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DJIIN
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Mise en ligne le : 24 avril 2024  | Intervieweur : Chart | Traducteur : Chart

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Salut et merci d’avoir accepté de répondre à cette interview, est-ce que vous pourriez en guise d’introduction nous présenter le groupe et son histoire ?

Djiin est un groupe originaire de Rennes qui propose une musique hybride entre rock progressif, rock psychédélique et stoner/doom le tout dans une vibe vintage 70’s. Le projet a débuté en 2015. Allan (le batteur) et Johann (ancien bassiste du groupe), qui avaient commencé à composer les premier morceaux ensemble, ont rencontré Chloé dans un bar de rennes. Elle était avec un groupe d'amis à une table à côté et quand Allan a entendu sa voix rauque très singulière il est allé la voir pour lui demander si elle chantait. Elle a accepté d’essayer quelques répétitions et a intégré le groupe. Chloé jouait de la harpe depuis l’enfance et nous a proposé d’en incorporer aux morceaux. On a trouvé ça cool. Depuis on a fait pas mal de concerts et enregistré 2 albums live et 3 albums studio (The Freak, Meandering Soul, Mirrors). Au fur et à mesure le line up a pas mal évolué et en 2019 nous avons fini par trouver notre formation définitive, celle qui nous convient à tous, aussi bien humainement que musicalement. Il y a donc Allan Guyomard à la batterie, Tom Penaguin à la guitare et aux chœurs, Charlélie Paihles à la basse et Chloé Panhaleux au chant et à la harpe électrique.

Comment s’est passée l’écriture de cet album ?

Pour Meandering Soul, notre précédent album, nous avions composé toute la musique en fonction des textes de Chloé dans une volonté de coller au maximum au récit qu’elle racontait. Il y avait une narration, des leitmotivs, une sorte de “voyage du héros” où l’on suivait un personnage central et différents protagonistes. La composition a duré longtemps et il y a eu beaucoup de changements. C'était pendant le covid donc pile la bonne période pour écrire un album concept.
Pour Mirrors, on a fait strictement l’inverse. Dans un souci de diversifier notre approche musicale, on cherche régulièrement de nouvelles manières de faire. La formule change et ça permet de se renouveler et de continuer à prendre du plaisir à jouer. On s’est donc dit qu’on allait s’enfermer dans notre studio pendant une semaine pour composer le nouvel album sans concept de base et sans les textes écrits au préalable. On a laissé le lead à Tom (le guitariste). Ca veut dire qu’il avait la main sur les propositions de départ en termes de choix harmonique, de mélodies, ou de construction et qu’il pouvait avoir le dernier mot en cas de blocage au sein du groupe. C’est toujours bon de choisir quelqu’un pour trancher. Ça permet d’avancer plus vite sans tourner en rond pendant des heures sur une idée. Mirrors s’est donc construit en 5 jours au final. l’album est composé de 5 titres pensés comme 5 récits à la fois indépendants et complémentaires. Il y a une ambivalence entre ombre et lumière. La Face A, lumineuse, solaire et psychédélique se fond et s’oppose à la face B, torturée, sombre et douloureuse, tels les deux côtés d’un miroir, d’où le titre.

Comment s’est passé l’enregistrement ?

On a fait l’enregistrement, le mixage et le mastering au studio Black Box, entre Rennes et Angers. Le lieu est vraiment magnifique. Un coin de campagne très sympa. C’était en juin et le temps était vraiment agréable.
Tout a été enregistré sur bande magnétique. Le studio est suréquipé et il y a vraiment tout ce dont un musicien peut rêver s’il aime l’analogique. On a commencé par enregistrer la batterie seule mais en live avec, au casque, les pistes témoins des autres musiciens qui jouaient en même temps pour garder un côté organique à la rythmique. On a ensuite supprimé les pistes témoins et ré-enregistré les autres instruments en piste par piste. D’abord la basse puis la guitare, la harpe, le chant et les chœurs. C’est Peter Deimel qui était l’ingé son sur cette session. Il est vraiment doué et connaît parfaitement le studio et son matériel. Il fallait aller vite car le mixage devait se faire dans la foulée. On ne peut pas faire de sauvegarde avec les bandes magnétiques donc une fois le mixage validé, plus possible de revenir en arrière une semaine après. Ca pose une “contrainte de l’instant” plutôt bénéfique qui nous a poussé à faire des choix et prendre des partis pris intéressants en termes de production.

Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur vos paroles ?

Là où Meandering Soul narrait l’histoire d’un personnage dans un monde onirique avec une forme de voyage initiatique, Mirrors aborde des thématiques beaucoup plus personnelles et intimes, propres à Chloé et son vécu. Toujours avec son écriture tout en poésie et métaphore, elle aborde le handicap, la maladie, la psychose, la dépression, les violences misogynes, la vanité ou encore la mort.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

On écoute tous des choses très variées allant de la pop au métal en passant par le jazz, la funk, le prog, les musiques trad, et on essaye de combiner ce que l’on peut avec nos sonorités à nous. On n’a pas vraiment d’inspiration principale car ce qu’on a envie de faire à une période T dépend de ce que l’on écoute à cette même période. Et c’est rarement la même chose. En ce moment, Tom est sur les groupes de Canterbury du label “Á MARXE Música”, Charlélie sur la pop 60’s de Gold Celeste, Allan sur la pop moderne et jazzy de Glass Beams et Krunghabin, et Chloé écoute beaucoup Anna von Hausswolff. Il y a donc de fortes chances pour que le prochain album soit beaucoup moins metal.

Quels sont vos autres projets pour cette année ?

On part en tournée début mai avec quelques festivals pour la release de Mirrors. On fera la France, la Belgique, l’Allemagne, la Tchéquie et la Pologne. On aura une petite pause cet été durant laquelle on se consacrera un peu plus à nos side-projects respectifs (Slobber pour Charlélie et Allan, Orgöne, et les projets solo de Tom) et on repartira en tournée en octobre où on passera par les festivals Up in Smoke en Allemagne et Keep it Low en Suisse. On ira aussi au Danemark et en Hongrie. Sinon on a une nouvelle live session qui sortira au mois de juin.

Merci d’avoir répondu à cette interview, je vous laisse le mot de la fin :

Merci à toi pour ton intérêt, en espérant te croiser en concert !

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