Line-up :
Blackie Lawless – chant, guitare rythmique 
Doug Blair – guitare 
Mike Duda – basse 
Mike Dupke – batterie 

Quinzième album en plus de 30 ans de carrière, six ans après « Babylon », avec « Golgotha » (sortie le 02/10 chez Napalm records) le père Lawless démontre une fois de plus qu'il est loin d'être mort et enterré comme les critiques l'ont maintes fois annoncé.

W.A.S.P (acronyme pour, au choix « white anglo saxon protestants » ou « we are so powerful » ou encore « we are sexual perverts ») c'est un peu, toutes proportions gardées, ma madeleine de Proust.

En effet, « The last command » et « The electric circus » , à mon sens les meilleurs albums jamais produits par le groupe, tournaient en boucle sur ma platine 33 tours et mon walkman en 1985/86 lorsque, adolescent rebelle et métalleux, j'étais à l'apogée de ma gloire lycéenne et faisait partie des « loubards » de mon bahut, craint par les « new waveux » sapés comme des corbeaux et maquillés comme des voitures volées et surtout adulé par les minettes ! Les exploits scéniques de Blackie Lawless forgeaient sa légende à coup de steak dans la tronche du public et de torture (simulée ?) sur jeunes femmes (consentantes ?). Bref, c'était la GRANDE époque du métal ou tout (ou presque) était permis, enfin, c'était les années 80 quoi !!!

Donc, dès que j'entends la douce voix de sieur Blackie, je ne peux rester insensible. Mais soyons honnêtes, dans le répertoire de W.A.S.P tout n'est pas tip-top, je dois dire qu'après « The crimson idol » en 1992 qui m'a beaucoup déçu, j'ai un peu décroché de leurs productions, écoutant de temps à autres une nouveauté mais à vrai dire d'une oreille distraite tant les derniers albums étaient loin du niveau des 2 albums cités précédemment qui restent pour moi une référence.

De plus le caractère "soupe au lait" de Blackie ainsi que de nombreuses annulations de concerts sans trop savoir pourquoi ces dernières années sans parler des changements de line-up réguliers et les allers/retours de Chris Holmes, le guitariste emblématique du groupe n'ont pas aidé à stabiliser la formation ni à rendre mister Lawless sympathique auprès des anciens fans.

Alors est-ce que « Golgotha » inverse la tendance ? Pas vraiment hélas !

Certes c'est indéniablement un bon album de métal avec la patte de Blackie Lawless sur les compos comme « Last runaway » ou « Hero of the world », cependant le morceau qui donne le titre de l'album « Golgotha » est un morceau mélancolique, ce qui reflète l'état d'esprit dans lequel compose le groupe actuellement. Rappelez vous les morceaux qui baptisaient les albums « The last command » et « The electric circus » étaient des morceaux d'anthologie, des hymnes repris en cœur en live, là l'album se termine sur une note sombre, dommage...

OK, Blackie flirte avec la soixantaine et s'est assagit, s'est rapproché de la religion, (Golgotha fait référence au mont près de Jérusalem, où Jésus aurait été crucifié) on le ressent dans sa production musicale plus sage, plus mature diront certains pudiquement, n'empêche que la folie des albums de leurs début manque cruellement, à l'instar de nombreux groupes de l'époque qui sortent encore des albums aujourd'hui.

Golgotha reste cependant un bon album mais demeure dans la lignée des productions qu'ils nous délivrent depuis quasiment 3 décennies maintenant, à quand un album référence à nouveau ?

Tracklist :

01. Scream
02. Last Runaway
03. Shotgun
04. Miss You
05. Fallen Under
06. Slaves Of The New World Order
07. Eyes Of My Maker
08. Hero Of The World
09. Golgotha