INTERVIEWS

1 Bonjour James. Merci mille fois d'avoir pris du temps pour Pavillon 666. Je suis tellement honoré de te parler. Je viens de chroniquer « Full Tilt Overdrive », le nouvel album de House of Lords que je trouve excellent. Peux-tu nous raconter comment il a été composé ?

  Bonjour Ivan, C'est formidable d'entendre ton enthousiasme pour "Full Tilt Overdrive". La composition de l'album impliquait un effort de collaboration entre les membres du groupe, combinant leurs influences et expériences musicales individuelles. Nous visions un mélange d'éléments rock classiques avec des sons modernes, en nous concentrant sur des mélodies fortes et des arrangements dynamiques. Le processus d'écriture des chansons comprenait un mélange d'inspiration personnelle et de brainstorming collectif, ce qui a donné naissance à l'énergie vibrante qui définit l'album.

2 Vous avez les mêmes musiciens que sur l'album précédent. Qui compose la musique ? Est-ce un travail collectif ou composes-tu les chansons principales et les arrangements viennent ensuite avec l'ensemble du groupe ?

 Chez House of Lords, le processus d'écriture de chansons implique souvent une combinaison de contributions individuelles et d'efforts de collaboration, ainsi que des chansons composées par Mark Mangold qui a été une force constante dans le groupe. De plus, Jimi Bell apporte des idées initiales ou des esquisses de chansons. À partir de là, le reste du groupe contribue aux arrangements et ajoute ses touches uniques, créant un son plus cohérent. Cette approche permet à chaque musicien d'exprimer sa créativité tout en conservant une vision unifiée de l'album. C’est un processus qui aboutit à un riche mélange de styles et d’influences.

3 Je trouve certains riffs de guitare plus lourds que d'habitude et des sons de claviers différents, ils sonnent même comme du prog metal comme Evergrey, voire du post metal (surtout sur « Not the Enemy »).  Est-ce une volonté de paraître un peu plus moderne ?

 Oui, les riffs de guitare sont plus lourds dans "Full Tilt Overdrive". Jimi Bell s'est démené et a intentionnellement conçu ses parties pour donner à l'album un son plus classique et moderne. Le groupe avait pour objectif de repousser ses limites sonores tout en restant fidèle à ses racines, comme incorporer des éléments de prog metal et de post-metal. Nous voulions plaire à la fois aux fans de longue date et aux nouveaux auditeurs, en présentant un mélange de rock classique et d'influences contemporaines. Le morceau « Not the Enemy » est un excellent exemple de cette approche moderne.

 
4 Je suis le groupe depuis le tout premier album et je me souviens encore quand j'étais adolescent de l'admiration que j'éprouvais lors de la sortie du premier album de House Of Lords en 1988. Je suis tombé amoureux de votre musique mais j'ai été surpris qu'après 3 albums , le groupe se soit arrêté jusqu'en 2000. Peux-tu expliquer un peu plus cette absence de toutes ces années ?
 
Le hiatus entre les premiers albums et la reformation de 2000 était principalement dû à un mélange de défis personnels et professionnels. Après avoir sorti trois albums, le groupe a été confronté à des changements dans l'industrie musicale, à des intérêts changeants et à des dynamiques internes qui ont conduit à une pause naturelle. Les membres ont poursuivi des projets individuels et des efforts personnels pendant cette période, ce qui a contribué à cet écart. Cependant, la passion pour la musique ne s'est jamais démentie et la décision de se réunir en 2000 est due au fait que Frontiers Records nous a demandé de faire un nouvel album pour le label. Ce retour nous a permis de recommencer à écrire pour explorer de nouvelles idées.  Mais d’autres changements étaient ensuite nécessaires pour revenir aux racines de HOL.  Je voulais honorer le son hérité. En fin de compte, cela signifiait changer quelques membres, ce qui était nécessaire à l'évolution continue de House of Lords. C'est là qu'interviennent Jimi, BJ Zampa et Chris McCarvil.


5 La longévité de votre groupe est quelque chose de rare de nos jours. As-tu une idée de la raison pour laquelle House of Lords est toujours en vie en 2025 ?
 La longévité de House of Lords peut être attribuée à plusieurs facteurs. Premièrement, l'engagement du groupe et sa passion pour la création musicale sont restés forts au fil des années. Nous avons toujours essayé de rester fidèles à nos racines et d'évoluer, ce qui permet à la musique de rester pertinente pour les anciens et les nouveaux fans.
De plus, une base de fans fidèles qui nous ont soutenus à travers différentes phases de notre carrière a joué un rôle crucial dans notre existence continue. Nous aimons la musique que nous jouons et je pense qu'elle semble authentique et a permis à House Of Lords de prospérer jusqu'en 2025 et au-delà.


6 Après toutes ces années dans le business musical, qu'est-ce qui vous pousse à sortir encore de la nouvelle musique ?

 Le dynamisme vient d’une profonde passion pour la créativité et l’expression. Pour moi, la musique n’est pas seulement une carrière, c’est une partie vitale de ma vie. Je sais que les autres membres ressentent la même chose. En fin de compte, c’est l’amour de la musique qui alimente notre désir de continuer à produire de la nouvelle musique.
 

7 Que penses-tu de tous les changements de notre monde moderne dans l'industrie musicale ? Je pense à la mort imminente des CD et vinyles physiques et à l’essor du streaming et du téléchargement numérique ?
Les changements survenus dans l’industrie musicale, en particulier le déclin des formats physiques comme les CD et les vinyles au profit du streaming et des téléchargements numériques, ont considérablement remodelé la manière dont les artistes créent, distribuent et promeuvent leur musique. D’une part, l’essor du streaming a rendu la musique plus accessible que jamais, permettant aux auditeurs de découvrir de nouveaux artistes du monde entier. Cela peut être considéré comme une évolution positive, car cela ouvre des portes aux musiciens émergents qui n’avaient peut-être pas eu les mêmes opportunités dans le passé. Mais il y a aussi des défis. Le passage au streaming a modifié les modèles de revenus, rendant souvent difficile pour les artistes de tirer un revenu durable de leur travail. L’accent mis sur les singles et les playlists peut parfois éclipser la valeur des albums complets.


8 As-tu réussi à vivre de ton art ou as-tu travaillé ailleurs dans un autre type d'entreprise ?
 
Oui, j’ai la chance d’avoir soutenu l’œuvre de ma vie grâce à la musique.  Cela a été la bénédiction de ma vie et je suis reconnaissant chaque jour de ma vie que Robin, Olivia et moi vivions dans une Maison de la Musique.

 
9 As-tu des regrets de ne pas avoir collaboré avec un artiste ? D'une autre manière, avec qui aurais-tu adoré travailler et jamais eu la chance d'y parvenir ?

J'ai adoré travailler avec les membres originaux de HOL, ainsi qu'avec Mark Baker.  Nous avons écrit la majeure partie de l’album « Demons Down » ensemble. Mark Spiro, Jimi Bell et plus récemment Mark Mangold. J'ai travaillé avec bien d'autres comme Robin Randall et Judith Randall.
 

10 Quels sont tes groupes préférés de tous les temps ?

 Mon groupe préféré est Led Zeppelin.  Je les aime encore plus maintenant que lorsque je les ai entendus pour la première fois.  Ils m’influencent de toutes les manières.
 

11 Si tu pouvais ressusciter un artiste ou un personnage d'entre les morts, qui le serait et pourquoi ?

John Lennon, Jimi Hendrix, Janis Joplin. Je les ai tous aimés.