Une fois de plus, Meyhna'ch nous revient avec un petit bijou cuisiné à sa sauce émotionnelle : malsaine, déjantée, terriblement froide.

Les riffs sont toujours aussi entêtants. Meyhna'ch utilise un son de gratte bien particulier, qui semble encore plus étudié sur cet album. Cela donne un effet des plus "opprimant", rajoutant une densité de noirceur à une œuvre déjà bien glauque. La batterie quant à elle est toujours synthétique, simple, et efficace.

Le chant garde toujours son côté "ultra evil", mais il est lui aussi de plus en plus recherché, plus travaillé, avec un réel effort. Quelques effets sont parfois rajoutés pour donner une voix synthétique et étrange, mais on avait déjà vu ça chez Mütiilation. Réminiscences d'un "Tetsuo" version égouts. Intéressant…

L'ambiance semble vraiment venir des profondeurs, un peu claustrophobique, carrément malsaine, crade. Le tout sonne comme une bien agréable pourriture.

L'artwork représente un roi des rats (plusieurs rats à la queue enchevêtrée), en noir et blanc. La question finit donc par se poser, mais qu'à donc Meyhna'ch avec les rats?

En résumé, on peut dire que Rattenskonig est dans la même lignée que les précédents, mais beaucoup plus travaillé, le style se démarque vraiment de ce qui se fait maintenant. A noter qu'en ce moment se posent des problèmes de droits d'auteurs, car Drakkar semble continuer à sortir des albums de Mütiilation alors que les droits d'auteur reviennent à Ordéalis... pas bien!