Second album pour les slovaques de Navaloth. Toutefois, mon avis reste mitigé concernant cet opus de Black Metal pour le moins surprenant.
Pour sûr, Nevaloth a fait preuve d’une certaine créativité en donnant le jour à cet album tout à fait original dans le genre.
Le premier et le dernier titre feront office d’Intro et Outro dans une cacophonie angoissante faite de raclement, de crissement et de bruit de toute sorte.
« The antagonist » est à la croisée des chemins du Black et du Death Metal, un mix qu’ils combinent parfaitement bien.
Ce qui est pour le moins surprenant, ce sont ces sortes de break qui avoisinent le free classique ou encore le free jazz et que l’on peut entendre sous forme de nappes exploratrices de clavier dans la première moitié de l’album.
C’est vrai que cela brise le côté brutal et noisy de l’album, mais c’est tout de même étrange à ingérer.
On dirait par moment que Jimmy Smith (Célèbre jazzman américain) vient plaquer quelques accords d’orgue Hammond au milieu d’un morceau de Black Death sauvage et que Beethoven renchérit dans la foulée avec quelques lignes mélodiques au piano. C’est étonnant je vous le concède.
Les voix sont alternées entre voix hurlante bien Black Metal et voix bien Death. Un panaché vocal qui passe plutôt bien.
C’est à la moitié de l’album, vers le sixième titre que l’album va totalement prendre sa teinte Black.
« The antagonist » est peut-être un album résolument moderne quant à sa conception du Black Metal.
Toutefois, pour ma part, j’ai cette impression étrange de me retrouver face à une œuvre qui n’est pas terminée et que ceci n’en est que le brouillon.
Sur toute la première partie de l’album, j’ai trouvé que cela débordait un peu partout, alors que la seconde partie est très bonne.
Nevaloth ne demeure pas moins un groupe très cultivé avec des textes très bien écrits qui font souvent référence à la philosophie ou encore à la mythologie
De toute façon, comme je le dis toujours, cela reste à mon entière appréciation et je vous invite à vous faire votre propre opinion sur ce magnifique digipack que nous avons chroniqué un peu tardivement malheureusement.