité, « Ego Dominus Tuus » montre un combo plus tourmenté que jamais, mais qui a pris de la bouteille, proposant ainsi une œuvre encore plus aboutie et saisissante.

Pour les non-initiés, ce « Ego Dominus Tuus » nécessitera un certain temps d’adaptation pour se laisser pleinement aspirer par ce maelstrom sonore macabre. Pour les amateurs de la formation américaine, les écoutes prolongées de ce joyau d’Art Noir n’en seront que plus jouissives !









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