ROSENKREUZ se forme à Lyon en 2015 et se compose de 6 membres. On l'a souvent répété, les talents de Lyon méritaient sincèrement qu'on s'occupe d’eux. ROSENKREUZ en fait clairement parti avec un premier EP qui avait marqué les esprits en 2017, « Infinite ». ADIPOCERE RECORDS a décidé de sortir le premier album du groupe en 2019, « Crystal City ». Je profite donc clairement de cette chronique pour saluer à la fois le travail du groupe mais aussi celui de Christian BIVEL avec le retour de ADIPOCERE en tant que label. Il ne faut pas oublier que ce label nous a permis de découvrir des groupes tels que SACRAMENTUM, EVOL, ALASTIS, CARCARIASS mais surtout BENIGHTED et MOONSPELL. Avoir un label du côté de Lyon est une bonne nouvelle car le potentiel des groupes y est énorme.

On retrouve un certain Thibault BERNARD connu pour son travail avec DREAM FOOL DISEASE, BUY JUPITER, BENIGHTED, IN ARKADIA, ONE LIFE ALL IN mais aussi Ahmed SYLLA. Sa bonne réputation se vérifie à nouveau sur ce disque. Le rendu est impeccable. C'est particulièrement propre et puissant. On n'en attendait pas moins pour un groupe de cette trempe.

ROSENKREUZ vous propose avec cet album pas moins de 11 titres dans un style Metal Industriel Gothique. On rentre dans le vif avec « The Antisocial Manifesto ». Après une introduction toute en progression, le groupe s'impose avec de bons gros riffs avant de faire retomber la pression avec une rythmique basse/batterie où vient se poser un chant gothique impeccable. Ce morceau se veut contrasté alliant puissance et ambiance gothique à souhait. On poursuit avec « Lucretia » et ses ambiances plus electro. On se rappelle de groupe tels que THE KOVENANT OU THE VISION BLEAK à l'écoute de ce très bon morceau. « Crystal City » n'est pas en reste pour les amateurs de metal gothique. L'Abbé SM au chant pousse au point de nous faire penser à un certain Dave GAHAN de DEPECHE MODE aux accents de Fernando RIBEIRO de MOONSPELL période « Sin/Pecado ». Cet album est sans conteste une réussite avec des morceaux variés et prenants tels que « She's Lost... » frôlant la ballade ou le plus rythmé « Die ! ». Il y a aussi un peu de TYPE O NEGATIVE là-dedans lorsque le morceau explore un peu plus du côté de la lourdeur avec notamment « Sin Addiction ». Mais ROSENKREUZ aime varier les plaisirs et ne nous laisse à aucun moment sur notre faim en relançant la machine comme il le fait très bien sur « Vampire Killer » ou « Death Industry ». C'est une réussite de bout en bout jusqu'à ce que « This Is War » vienne enfin boucler ces 45 minutes en enfonçant définitivement le clou.

Cette alliance lyonnaise entre un bon groupe, un bon label et un bon producteur ne fait aucun de doute. Ce disque est indispensable pour qui se réclame de la scène lyonnaise. Et j'espère que ce rayonnement vous atteindra car ROSENKREUZ en vaut vraiment la peine.