Pavillon 666 - metal rock webzine NOIRSUAIRE
Chronique liée :
Lien du Groupe : https://noirsuaire.bandcamp.com/
Audio :
 
Mise en ligne le : 03 décembre 2025  | Intervieweur : TomHunter | Traducteur :


INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock



Tom : L’imagerie de Noirsuaire correspond en tout point avec les modèles des années 90. Pourquoi
avoir souhaité garder cet aspect authentique dans l’ensemble du projet ? Y a-t-il un souhait de
faire perdurer ou de contribuer au devoir de mémoire ?

N : Tout simplement car c’est l’imagerie qui colle le mieux à la musique de Noirsuaire. Même si
Noirsuaire s’inscrit dans cette lignée, je n’ai aucune prétention ou volonté de me présenter
comme un défenseur de l’authenticité. De plus, d’autres le font bien mieux que moi. Qu’est ce
qui est le plus “Black Metal” : perpétrer des codes comme je le fais ou bousculer ces mêmes
codes et réinventer certains aspects ? À chacun de choisir sa conception et sa voie. Je suis loin
d’être là personne la mieux placée pour ça.



T : Composition, enregistrement, promotion, tout est réalisé par vous-même. Là aussi, est-ce une
nécessité de créer dans la solitude ou est-ce pour le côté pratique ?

N : Les deux. Comme tout le monde j’ai joué en “groupe” mais je n’ai pas aimé car je ne pense pas
avoir joué avec les bonnes personnes. Ce qui m'a poussé à arrêter toute activité . J’ai repris en
m’intéressant gentiment au home recording, en improvisant quelques riffs qui se sont
transformés en chansons. Je me suis vite rendu compte que je pouvais faire pas mal de choses
tout seul et des automatismes se sont créés. À tel point qu’aujourd’hui je ne me vois pas du tout
jouer en groupe. Aucun risque d’attendre des musiciens qui arrivent en retard, passent leur
temps au téléphone ou ne sont pas fichus de jouer correctement.



T : Je note un aspect purement cinématographique dans votre musique. Le ressenti en est très
palpable et en réfère à des oeuvres telles que Nosferatu, Dracula, etc… Êtes-vous, vous-
même, inspiré par le cinéma pour créer certaines sonorités ?

N : Je suis très fan des films d’horreur du siècle dernier. Je leur trouve un énorme charme et je
nourris pour certains d’entre eux une profonde fascination. Tout y est si inspirant : le scénario,
les personnages, le grain de l’image comme celui du son. Leur influence sur ma musique est
indirecte mais elle existe bel et bien.



T : Considérant l’imagerie occulte et les paroles, quel est le lien entre Noirsuaire et le vampirisme ?

N : Pas qu’un lien. C’est une grosse partie du concept du projet. Je suis fasciné par le vampirisme
depuis mon enfance et cette fascination se traduit par une constante et éternelle soif de lecture,
recherches, collection au sujet de cette peur qui s’est transformée en fascination.



T : L’atmosphère est particulièrement obscure et froide dans la musique de Noirsuaire. Ceci reste
unique même si de nombreuses références résonnent. Dans quelle ambiance N se met-il pour
composer ?

N : Etre tout seul dans mon minuscule grenier avec mes instruments est suffisant. Pas besoin
d’une ambiance plus complexe que ça. Par contre, je n’arrive à composer que lorsque je suis de
bonne humeur.



T : D’ailleurs, pouvez-vous nous en dire plus sur les paroles qui composent sept des neuf titres de
l’album ?

N : Rien d’original. Certains sujets comme l’ancien folklore sombre, la sorcellerie. Le titre “Noirsuaire” est personnel car il traite de la matérialisation du projet qui prend ses racines
durant mon enfance au début des années 90. Les anciennes légendes, les superstitions s’y
retrouvent également.



T : La question d’un éventuel concert est-elle considérée au sein de Noirsuaire ? Des raisons ou
volontés qui empêcheraient un tel projet ?

N : Noirsuaire n’a pas été créé avec la plus petite éventualité de faire des concerts. J’y ai pensé, j’y
pense toujours car je reçois des propositions. Je ne sais pas si le projet est fait pour la scène.
De plus, n’ayant aucun musicien sous la main, au niveau local, je ne peux même pas faire un
test. Mais Noirsuaire a rejoint les rangs d’Onodrim Booking qui au delà d’être en charge de trouver
des concerts m’a également proposé de trouver des musiciens. À voir.



T : La suite s’enquit déjà de nouveaux morceaux je présume, vu la vitesse d’exécution. Qu’en est-il
donc du futur pour le groupe ? D’autres EP sont à venir ou travaillez-vous déjà sur un nouvel
album ?

N : Le label Khaoszophy Productions va rééditer en CD, LP et cassette un album / compilation
réunissant les deux EP sortis sur ce label. C’est prévu pour 2026 et je remercie encore le label
de cette initiative. Je suis sur les derniers détails de l’artwork. Ça devrait s’appeler “Unholy
Tradition : The Silent Years”. Mais effectivement je suis en train de travailler sur de nouveaux titres et par leur biais est en train de prendre forme le deuxième album de Noirsuaire. Environ un tiers est déjà composé, le titre est trouvé et j’espère bien que les guests qui devaient figurer sur le premier album pourront être de la partie. Mais Noirsuaire existe pour la création de nouveaux titres et leurs sorties au format physique. Car seul ce format compte.












original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock




Partager sur Facebook