INTW SYD KULT pour Pavillon666
Label : M&O Music
Promotion : M&O Office


1. Salut et merci d'avoir accepté de répondre à cette interview, est-ce que vous pourriez en guise d'introduction nous présenter le groupe et son histoire ?
Syd Kult est un projet "Deep Rock" que j'ai crée en 2013 en Seine-et-Marne. Fred (Batterie) a rejoint le projet quelques temps après et Julien (Basse/Clavier) il y a deux ans. Il y a deux facettes chez Syd Kult, une partie studio très personnelle, et une partie live en groupe.
2. Comment s'est passée l'écriture de cet album ?
Au départ, je ne pensais pas créer un concept album mais l'idée s'est imposée d'elle-même au fur et à mesure de l'écriture. "Weltschmerz" fait suite à un premier album éponyme sorti en 2017, qui représentait une forme de point de départ et de renaissance, un album écrit à une période difficile. J'ai donc commencé à composer à la fin de l'année 2017 les titres "Until the Night Fades" et "Black Bones", dans l'optique d'un second album puis le reste a été écrit dans la foulée. Le romantisme allemand du XIXème siècle est un parallèle avec l'époque actuelle et est apparue l'idée directrice du parcours d'un individu de son éveil à sa mort, de ses idéaux à ses désillusions, de ses passions à ses souffrances, de la difficulté à exister dans un monde qui change. "Weltschmerz" est un terme propre à la langue allemande et non traductible en français qui résumait bien l'idée de cet album.
3. Comment s'est passé l'enregistrement ?
L'enregistrement s'est déroulé avec Yohann François au Squat' Studio et à Malambo Studios pour les prises batterie. J'avais fait toutes les pré-productions seul chez moi, des morceaux déjà structurés comme sur la version finale de l'album. Je présente l'ensemble à Yohann, on discute des morceaux, des ambiances souhaitées et de l'enregistrement voulu. Son apport dans les parties de violon est primordial également. J'enregistre tous les instruments que je peux, puis Fred vient ajouter sa batterie et Gaëlle Durand ajouté le violon. Julien a enregistré de la basse sur My Own God. En revanche j'apprécie également de pouvoir improviser en studio. C'est le cas des arpèges de Black Bones, du clavier d'Overthrow, des voix aliénantes du pont d'Empire of the Sun et des choeurs de The Garden qui ont tous été improvisés et enregistrés en direct.
4. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur vos paroles ?
Les thèmes parlent de la temporalité, de l'aliénation, de la finalité, de l'amour, tout est introspectif. L'ensemble est plutôt sombre. Le texte s'écrit par rapport à la mélodie de voix trouvée en amont. L'anglais n'étant pas ma langue maternelle, il peut être plus difficile d'écrire, mais j'aime l'idée que peu de mots peuvent faire ressortir une émotion. Tout est pensé comme un poème. "Empire of the Sun" en est le parfait exemple. Mais chacun est libre d'interpréter les paroles et de se les approprier.
5. Quelles sont vos principales sources d'inspiration ?
Des artistes qui vont de Soundgarden à Marilyn Manson, en passant par Black Sabbath, Radiohead et tant d'autres. En ce moment je passe de Tamino à Zeal and Ardor, j'écoute Mobb Deep, Prokofiev, Tchaïkovski, donc c'est assez hétérogène. Les musiques de films et les OST de jeux vidéos avec dernièrement Vampyr et Prey pour ne citer qu'eux, sont également une source d'inspiration. Le cinéma et la littérature ont également une place importante dans mon processus créatif. Le monde qui m'entoure, les fêlures de l'être humain, ce que j'observe et vis au quotidien. Tout m'influence et me questionne.
6. Quels sont vos autres projets pour cette année ?
Jouer et continuer à défendre cet album sur scène, même si trouver des dates est compliqué. J'espère également pouvoir enregistrer un EP de reprises réarrangées et bien entendu un troisième album qui est déjà dans un coin de ma tête et qui explorera d'autres horizons.

7. Merci d'avoir répondu à cette interview, je vous laisse le mot de la fin :

Weltschmerz