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JIL CAPLAN
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Mise en ligne le : 14 septembre 2023  | Intervieweur : IvanJack25 | Traducteur : IvanJack25

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Bonjour Jil. Je viens de chroniquer votre dernier album « Sur les cendres danser » qui m’a beaucoup plu. Nous n’avons pas l’habitude de recevoir des albums de folk, de pop-rock et chanson française sur Pavillon 666 qui est un webzine plutôt rock et metal, mais nous sommes ouverts et la qualité des chansons m’a vraiment parlé. Comment s’est passé ce retour à la composition et au studio, après votre dernier album « Imparfaite » paru il y a sept ans déjà ?
 
Tout d’abord merci de d’aimer mon album qui n’est pas tout à fait dans votre esthétique ! Ça me fait grand plaisir..
Le retour à la création de cet album s’est fait de façon très spontanée, suite à la rencontre avec Emilie Marsh. Elle a un vrai son de guitare, personnel, et beaucoup de caractère ! Nous avons opéré ainsi : Je commence par lui donner un texte, ou début de texte et assez rapidement une idée de mélodie lui vient. Je me souviens que pour FEU! elle était restée une partie de la nuit à bosser sur son idée. C’est la première chanson qui est née, et le thème du feu s’est imposé comme le fil conducteur. Le feu vital, l’élan, le feu qui brûle en nous, celui qui peut calciner ou réchauffer.
 
Vous avez une plume poétique, douce et unique. Vous servez-vous de votre vécu pour écrire vos textes ? Avez-vous des écrivains, des poètes de prédilection ?
 J’essaye d’écrire au plus juste, restituer un sentiment, une histoire, une émotion. Le bon mot pour la bonne image. Dans mes amours littéraires, figurent Bukowski, Henry Miller, des auteurs crus, loufoques, libres. Céline pour la force de son style, c’est un choc, une hallucination. Virginia Woolf pour qui j’ai dédié la chanson Virginia. Dans la poésie Rimbaud bien sur, Baudelaire, et la poétesse contemporaine AC Hello. 
  
Parlez-nous de votre collaboration avec la compositrice Emilie Marsh, qui a entre autre travaillé avec la regrettée Dani.
Comme je le disais, c’est cette rencontre qui a abouti au disque. Les rencontres sont toujours déterminantes pour moi. Quand je rencontre Romane, ce grand guitariste de jazz manouche, je me dis que c’est une occasion unique de prendre une direction qui n’est pas naturelle pour moi. J’ai appris beaucoup avec lui. Avec Emilie, c’est un retour aux sources folk et rock qui m’ont construites depuis l’adolescence. C’est vraiment ma musique ! J’ai fait ce disque avec elle comme un premier album. Il faut essayer de garder l’esprit du débutant, la jouvence, la joie de créer 
 
Composez-vous vous-même et jouez-vous d’un instrument ?
Je joue assez mal de la guitare. J’ai été trop gâtée  en ayant tout de suite la chance de travailler avec d’excellents musiciens. Je crois aussi que j’ai plus d’attirance pour le chant et l’écriture.
 
Je trouve votre absence du paysage musical français, sur les ondes et les médias tout simplement injuste car vous avez beaucoup plus de qualité et de talent que le plupart des musiciens de la jeune génération française. Est-ce que cette discrétion est voulue ou est-ce parce que vous paraissez moins « bankable » aux yeux des diffuseurs ?
Je ne sais pas. Je crois que la musique n’est plus tout à fait au centre de l’attention ni de l’effort des plus grands diffuseurs. Il faut acquérir et garder de la puissance avec les médias, c’est stratégique.  Je crois que je ne suis pas assez « politique », ce qui ne joue pas en ma faveur. Mais je ne peux pas dire que cette « discrétion » dont vous parlez soit une volonté de ma part, pas du tout ! Obtenir un certain succès fait partie de l’enjeu du disque.
 
 
J’avais dix-neuf ans lorsque « Tout c’qui nous sépare » est sorti, je sais que je ne suis pas le seul à me rappeler ce tube, gage d’une très bonne chanson je pense. Etait-ce plus facile de sortir de la musique à cette époque et de se faire connaître ?
Il y avait  moins de canaux de diffusion, et faire un disque était plus compliqué qu’aujourd’hui… grâce aux home studio chacun peut enregistrer dans sa piaule. Les médias jouaient davantage de musique. Tout est plus fragmenté aujourd’hui, plus rapide et plus superficiel aussi. C’est ainsi, il faut faire avec.
 
Votre voix est restée intacte tout au long de ces années. Avez-vous une hygiène de vie spécifique pour garder une telle identité vocale ?
Absolument aucune ! Mais le sommeil avant un concert est essentiel.
 
Qu’écoutez-vous comme musique en général ? Un style, un ou une artiste en particulier ? 
J’écoute de tout ! De Ravel à Burgalat, en passant par le Floyd ou Michael Kiwanuka. Tout ce qui compte, c’est l’émotion que procure un disque. Et nous sommes changeants dans nos humeurs.
 
J’ai appris que vous aviez sorti un livre l’année dernière, « Le feu aux joues », pouvez-vous nous en parler ?
C’est un récit d’apprentissage articulé autour de disques qui ont marqué ma vie. Je me suis rendue compte en l’écrivant que je parlais surtout des premières fois, des chocs initiaux que la musique rendaient encore plus forts.
 
Vous avez joué dans plusieurs pièces de théâtre. Pouvez-vous nous en parler ? Seriez-vous tentée par la mise en scène ou le scénario ?
En effet, J’ai joué cette dernière année beaucoup au théâtre. dans un La garce et un Feydeau. Ça n’a rien à voir avec l’énergie d’un concert, tout est plus sérieux quand même au théâtre. Mais j’ai appris beaucoup, et c’est un challenge joyeux pour moi. J’ai quand même commencé par le Cours Florent avant de chanter ! Quant à mettre en scène, ce n’est pas du tout quelque chose que je saurais faire !
 
Avez-vous des concerts prévus en cette fin 2023 et 2024 ?
Oui ! Première partie de tournée en province puis  le 12 décembre au Café de la Danse, la suite en 2024.

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock

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