Bagarre bien imbibée et verre brisé auront suffit à Trepalium pour oser dévoiler davantage son univers si original. Bien connu pour sa capacité unique à insérer un groove monstrueux dans sa musique, le groupe poitevin a réussi, au grand bonheur de bon nombre de ses disciples, à développer plus en profondeur son concept grâce à une intégration particulièrement explosive de cuivres. Suivant sa traditionnelle recette de death metal accompagné d’un groove hors du commun, Trepalium est cette fois parvenu à incorporer une pincée envoûtante de swing jazz tout droit sorti des années 30.

C’est donc à cette époque, dans un piano-bar de Louisiane, que Trepalium nous emporte dès les premières secondes de Moonshine Limbo. Il faut dire qu’avec un piano, des cuivres et des percussions fracassantes, le groupe, tout en entrant rapidement dans le vif de son metal énergiquement déjanté, apporte sans difficulté l’esprit jazz recherché, osant même intégrer du scat, version hurlée bien sûr !
Entre ambiance festive et riffs diaboliques, Voodoo Moonshine est rempli d’une chaleur tourmentée qui me donne ouvertement envie de swinguer. Mais les esprits de la mort et les rituels vaudous se manifestent en permanence, rendant les notes de Trepalium intelligemment alambiquées…

Grâce à cet EP, les français de Trepalium montrent leur capacité à innover au sein de la scène metal internationale, tout en gardant une formidable intensité dans leur musique.
La patte de Trepalium est reconnaissable et gageons qu’elle en inspirera plus d’un !