INTERVIEWS

1.Pouvez-vous nous présenter FACE OF DESPAIR en quelques mots ?

Face of Despair est composé de Christophe Hurni (guitare rythmique, basse, claviers et backing vocals) et Fabrice Pause (batterie, lead vocal et claviers).
Et à la base c’est un projet studio.

2.Comment est né le projet et quelle est votre histoire en tant que musiciens ?

Face of Despair est né des cendres d’un groupe dont nous faisions partie il y a quelques années, nous avons eu l’envie de monter un groupe avec trois des membres de ce groupe, finalement nous ne sommes plus que deux, nous nous entendons très bien et avons beaucoup de plaisir à travailler ensemble.

Par le passé chacun de nous a fait partie de plusieurs formations, Christophe plus dans le rock, et Fabrice plus dans le métal, on bourlingue depuis les années 90 tout de même, en sortant 2-3 albums par ci par là et en faisant quelques lives aussi.

3.Pourquoi avoir choisi le titre Demons pour ce premier album ?

Demons, c'est avant tout les démons intérieurs du narrateur qui, comme le refrain l'indique, prennent le dessus sur lui-même et sa vie. Et par extension, et c'est un peu ce dont parle l'histoire, les démons, c'est aussi toutes ces petites choses et ces petits détails qui, mis bout à bout, viennent pervertir et pourrir la vie et sa pureté originelle.

4.L’album est structuré en saisons, avec un épilogue. Pouvez-vous nous expliquer ce concept ?

L’idée est venue de diviser le déroulement de l’histoire en saisons du fait de la construction du morceau, car oui, il s’agit d’un seul morceau d’un peu plus de 50 min, nous avons voulu créer un espèce de voyage au travers de ces saisons.
Et pour l’épilogue, on a toujours aimé les albums qui se terminent par un morceau instrumental un peu mélancolique qui donne (on l’espère), une fois arrivé à la fin, l’envie de réécouter l’album de suite.

5.Comment avez-vous travaillé la narration musicale tout au long de ces “chapitres” ?

L’idée était de rassembler tout ce que nous aimons dans le métal, avec des influences communes et nos propres goûts. Nous avions un paquet de riffs en stock, nous les avons triés et rassemblés plus ou moins par tempo, style et ambiance, nous avions donc plein de pièces d'un puzzle qu'il nous a fallu assembler de manière à créer un morceau qui avait du sens, il va sans dire que pas mal de riffs sont passés à la trappe car ils ne se prêtaient pas à l’exercice. On a dû également créer quelques breaks afin de pouvoir faire la jonction entre certains passages, de manière à ce que le tout reste cohérent.

6.Le disque mêle français et anglais dans les textes. Pourquoi ce choix bilingue ?

Ça fait partie un peu de cette idée de mettre tout ce qui nous faisait plaisir dans cet album, et aussi de souligner nos origines francophones.

7.Quelles ont été vos principales influences pour cet album, autant musicales que non musicales ?

Difficile de répondre de manière précise à cette question ou de citer des noms de groupe, car nos influences et inspirations se situent plutôt sur une expérience de plus de 40 ans d'écoute quotidienne de presque tous les genres que le métal comporte. Et c'est la raison pour laquelle nous proposons un voyage au travers de différents styles de métal sur « Demons ».

8.Vous naviguez entre death old school, doom et touches progressives : comment décririez-vous votre son ?

Une nouvelle fois, on a pas mal puisé dans ce que l’on aime, et on s’est un peu inspiré entre autre du fameux son suédois des groupes de death des années 90, Entombed, Dismember, At the Gates etc.

9.L’album a été autoproduit. Comment s’est passée cette étape, et pourquoi ce choix ?

Il y a plusieurs raisons à cela; Le fait de disposer d'un studio d'enregistrement (Christophe est ingénieur du son) nous a permis d'avoir tous les outils nécessaires sous la main et de pouvoir avoir une liberté totale de création, tout en ayant le temps d'approfondir chaque idée qui le méritait.

10.Le mix et la prod sont très soignés. Où et comment avez-vous enregistré Demons ?

« Demons » a été enregistré à Crissier en Suisse chez MSJ Productions par Christophe Hurni.
Une fois que le morceau était complet on avait créé une piste avec le métronome avec les changements de tempos, on lançait la piste, Fabrice avec le casque sur les oreilles, et on tournait et retournait le morceau, certains soir deux fois dans la même soirée.

11.L’album est très cohérent pour un premier essai. Combien de temps cela vous a-t-il pris de l’élaborer ?

On a travaillé sur ce projet plusieurs années, avec un rythme de travail qui variait beaucoup d’une année à l’autre, dépendant des événements de la vie de chacun.

12.Quels sont vos projets pour la suite ? Concerts, clips, second album ?

L’idée de base était de se focaliser sur la création de ce concept album à deux. L'envie du live est bien sûr omniprésente mais nos emplois du temps respectifs nous empêchent, pour l'instant, de créer un groupe de scène et le show qui va avec, mais la porte n'est pas fermée.

Le format de l’unique morceau de plus de 50 min ne se prête malheureusement que très difficilement à un clip, par contre on a profité du travail réalisé sur le livret du CD pour faire une petite animation avec le morceau au complet, cela permet de pouvoir suivre les paroles et surtout de les partager. C’est bien sûr accessible sur la toile.

13. Merci pour vos réponses. Une dernière chose à dire aux auditeurs qui découvrent votre musique ?

On espère que les auditeurs auront autant de plaisir à écouter notre album que nous en avons eu à le faire, et n’hésitez pas à en parler à votre voisin, on a passé beaucoup de temps sur ce projet, et la meilleure des récompense est de pouvoir partager notre création avec le plus grand nombre.
Et vive le metal ! C’est une musique faites par des passionés pour des passionés.