CHRONIQUES D'ALBUMS




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BELPHEGOR
Bondage Goat Zombie [ 2008 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 38.09 - Style : Black/Death
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.nuclearblast.de/
Contact groupe : http://www.belphegor.at http://www.myspace.com/belphegor
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 20 mars 2008 - Chroniqueur : Decembre
 

*BIM BIM BIM* Encore, t'en veux encore ? *BIM BAM BOUM* Combien sommes-nous à aimer saigner en écoutant les albums de Belphegor ? En quelques années ils ont réussi à se placer comme une des références en matière de black/death metal qui envoie sec, point à la ligne. Seulement voilà, en 2006 leur dernier méfait a surpris plus d'un des accros à cette dose de piment en tube. Docilement, nous nous sommes laissés faire sans trop oser faire part de notre déconvenue sur ce "Pestapokalypse VI", tout en nous concentrant sur "Lucifer Incetus", "Goatreich - Fleshcult" et "Necrodaemon Terrorsathan" pour les plus nostalgiques. C'est donc avec une appréhension certaine que j'ai découvert cet album, ne sachant s'il serait une des raisons pour lesquelles je serai contrainte de dire oui amen à ceux qui avancent indéfiniment que "c'était mieux avant" ...

C'est avec une joie non dissimulée que je vous annonce le grand retour de Belphegor. Oubliées les structures banales rendant le trop death "Pestapokalypse VI" si fade. Comme à leur habitude, nous avons entre les tympans un album court et concentré, qui ne nous offrira guère de quoi nous reposer les 38 minutes durant. La formule ne change pas : un black/death furieux dont eux seuls ont la clé. Une technique parfaite s'il en est, des compositions rentre-moi-dedans et une excellente production. Maintenant que les pierres fondatrices sont posées, allons faire un tour au pays de ce "Bondage Goat Zombie". Ce titre n'attise pas votre attention ? Hé bien s'il vous en faut plus, vous allez l'avoir. Les titres des pistes de ce nouvel opus sont au moins aussi hauts en couleurs. Après le titre éponyme qui ouvre l'album en trombe, "Stigma Diabolicum" vient nous apporter un peu de calme avec son mid tempo écrasant et ses lourdes structures, venant parfaire l'ambiance malsaine des riffs death. A peine posés, voici que nous est offert un ticket pour l'enfer. Et ô mes frères, je ne sais quels putrides cauchemars vous verrez s'inscrire en vos esprits possédés, mais "Armaggedon's Raid" n'est ici pas un abus de langage. Imaginez une immense zone urbaine d'ennui, de désolation et de peurs, imaginez les images que seuls vos tourments les plus intimes peuvent vous offrir, imaginez ensuite une barbarie innommable. La Saint Barthélemy et autres chasses aux sorcières n'étaient que la mise en bouche, nous en sommes rendus à "Justine : soaked in blood". Maintenant que j'ai posé le décor, imaginez que Nostradamus vive sa dernière heure de gloire et qu'un astéroïde géant soit sur le point d'écraser toute vie. C'est alors que tout est autorisé, les barrières volent en éclat et "Sexdictator Lucifer" vient mettre à ses pieds les plus puritains d'entre nous. A la croisée entre la sulfureuse "Pussy Liquor" de Rob Zombie pour son rythme entêtant et un trip vocal bien guttural à la Ajattara, cette piste est sans hésiter la plus surprenante et la plus novatrice dans le répertoire de Belphegor. La cadence est martiale, dessinant des vers lascifs, esquissant une circularité à la limite de l'érotisme. Très vite cependant, Belphegor nous rappelle à l'ordre. Il ne suffit pas de prendre son pied avec Lucifer, il faut se donner à lui, et jusqu'au bout. Ainsi "Shred for Satan" vient couper en deux ton cadavre asservi. A ce stade du scénario, c'est disloquées que tes oreilles encaissent ce blast continuel, ça fait mal de mourir sur l'autel de Satan hein ? Tu pensais que c'était fini ? Lâche. Le logique "Chronicles of crime" vient finir de saper tes relents de vie. Rythmes contre-balancés, composition sans arrêt saccadée et tenant en haleine, nous avons là la piste la plus technique de ce "Bondage Goat Zombie". Si vous doutiez encore de l'extrême finesse de l'aspect technique des compositions, j'espère que cette piste finira de vous en convaincre. A peine sortis de ce ballottement continuel, vous vous attendiez à l'Apocalypse ? Il semblerait que nos autrichiens en ai fini avec elle et qu'ils ne lui ai accordé que leur avant dernier médiocre album... Alors que la tension montait crescendo, les deux dernières pistes sont étrangement humaines, à la limite du mélodique même. "The sukkubus lustrate", vraiment, purifier les succubes ? C'est pas très satanique tout ça les amis... "Der rutenmarsch" clôture l'album dans son agonisant black aux pointes mélo. Ce qui avait tout l'air d'être une bombe dont le final allait tout détruire sur son passage s'écrase façon Flamby périmé. Une bombe c'est fait pour exploser, n'est ce pas ?

Alors on a mené l'enquête. Selon les experts, deux pistes sont envisageables. Le résultat de la version terre à terre dit que les hommes voulaient prouver qu'ils n'avaient pas que du poil là où il faut, qu'ils étaient également dotés de glandes lacrymales prêtes à exploser. Le résultat plus cosmique dit que nos soit disant autrichiens ont pris de l'avance sur les futurs ragots qui risquaient de traîner sur eux. Avant que quiconque ne doute de leur appartenance à cette planète Terre, les survoltés dingues du triple blast ont observé les quarts d'heure les plus mélodramatiques de leurs esclaves les humains pour en tirer ces chansons qui bouclent l'album d'une façon fort inattendue. Vous attendez d'un Belphegor qu'il soit humain vous ?

Un scénario très bien écrit, une histoire musicale haute en couleurs et en rebondissements. Mais voilà, on reste sur notre faim. Comme dans la fameuse Orange Mécanique de Kubrick. Pourquoi finir sur le pan du repenti alors que tout était si bien parti ?

Avertissement : je le déconseille aux déportés de la dernière guerre. Le train pourrait être dur à prendre en marche pour certains. Certaines des expérimentations barbares seraient susceptibles d'heurter la sensibilité des plus faibles, envolant ainsi leurs cadavres à l'état de nature le plus strict, leurs cendres encore chaudes virevoltantes dans les airs.








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